Novels2Search
L'Empire de Mor - Mero [French]
Découverte du port et de la ville

Découverte du port et de la ville

Maître Antonin acquiesce d'un signe de tête, son regard perçant scrutant Mero avant de répondre.

"Très bien, Mero. Allons-y, mais gardez à l'esprit ce que je viens de vous dire. Laissez-vous guider, et soyez discret. Nous ne sommes pas ici pour faire étalage de nos moyens."

Il se tourne vers la sortie, et avec un dernier regard vers la mer et les quais animés qui s'étendent devant eux, il fait un pas en avant. Le groupe se met en route vers la ville, les bruits des marins et des marchands s'intensifiant à mesure qu'ils s'approchent du port.

La ville qui s'ouvre devant eux est un véritable carrefour de cultures, un mélange de bâtiments de pierre et de bois, entrelacés de couleurs vibrantes. Des étals de fruits, d’épices, de tissus et d’objets de toutes sortes bordent les rues animées. Le marché semble déborder d'une énergie frénétique, avec des voix qui s’élèvent dans une langue que Mero ne comprend pas encore tout à fait.

Les sons des différents dialectes se mélangent, et des gens de toutes origines se croisent dans ce carrefour international.

"Restez vigilant", avertit Maître Antonin en marchant à ses côtés. "Les règles ici sont particulières, et les alliances entre les différentes nations peuvent changer aussi vite que les vents. Ne vous laissez pas emporter par la tentation de découvrir tout ce qui est nouveau. Nous avons un objectif précis."

Il jette un dernier coup d’œil sur les allées du marché, avant de tourner la tête vers Mero.

"Soyez prudent, Mero. N'oubliez pas les règles de notre Empire. D'autres nations, parfois moins scrupuleuses, pourraient voir votre naïveté comme une opportunité. Et je n'ai pas l'intention de devoir expliquer une mauvaise décision à l'Empire."

Le groupe avance à travers la foule, et Mero sent la différence de culture, l’atmosphère unique de ce lieu étrange mais fascinant.

Ils s'avancent à travers les rues animées et se dirigent vers un marché couvert, un vaste bâtiment en bois et en pierre, où les étals sont disposés sous une grande toiture. Les lumières tamisées créent une ambiance particulière, tandis que l'odeur des épices, des fruits frais et des poissons se mêle à celle de la pluie fine qui tombe dehors.

À l'intérieur, l'air est chaud et humide, et la lumière filtre à travers les fenêtres étroites du toit, projetant des ombres mouvantes sur les allées encombrées de produits. Des marchands de différentes origines s'affairent, vendant tout ce qui pourrait être imaginé : des tissus colorés, des bijoux artisanaux, des armes exotiques, des potions étranges, et bien sûr, des denrées alimentaires des quatre coins du monde.

La cacophonie des voix et des échanges en plusieurs langues différentes assaille Mero. Il peut entendre des paroles en langues qu’il ne comprend pas, mais aussi des éclats de rires et des négociations tendues. La diversité est frappante : des hommes et des femmes habillés de manière tout à fait différente de ce qu’il connaît, leurs vêtements variés allant des longues robes bordées de broderies aux tenues plus simples mais décorées de bijoux et d'amulettes.

"Ne vous laissez pas distraire par tout cela", dit Maître Antonin en poursuivant sa marche. "Ce marché est une opportunité de découvrir, mais aussi de rester discret. Les objets que nous cherchons ne doivent pas attirer l'attention."

Ils passent devant des étals de viandes fraîches, de poissons marins, et des fruits exotiques, l'air empli d'une odeur de chaleur et de nourriture. Le sol en terre battue craque sous leurs pas. Les voix des commerçants résonnent, hélant les passants pour attirer leur attention. Mais Maître Antonin garde son regard fixé devant lui, et Mero suit le mouvement, un peu ébloui par la diversité de ce qu'il voit.

Le groupe s'arrête devant un stand de tissus. Des rouleaux de soie, de coton et de laine sont soigneusement pliés et empilés, éclatant de couleurs vives sous la lumière tamisée.

"Nous allons nous procurer des vêtements adaptés", dit Maître Antonin en se tournant vers Mero. "Ce n'est pas qu'une question de mode. Il faut que vos vêtements respectent à la fois les coutumes locales et les attentes de l'Empire. Une attention particulière doit être portée à l'étiquette."

