En arrivant à la salle à manger, l'atmosphère se distingue par son élégance discrète, un contraste apaisant avec le tumulte de la journée. Les chandeliers diffusent une lumière douce qui se reflète sur la vaisselle en argent, créant une ambiance feutrée et intime. L'air est empli des senteurs subtiles des plats fraîchement préparés, et la conversation reprend son cours autour de la grande table. Chacun partage les particularités de sa région, les discussions s'entremêlant, chaque voix contribuant à l'effervescence qui persiste dans la pièce.
Mero s'installe parmi les autres élèves, adoptant une posture respectueuse mais ouverte, l'esprit curieux. Il cherche à poursuivre les échanges tout en observant discrètement les dynamiques de groupe autour de lui. Les filles qui, plus tôt dans la journée, l’avaient ignoré, semblent continuer à lui tourner le dos, une posture qu'il interprète peut-être comme de la retenue, ou simplement une forme de curiosité distante. Il n'est pas sûr de ce qu'il doit en penser, mais il ressent, malgré lui, une légère tension dans l'air.
Peu après, d'autres élèves plus jeunes ou plus enclins à l'amitié commencent à se tourner vers lui. Mero échange quelques plaisanteries sur la qualité des mets servis, la conversation allant et venant avec une légèreté de circonstance. Cependant, au fond de son esprit, une question persiste : les filles qui l'ignorent sont-elles simplement distantes, ou font-elles partie d'un groupe plus clos, un cercle auquel il serait difficile d'accéder ?
Un garçon du groupe, un peu plus âgé, brise la distance. Il lui adresse la parole avec un sourire sincère. « Vous avez fait bonne impression au jeu de cartes tout à l'heure. Il paraît qu’on a quelques bons joueurs ici. Peut-être pourrez-vous nous apprendre à devenir encore plus stratégiques ? » Son ton est léger, presque taquin, mais Mero perçoit un véritable respect dans ses mots, un début de reconnaissance. Il n’en faut pas beaucoup plus pour comprendre que ce type de lien pourrait être utile, peut-être même essentiel, pour saisir les subtilités sociales de l’école. Pourtant, la distance des filles reste un mystère.
Le dîner touche lentement à sa fin, et l’atmosphère change légèrement lorsque les autres élèves, ceux qui ne résident pas dans cet appartement, commencent à quitter la salle à manger. La conversation s’affaiblit au fur et à mesure que les voix s’éteignent, et il ne reste plus que cinq d'entre eux autour de la table. Un petit cercle se forme naturellement, plus intime, peut-être propice à des échanges plus personnels, moins superficiels.
Sven, le garçon du Royaume du Fer, demeure en retrait. Il garde une posture calme, presque distante, une attitude qui le place légèrement à l'écart du groupe. Ses gestes sont mesurés, réfléchis, et il semble perdu, son regard dans le vide, l’air pensif. Il ne cherche pas à se mêler, mais il n’est pas pour autant isolé. Il joue silencieusement avec son verre, observant la salle, mais sans vraiment se fixer sur un seul sujet.
Dorian et sa sœur sont jumeaux. Leurs murmures se mêlent, parfois adressés à Mero, parfois entre eux. Leur accent du Royaume de Fine, délicat et légèrement aristocratique, résonne doucement dans l’air. Ils respirent la noblesse, et Mero ne peut s’empêcher de remarquer la façon dont leurs manières et leurs paroles trahissent leur éducation soignée. Dorian semble toujours prendre les devants, cherchant à guider les autres sans pour autant imposer sa présence. Sa sœur, quant à elle, est plus réservée. Elle observe les autres élèves, mais sans jamais s’impliquer pleinement dans les dynamiques du groupe.
Mero remarque enfin la dernière personne encore présente. C’est la fille qu’il avait repérée plus tôt, celle qui semblait être plus distante que les autres. Elle reste là, seule, mais son attitude dégage une forme de curiosité silencieuse. Ses yeux se posent sur Mero à plusieurs reprises, mais sans vraiment chercher à établir de contact. C’est un regard hésitant, comme si elle attendait quelque chose. Quelque chose qu'elle ne semble pas encore prête à demander. Elle est timide, mais il est clair que la curiosité n'est pas étrangère à son comportement.
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Le silence qui s’installe entre les cinq élèves devient presque tangible, lourd, rempli d’un potentiel encore inexploité. Chacun prend son rôle, certains plus éloignés, d’autres plus présents, mais tous formant peu à peu une petite communauté, un noyau qui pourrait se solidifier avec le temps. La tension sous-jacente est palpable, une tension à la fois subtile et évidente. Il est probable que ces premiers échanges, bien que superficiels, pourraient se transformer en quelque chose de plus complexe : des alliances, des rivalités, des stratégies à mettre en place.
