Thorandell marchait maintenant depuis des heures dans la forêt de Churult. Le barbare aux cheveux d’or avait quitté les faubourgs puants de Samurgolde depuis presque une semaine et les vivres commençaient à manquer. Pourtant il savait que son objectif était tout prêt. Car le médaillon d’argent, un cadeau de la Sage Tira Threskaal, tremblait sur son torse.
Par-delà le brouillard qui avait enveloppé la forêt, l’intrépide héros reconnut une présence qui surveillait son avancée.
« Elisabelle ? » murmura Thorandell, croyant voir son ancienne amante à l’ombre d’un saule recouvert de mousse.
Non ce n’était pas elle. Juste une illusion maudite échappée du monde de la nuit. Une ruse de l’ennemi qui utilisait contre lui sa seule faiblesse : la femme qu’il n’avait pas pu sauver. Celle qu’il cherchait à faire revenir d’entre les morts.
Le guerrier à la large épée eut ensuite la preuve supplémentaire qu’il était sur le bon chemin. De l’autre côté d’un buisson noir et tordu agonisait une curieuse créature. Elle ressemblait à un sanglier, mais son poil gris et dru était tombé sous l’effet d’un odieux maléfice. Sur ses côtes apparaissaient par endroit des bubons rouges sanguinolents.
À la vue du héros, ces derniers éclatèrent, laissant ressortir des dizaines d’yeux blancs qui se braquèrent dans sa direction.
« Par le crâne de Wulghor ! Il est grand temps de mettre un terme à cette folie ! »
Le combat fut bref, mais non sans danger. La pauvre bête mourut rapidement du fil de l’épée. Hélas, ce ne fut pas le seul adversaire de Thorandell. Une magie maléfique était désormais à l’œuvre dans son esprit. Il ne devait pas tarder plus longtemps dans le bocage marécageux ou son âme serait perdue à jamais.
Le sang de la créature coula sur la terre tiède, creusant un sillon vermeil à la trajectoire bien étrange. Le cadavre du sanglier se décomposa devant ses yeux ébahis et il fut témoin d’un spectacle horrible. Face à lui se tenait désormais un boyau de roche rouge qui s’enfonçait dans les entrailles de la forêt. Il fallait s’y immiscer, ramper dans cette gorge suintante depuis laquelle remontait une infâme odeur de pourriture.
Thorandell ignora la peur qui lui serra le cœur et s’y engouffra sans hésiter. Il ne craignait rien, car il avait son épée d’acier et la protection de la Flamme d’Émeraude.
Ce fut similaire à la traversée des boyaux d’un dragon, une aventure qui avait fait de lui un héros par le passé. À la fin du tunnel, il avait atteint son but : La Citadelle des Yeux, une construction brutaliste de chair et de chitine ensanglantée. Comme son nom l’indiquait, des globes blancs sans paupières et de toutes tailles nageaient çà et là, à la surface du macabre monument.
« Qui vient ? »
La voix provenait d’une aberration ; non-être bossu et mourant qui gardait le chemin du château. Sa tête avait poussé au milieu de son torse, écartant ses épaules vers l’arrière. Comble de l’ironie pour ses lieux impies, il semblait aveugle.
« Je suis Thorandell, fit le barbare en empoignant son épée. Et je viens défier Balmorya, la Déesse des Yeux.
— L’Œil Glorieux va répondre à ta requête », ricana l’homoncule avant que son propre rire ne mette fin à sa pitoyable existence.
Il y eut alors un coup de tonnerre qui provenait de la plus haute tour cubique du donjon. Aussitôt, les milliers d’yeux de la citadelle se braquèrent sur Thorandell. Leurs pupilles brillaient de cruauté et de folie.
La tête du héros tourna, mais son esprit ne vacilla pas. Il ne pouvait pas échouer maintenant. La victoire devait être au bout de cette trop longue quête qui avait coûté tant de vies.