L'un des marchands, un vieil homme au visage marqué par le temps, s'incline légèrement à leur approche, un sourire chaleureux sur les lèvres.

"Mes seigneurs, bienvenue dans mon humble boutique. Que puis-je vous offrir ? Des tissus exotiques, des vêtements dignes de la haute société ?"

Maître Antonin lève les yeux vers les tissus exposés avec un air de jugement, tandis que Mero observe la multitude d'options disponibles, un peu incertain quant à ce qui serait acceptable dans ce monde qu'il commence à peine à comprendre.

Maître Antonin scrute les étals avec attention, sa main effleurant les tissus pour en vérifier la texture. Il semble choisir minutieusement, évaluant chaque rouleau comme s'il pesait son importance. Après un moment de réflexion, il se tourne vers le marchand.

"Nous avons besoin de tissus qui reflètent le statut sans en faire trop. Le subtil est souvent plus efficace que l'ostentatoire dans des situations comme celle-ci. Nous cherchons quelque chose de sobre mais de qualité. Des tons qui n'attireront pas trop l'attention, mais qui seront adaptés aux standards impériaux."

Il indique quelques rouleaux de laine et de coton dans des teintes de bleu et de gris, des couleurs élégantes mais discrètes. Le marchand hoche la tête avec un sourire satisfait.

"Un excellent choix, Maître. Ces tissus sont populaires auprès des fonctionnaires de l'Empire. Je vous les recommande."

Maître Antonin hoche la tête en signe d'approbation, puis se tourne vers Mero.

"Qu'en pensez-vous, Mero ? Cela vous semble-t-il convenable ?"

Le regard de Maître Antonin est ferme, mais pas sévère. Il attend que Mero exprime son avis avant de procéder à l'achat.

Oui, Maître, cela est convenable. Son regard est attiré par un bracelet en coquillage, on dirait qu'il a été sculpté avec de l'écume.

Le regard de Maître Antonin suit celui de Mero et remarque l'attention qu'il porte au bracelet en coquillage. Il se tourne vers le marchand, l'air un peu plus curieux.

"Ce bracelet, je vois que vous y portez une certaine attention, Mero. Ce n'est pas un bijou typiquement impérial, mais il semble posséder une certaine beauté... un art local, je suppose."

Le marchand sourit, visiblement ravi d'attirer l'attention sur un de ses articles les plus uniques.

"Ah, oui, Maître. Ce bracelet est fait à la main par un artisan local. Il représente les vagues et les écueils, la mer elle-même sculptée dans l'écume. C'est une pièce précieuse, mais elle est appréciée surtout par les marins et ceux qui viennent de terres éloignées, comme vous."

Le marchand semble savoir exactement comment vendre ce type d'artefact, tout en sachant qu'un prix plus élevé pourrait être demandé en raison de sa beauté et de sa rareté.

Enjoying the story? Show your support by reading it on the official site.

Maître Antonin observe le bracelet, un peu perplexe, puis se tourne vers Mero.

"Je vois ce que vous y trouvez. Un souvenir de cette escale, peut-être ? Mais sachez que ce genre d'objet n'est pas exactement dans les usages impériaux. Les ornements trop personnels peuvent parfois nuire à l'image d'un futur fonctionnaire de l'Empire."

Il marque une pause, son regard scrutant le bracelet, avant de reprendre, un peu plus adouci.

"Si vous souhaitez vraiment l'avoir, cela pourrait être un petit souvenir de votre voyage. Mais il est important de réfléchir à son utilité dans le cadre de votre avenir à l'Empire. Un objet comme celui-ci pourrait bien être vu comme un signe de... disons, un manque de rigueur dans l'étiquette."

Il laisse Mero choisir à son tour, prêt à écouter son avis.

Mero dit, pourrait-il être un cadeau exotique pour une noble de l'Empire ? Par exemple, quand je serai plus vieux et que je devrai trouver une alliance matrimoniale ?

Il s'imagine déjà, quelques années plus tard, présentant ce bracelet unique à une jeune noble de l'Empire. Il se voit expliquant l'histoire de ce bijou, racontant comment il l'a découvert dans un port lointain, sculpté avec une délicatesse qui semble capturer l'essence même de la mer. Il pense à la manière dont les coquillages brillent sous la lumière, évoquant des trésors marins et des aventures lointaines. Ce bracelet, se dit-il, pourrait être un symbole de son voyage, un témoignage de ses expériences et de sa maturité.