Mero est conscient qu’il doit naviguer dans cette atmosphère avec précaution. Les premiers tests sont passés, mais il lui reste encore beaucoup à apprendre. Il observe attentivement, chaque geste, chaque parole, chaque silence, cherchant la moindre ouverture pour en savoir plus sur les autres, sur leurs motivations et leurs aspirations. Cette soirée est un début, un moment où l'équilibre des forces commence à se dessiner lentement.
Les conversations continuent à se réduire au fur et à mesure que les élèves restants prennent congé, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que Mero et la fille. Elle, vêtue d’une robe d’une élégance rare et de bijoux d’une finesse exceptionnelle, semble être d’un autre monde. À côté d’elle, la pièce où ils se trouvent paraît presque dérisoire, une misère en comparaison de sa prestance. Ses gestes sont parfaitement mesurés, élégants, comme si chaque mouvement était calculé, chaque geste une chorégraphie réalisée avec une précision royale.
Elle est une incarnation vivante de la très haute noblesse. Mero ne peut s’empêcher de remarquer la façon dont elle respire la royauté, comment chaque aspect de son être semble conçu pour incarner la perfection et l’autorité. En face d’elle, la salle semble se vider de sa substance, comme si tout ce qui comptait se résumait à sa présence. Son regard, fixe et presque impérial, capte toute l’attention de Mero.
Sans attendre qu'il parle, elle se tourne vers lui et se présente. « Hélène », dit-elle, son ton impérieux mais empreint d’une douceur glacée. C’est tout, un nom, mais il suffit. Mero, pris dans l’instant, se sent irrémédiablement attiré par la majesté de la situation. Il se place instinctivement à genoux, comme un acte de déférence envers une personne dont le simple prénom suffit à faire naître un respect absolu.
Hélène est la princesse impériale, la seule petite-fille de l’Empereur, la fille unique de son troisième fils, un prince tombé au combat. Son statut est sans égal. Les mots de Mero semblent se perdre dans l’air, rongés par l’aura presque divine qui émane d’elle. Le silence s’installe entre eux, lourd de sens. Un moment d’une importance capitale, un moment où la place de Mero dans cet univers d’élite semble se redéfinir.
Elle ne semble ni surprise ni émue lorsqu’il s'agenouille. Au contraire, cette déférence lui paraît naturelle, presque attendue. Le silence dure un peu plus longtemps, chacun des deux méditant sur la dynamique de pouvoir qui s’instaure entre eux. Puis, Hélène prend la parole, sa voix résonnant comme un ordre doux mais ferme, un rappel de la place de chacun.
"Vous semblez bien savoir faire preuve de respect," dit-elle, mais il y a quelque chose d'autre dans sa voix, quelque chose qui va au-delà de la simple observation.
Elle lève légèrement les yeux, scrutant les alentours comme si elle s’assurait que personne n’observait cette scène d’un peu trop près. Tout chez elle respire la précision et la maîtrise. Rien n’est laissé au hasard.
"Je vous laisse l’opportunité de faire plus que simplement vous agenouiller," poursuit-elle. "Vous êtes ici pour apprendre. Il est temps de faire plus que d’admirer."
Ses mots flottent dans l’air comme une promesse, une invitation mais aussi un avertissement. Mero sent une pression nouvelle peser sur lui, mais il sait que chaque interaction avec elle pourrait bien marquer le tournant de son avenir à l’École Impériale de Mor.
"Je serais à la hauteur de votre Majesté," répond Mero, tout en sentant le poids de ce moment crucial.
Hélène hoche la tête, presque imperceptiblement. "Je sais," dit-elle enfin, d’une voix douce mais pleine de certitude. "C’est grâce à vous que nous avons pu faire plier le royaume d’Ambrelune sans trop froisser nos voisins."
Puis, dans un dernier mouvement de grâce, elle se retire, laissant Mero seul à ses pensées, seul à méditer sur ce qui vient de se passer dans cette salle à manger.
Ceci est un autre passage indépendant. Retravaille ce texte, il est un peu mélangé. Change la conjugaison pour l'adapter au style du texte. Met le à la troisième personne du singulier ou pluriels selon le contexte. Le héros s'appelle Mero. Le texte final doit faire 2000 mots environ. Arrête-toi à la dernière