« Montre-toi ! Démon de malheur ! hurla Thorandell. Viens à moi et connais ici ta fin ! »
Thorandell fut alors témoin d’un nouveau sort. Sa lame disparut, comme une brume. Ses doigts eux-mêmes commençaient à se vaporiser sous ses yeux.
« Illusion ! »
Il s’était entendu crier et sa voix résonna comme un écho. Un flou enveloppait sa vision et quand il la retrouva, son médaillon était au sol. Brisé. Fort heureusement, sa glorieuse épée ancrée de runes magiques était toujours entre ses doigts.
Balmorya apparut derrière lui, avant de flotter en direction de son château. Sa longue chevelure d’argent ondulait autour de son visage de chair nue. Sur sa tête planait sa couronne d’yeux abominables. Elle possédait une voix pleine de vices. Chaque mot était une malédiction qu’il fallait contrer.
« Pauvre mortel, insecte de Thoril ! Oser me défier ici ? Dans quelle croisade insensée la Flamme d’Émeraude t-a-t-elle embarqué ? »
Thorandell se lança un sortilège de protection et enchanta son épée grâce à un parchemin elfique d’Elisabelle. Prenant une grande aspiration, il s’élança à l’assaut de l’aberration damnée.
« Meurs ! Du fil de l’acier ! »
Le barbare enchaîna les offensives, mais Balmorya para à chaque fois. D’un coup de griffe, elle l’envoya au sol avant de faire flamber sa lame. L’enchantement avait été contré.
Thorandell avait manqué de vigilance. Un rayon le frappa là où le médaillon de Tira Threskaal se trouvait auparavant, droit sur son cœur. Il sentit la volonté de Balmorya l’envahir. Sur ses avant-bras, des plaies béantes se creusaient avant que des yeux ne jaillissent de sa chair à vif.
Elle était en lui. Il n’avait plus le contrôle. Des visions de chaos commençaient à embrumer son esprit. Il revoyait Elisabelle dans sa belle robe aux couleurs de l’aube. Il la regardait danser avec lui au mariage du Roi Kaïuss. Il était ensuite le témoin de sa mort par les mains des guerriers de fer. Son corps sans vie subissant mille outrages.
« Pathétique ! Tu t’attaches à un passé, cicatrice purulente ouverte à toutes les infections de l’âme ! » croassa son adversaire en venant coller son visage au sien.
La Déesse des Yeux lui fit saisir fermement son épée, l’accompagnant même dans son geste. Il sentit sa peau glacée sur son poignet. La lame d’acier désormais solidement maintenue sur sa propre gorge, Thorandell ne la quitta jamais des yeux… même quand il se trancha lentement la chair.
Il avait perdu. Il avait été vaincu.
« Putain ! Mais quel jeu de merde ! hurla Ali en jetant le casque de réalité virtuelle si violemment contre le moniteur que l’une des lentilles fut éjectée sur la borne d’arcade voisine.
— En effet, dis-je les yeux rivés sur l’écran de Game Over. Ta concubine l’elfe t’a légué un enchantement inefficace…
— Il doit bien y avoir un truc ! » pesta ma partenaire.
Elle fulminait. Cela faisait des jours qu’elle usait nos crédits à essayer de battre ce boss caché de Forgotten Quest, le jeu vidéo de Monsters&Mazes. C’était sa nouvelle lubie depuis qu’elle avait cassé notre propre VR sur Dragon’s Lair.
La salle d’arcade était devenue notre foyer. Ali y passait tellement de temps qu’elle ne revêtait plus sa combinaison ou même sa veste rose. C’était en sous-vêtements et accoutrée d’un bien trop large t-shirt de pyjama à l’effigie de Groquik qu’elle hantait le bâtiment.
Il était cependant l’heure de partir. La borne revenait à un adolescent et sa petite-amie qui avaient réservé leur tour à l’aide d’une pièce de C0.25 posée sur le monnayeur ; comme le voulait la coutume.
« Foutus elfes ! Tu penses qu’ils ont existé un jour ?