Il se voit déjà, debout devant une jeune femme aux yeux émerveillés, lui offrant ce bracelet comme un gage de son affection et de son respect. Il imagine la surprise et l'admiration dans son regard, la manière dont elle toucherait délicatement les coquillages, sentant leur texture unique et leur histoire. Ce serait un cadeau qui parlerait de lui, de ses aventures et de ses rêves, un lien tangible entre son passé et son avenir.

Mero se perd un instant dans cette rêverie, se projetant dans un futur où il serait un homme accompli, prêt à prendre des responsabilités et à forger des alliances. Ce bracelet, se dit-il, pourrait être le début d'une histoire, le premier chapitre d'une vie partagée avec quelqu'un de spécial. Il se sent soudainement plus déterminé, plus conscient de l'importance de chaque choix, de chaque décision. Ce n'est pas seulement un bijou, c'est un symbole de son avenir, de ses aspirations et de ses rêves.

Maître Antonin semble réfléchir un instant, observant le bracelet d'un regard plus critique. Il fronce légèrement les sourcils, puis laisse échapper un léger soupir.

"Il est possible que ce bracelet puisse effectivement devenir un cadeau exotique, mais cela dépendra de la personne à qui vous le destinerez. Pour une noble de l'Empire, tout objet qui ne correspond pas aux standards impériaux ou qui semble trop simple pourrait être perçu comme... déplacé, ou même inapproprié. Cependant, il existe des familles nobles qui apprécient les objets uniques, venant de cultures étrangères. Ce bracelet pourrait alors être un geste symbolique, un moyen de montrer votre attachement à vos racines, à votre héritage."

Il marque une pause, pesant soigneusement ses mots.

"Si vous envisagez une alliance matrimoniale, ce genre de cadeau pourrait également servir à souligner votre origine, mais il faudra que ce soit dans un cadre très particulier. Vous devrez vous entourer de personnes qui connaissent bien les us et coutumes de la cour impériale et, surtout, savoir quand et comment le présenter pour ne pas qu'il soit mal interprété."

Il se tourne alors vers Mero, un sourire presque imperceptible sur ses lèvres.

"Mais peut-être qu'il est encore trop tôt pour penser à de tels projets, Mero. Vous êtes jeune, et beaucoup de choses peuvent changer avant que vous n'ayez à faire face à ces enjeux."

Le marchand, constatant la direction que prend la conversation, semble tout à coup plus prudent.

Vous avez raison maître, continuons notre chemin. Dit Mero

Maître Antonin incline légèrement la tête, approuvant le raisonnement de Mero.

"Très bien, Mero. Il est sage de ne pas se précipiter dans des décisions qui pourraient avoir des conséquences à long terme. Concentrons-nous sur l'instant présent."

Ils poursuivent leur chemin à travers le marché animé. Le bruit des négociations et des échanges se mêle aux éclats de voix des marchands vantant leurs produits. La diversité des marchandises est frappante, des tissus colorés, des épices exotiques, des objets d'art faits main. Au fur et à mesure que Mero et son tuteur avancent, ils voient des groupes de voyageurs, certains habillés de manière très différente, d'autres visiblement originaires de pays lointains.

Maître Antonin observe attentivement les alentours, surveillant les interactions et, tout en continuant de marcher, il murmure :

"Voici un bon exemple de ce qui vous attend dans l'Empire. Une multitude de cultures qui, bien que soumises à l'autorité impériale, gardent des caractéristiques propres. Ici, à la frontière des royaumes, les peuples commercent, mais aussi partagent leurs traditions. Une chose que vous devrez apprendre à respecter, à comprendre, si vous voulez naviguer dans le monde de l'Empire."

Leur promenade se poursuit, les yeux de Mero s'ouvrant peu à peu sur les différents aspects du commerce et de la diplomatie internationale.

Mero voit que Leila, sa nourrice a l'air très intéressée par un livre. Jil fait signe a Maitre Antonin

Maître Antonin suit le regard de Mero et remarque Leila, sa nourrice, absorbée par un livre exposé sur une étagère. Il fait un léger signe de tête, comprenant immédiatement que Mero souhaite s'approcher d'elle.