— Oui, lui répondis-je. Mais ils ont rejoint les Havre-Blancs au Pôle Nord et ils sont tous morts gelés. »
Ali sourit et me donna une petite tape amicale sur la tête. Son estomac gargouilla en même temps que le mien. Un regard complice valida notre prochaine activité.
La ville et ses hautes tours cylindriques recouvraient toute la surface de Thébé, offrant à la quatrième lune de Jupiter l’une des métropoles les plus denses du système.
Cette jungle de béton et d’acier n’avait jamais cessé de croître. Quand les high-rises eurent bientôt atteint les limites de l’atmosphère artificielle, les humains commencèrent à forer au plus profond du corps céleste. De cette façon naquirent les dizaines de gouffres qui constellaient maintenant son enveloppe interne. Thébé était devenue la « Cité des Puits ». Et ces derniers abritaient la vie nocturne la plus électrique des lunes de Jupiter.
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Bars et restaurants aux incontournables parfums ; cabarets, théâtres et opéras où résonnait le chant des droïdes cantatrices quand il n’était pas couvert par l’électro-swing des discothèques à ciel ouvert ; casinos et salles d’arcades aux devantures de néons titanesques. Tous s’agglutinaient sur les parois des mines, véritables ruches vrombissantes de taxicabs, de livreurs de nutrigel et de limousines volantes.
« Ton ordinateur possède-t-il une adresse potable dans le coin ou devons-nous nous livrer au hasard ? » demandai-je en sautant sur la voie piétonne qui donnait sur le vide.
Il faisait toujours nuit dans les puits de Thébé, mais les enseignes embrasées et les hologrammes géants dispensaient suffisamment de lumière pour y voir clair. Malgré l’agitation, les passerelles étaient silencieuses, car le gouffre absorbait le bruit.
Mais pas les odeurs ! Une douce brise chaude m’apporta les saveurs d’un noodle store tout proche.
« Attends ! Je cherche ! C’est très important ! » m’avait répondu Ali.
Elle s’était arrêtée en chemin, les yeux de nouveau rivés sur un écran. Mon humaine ne décrochait donc jamais.
J’en profitai pour demander une cigarette à une jolie sapiens qui sortait d’une cabine d’holosex. Une blonde mentholée aux lèvres, je m’assis sur l’un des bancs situés à l’extérieur du magasin de rollers avant qu’un androïde ne vienne me proposer son briquet.
« Bien aimable, mon brave », soufflai-je en penchant ma tête.
Mais quand la flamme bleue fut à portée de mes babines, nous fûmes interrompus par plusieurs coups de feu. Ces derniers provenaient de la plate-forme juste en dessous de nous. À travers les grilles, je pus apercevoir un groupe d’hommes en costume noir poursuivre quelqu’un : une jeune femme en robe blanche.
« C’est qui ? me demanda Ali, une portion de Salsa Shark entre les doigts.
— Où as-tu mis la main sur des Doritos ? Traîtresse ! » hurlai-je.
En dessous, la jeune femme slalomait entre les passants, renversant vin et tapas sur sa belle robe. Les coups de feu s’arrêtèrent quand elle s’immisça dans une foule plus dense à l’entrée d’un Smore’s Shop. Les hommes, visiblement des gangsters des Triades locales, se dispersèrent à sa recherche. Tandis qu’elle atteignait la balustrade qui donnait sur le vide, nous sûmes qu’elle était fichue.
« Les Triades ? Les Tongs ne les ont pas réduits en charpie ? » demandai-je.
Nous nous étions positionnés juste au-dessus, avalant les chips de tortilla comme des pop-corn. Ce genre de spectacle n’était pas rare sur Thébé bien que l’usage d’armes à feu fût fortement déconseillé. La milice robotique locale et ses drones n’étaient pas très tendres avec les contrevenants.
Seulement, une fois son costume holographique retiré, nous nous rendîmes compte que la venue de la police aurait été néfaste pour la jeune femme qui se trouva être ce bon vieil androgyne cleptomane.
« Zéphyr ? » dit Ali.
Le voleur sursauta avant de lever ses yeux sans reflets dans notre direction. Ma sapiens se contorsionna pour lui tendre la main. Il profita d’un mouvement de foule pour être tiré sur notre plate-forme sans être vu par ses poursuivants. Il changea de nouveau son costume holographique pour celui d’un chanteur de hip-hop à la casquette et aux lunettes de soleil noires.
« Dans quelle situation embarrassante t’es-tu retrouvé avec ces Triades ? demandai-je en lui tendant la dernière chips.
— Vous tombez à point nommé ! m’ignora l’androgyne en reprenant son souffle.
— On a bien vu ! fit remarquer ma partenaire.
— Quoi ? Ah pour eux ? Non, j’allais bien finir par larguer ces crétins ! » poursuivit Zéphyr en refusant le nacho recouvert de salsa qu’Ali avala sans plus attendre.
De retour au Kitty, le clone d’Eazy-E nous compta sa mésaventure. Cela faisait maintenant plus d’un mois qu’il était sur Thébé à traquer les anciens associés d’un certain King Xiao, autrefois surnommé l’Empereur des Mondes Extérieurs. À son apogée, Xiao était le plus grand parrain des Triades, ou Tak Khuun, au-delà de la ceinture.
Néanmoins, celui-ci disparut du jour au lendemain sans laisser de traces. La crapule profiterait de sa retraite quelque part dans le système. Il était décrit comme un géant à la force prodigieuse et gangrené par tous les vices possibles. Vices qu’il pouvait d’ailleurs se permettre grâce à sa fortune sans limites.
Je me rappelai désormais de cette histoire de bracelet sur Cérès City. Zéphyr en avait après les Triades, mais pour leur dérober quoi cette fois ?
« Tu ne vises pas un peu trop haut ? s’inquiéta Ali, confirmant ma pensée. Je veux dire… ce type était un sacré barjot quand même !
— Et puis il est sans doute occis, réagis-je. Un parrain ne prend pas de retraite. »
Zéphyr balaya nos commentaires d’un revers de la main :
« Je sais de source sûre que Xiao est bien vivant et, grâce aux informations dérobées ce soir, je suis au fait d’où il se cache ! D’où une idée de vol qui pourrait vous impliquer…
— Encore une fois, nous ne sommes pas des bandits Zéphyr, expliquai-je. L’Alliance sera forcément au courant si jamais King Xiao ravage le système à la recherche de ce qu’on aura subtilisé… »
Le cyborg nous avait déjà fait le coup il y a deux mois en nous accompagnant lors d’un travail similaire sur un supercargo détourné. Mais les trafiquants de données du Cartel de Thanatos n’étaient rien en comparaison des Triades Disparues.
Ali intervint pour se ranger du côté de Zéphyr :
« Voler les hors-la-loi n’est pas un crime, Lee. Et puis il ne ravagera pas le système s’il est mort. »
Ma partenaire était depuis de nouveau plongée dans l’écran de son ordinateur. Elle me mit sous les yeux l’avis de recherche toujours valide de Zi Xinj Xiao. Un avis à C1'500'000. Oui. C1'500'000… La roue de la fortune !
Bien évidemment, cela était une idée risquée. Mais après tout, depuis combien de temps Xiao était-il à la retraite ? Il devait avoir dans les 90 ans aujourd’hui. Qui ne liquiderait pas un papy centenaire pour une telle somme ?
« Et où est notre Empereur de l’Alzheimer ? demandai-je.
— Europa, répondit Zéphyr. Dans un bunker au fond d’un océan recouvert d’un dôme de glace physiquement infranchissable sauf si l’on possède un sauf-conduit… »
Notre interlocuteur fit alors circuler une balle d’acier entre ses doigts fins. Celle-ci s’ouvrit en deux laissant apparaître un projecteur d’hologramme miniature qui s’alluma. Une jeune femme peu vêtue émergea soudainement entre nous trois. Elle tenait dans ses mains le nom et l’adresse d’une agence de geishas.
« Je comprends le principe de vous déguiser, dis-je afin de rompre le silence du vol. Mais étais-je obligé de m’affubler de la sorte moi aussi ? »
À l’instar des deux sapiens, j’arborais un kimono multicolore et de fines chaussettes de soie blanche. On m’avait cependant épargné la coiffure et le maquillage traditionnel bien que cela ne les empêcha pas de rire de ma condition de chat martyrisé.
Le vaisseau fit une embardée, indiquant que nous avions définitivement mis le cap sur Europa. Nous étions les seuls à bord de cette boîte de conserve volante pilotée par un droïde. King Xiao et ses sbires ne faisaient confiance à aucun humain quand il s’agissait de rejoindre leur retraite sous-marine.
Selon l’agence, nous étions la troisième livraison depuis le début du mois. Les derniers voyages s’étaient soldés par des allers simples ce qui ne présageait rien de bon. Je préférai donc revoir notre plan depuis le commencement. Celui-ci était si clair que même Ali avait pu le mémoriser en moins d’une journée.
« On trouve Xiao ; On tue Xiao. Puis, on arrache son FID et le collier contenant le reste des coordonnées de son trésor digital », récita mon humaine en vérifiant son calibre bien caché entre ses cuisses.
Elle ne semblait pourtant pas à l’aise. Quelque chose la travaillait. Cela devait trop lui rappeler ses mésaventures passées sur Lunapolis.
Zéphyr avait aussi perçu le changement d’attitude chez Ali depuis qu’il lui avait annoncé ce plan impliquant de court-circuiter le réseau de prostitution utilisé par Xiao.
« Quelque chose ne va pas ? demanda Zéphyr en s’assurant que le pilote mécanique était toujours uniquement concentré sur sa course.
— Non… non… je n’aime juste pas être entassée ici comme du bétail destiné à l’abattoir. Sachant pertinemment ce qu’il y a au bout… »
Et pourtant, dans ce système, combien ont partagé avec toi ce triste destin, petite humaine.
Zéphyr lui avait saisi le visage entre ses mains puis l’embrassa sur le front. Il lui fit ensuite un clin d’œil avant de poursuivre :
« Faisons-en sorte que ce soit la dernière livraison pour ce gros porc de King Xiao. »
Ali arma son Desert Eagle aux reflets irisés, prête à en découdre une fois sur place. Zéphyr vérifia lui aussi ses poignards de chrome et nous gardâmes le silence jusqu’à atteindre la couche de glace qui recouvrait l’océan caché d’Europa.
Nous plongeâmes dans les eaux gelées de l’astre abandonné dans une grotte spécialement conçue pour être une entrée discrète. Ce fut alors un long voyage vers les abysses. Ces derniers possédaient des formes de vie rudimentaires, ramenées ou non par les sapiens.
Au fur et à mesure que nous nous rapprochions de notre objectif, cette vie se fit plus éparse avant de disparaître totalement. Illuminée par des projecteurs ancrés à ses parois, la citadelle engloutie de King Xiao dessina son ombre menaçante à l’horizon. Elle ressemblait à la forteresse sanglante de Balmorya, mais à des centaines de kilomètres sous la surface d’Europa. De près, le bunker sous-marin était d’autant plus terrifiant.
Une fois dans le sas menant au hall d’accueil, nous fûmes reçus par deux hommes en costume trois-pièces noir qui escortaient un droïde en forme d’amphore pas plus grand qu’un enfant. Ce fut le robot qui s’adressa à nous, nous invitant à le suivre vers les appartements de son maître :
« Ne traînons pas. Nous sommes en retard ! En retard ! Êtes-vous prêtes mesdames ? »
Zéphyr se tourna vers Ali avant de lui murmurer :
« Ça va aller ? »
Mon humaine tremblait, mais répondit par l’affirmative. Je me juchai sur ses épaules pour la rassurer. Elle me rendit la caresse avant de me faire un baiser sur la joue.
« Je suis là avec toi, petite sapiens. Réglons son compte à King Xiao et retournons jouer à Forgotten Quest sur Thébé.
— Oui… » dit-elle comme pour répondre en même temps au robot.