"Très bien, allons voir ce qui attire l'attention de Leila."

Ils se dirigent doucement vers Leila. En s'approchant, Mero peut distinguer plus clairement le livre qu'elle tient entre ses mains. C'est un ouvrage relié en cuir, dont les pages semblent anciennes. Le titre, écrit dans une langue étrangère, brille légèrement sous les rayons du soleil. Leila ne remarque pas tout de suite leur approche, captivée par le texte.

Lorsque Mero s'arrête à sa hauteur, elle lève les yeux, surprise mais souriante.

"Ah, Mero, je... je n'ai pas pu m'empêcher de regarder ce livre. Il semble si ancien, et ses dessins... Ils me rappellent certaines légendes de mon enfance."

Leila tend le livre à Mero pour qu'il puisse le voir de plus près. Le contenu semble être une collection d'histoires mythologiques de cultures lointaines, avec des illustrations représentant des créatures mythiques et des dieux venus des mers.

Maître Antonin s'approche également, observant la scène d'un air intéressé.

"Un ouvrage fascinant, en effet. Ces récits mythologiques sont importants dans de nombreuses cultures, même au sein de l'Empire. Les anciens dieux et héros sont une part fondamentale de l'identité d'un peuple."

Leila semble hésitante à poursuivre la conversation, bien qu'elle ait envie de parler de ce livre avec Mero. Le livre est-il une distraction, ou peut-il avoir un lien avec les futures épreuves qui attendent Mero dans l'Empire ?

Maitre Antonin, pourriez-vous acheter ce livre ? disons que c’est pour mes études personnel sur l'histoire des peuples et que ma nourrice aura le droit de le lire quand je ne l'étudie pas. Dit Mero

Maître Antonin fixe le livre un moment, évaluant la demande. Il examine le prix affiché et l'importance que Mero semble accorder à cet ouvrage. Puis, après un léger soupir, il se tourne vers Mero, avec une expression calme et mesurée.

"Je comprends ton intérêt pour ce livre, Mero. L'étude des peuples et de leurs légendes peut être un atout précieux, surtout dans un monde aussi vaste et complexe que celui que tu t'apprêtes à découvrir."

Il regarde Leila, toujours souriante, tenant le livre avec un respect discret.

"Je vais l'acheter, mais garde à l'esprit que ce genre d'ouvrage doit être traité avec sérieux. Il serait dommage de l'acheter pour qu'il finisse par être relégué au fond d'un sac de voyage."

Il se tourne à nouveau vers le vendeur, indiquant le livre d'un geste de la main, et commence à négocier le prix.

"Mais n'oublie pas, Mero, ce livre ne doit pas remplacer tes véritables études. Nous avons un programme précis, et il est important de suivre les enseignements qui te préparent à l'avenir dans l'Empire. Ce livre peut être un complément intéressant, mais il ne doit pas te distraire."

Le vendeur, après quelques échanges, accepte la transaction. Maître Antonin, après avoir payé, tend le livre à Mero.

"Voici ton livre, Mero. Tu pourras l'étudier à ton rythme. Et, Leila, comme convenu, tu pourras également en profiter lorsqu'il ne sera pas entre les mains de Mero."

Maître Antonin esquisse un léger sourire en voyant l'enthousiasme dans les yeux de Mero et de Leila.

"Maintenant, nous avons encore des affaires à régler avant de reprendre le bateau."

Je vous remercie, maitre. Dit Mero

Maître Antonin hoche la tête, un léger sourire au coin des lèvres, appréciant la politesse de Mero.

"Tu es bien éduqué, Mero. N'oublie pas que chaque geste et chaque mot a son importance, que ce soit dans l'Empire ou ailleurs."

Il prend un instant pour regarder autour de lui, s'assurant que tout est en ordre avant de reprendre leur chemin.

"Allons-y, il est temps de retourner au bateau et de préparer notre départ. Nous avons encore beaucoup à apprendre et à faire."

Ils commencent à se diriger vers le quai, le bruit des marchands et des gens de passage résonnant autour d'eux. Leila, avec son livre sous le bras, semble plus calme, et Mero, tout en tenant son nouvel achat, ressent un léger sentiment de fierté et de curiosité pour le contenu de cet ouvrage.

Arrivé dans sa chambre, il pose le livre sur le lit de sa nourrice. Il lui laisse le plaisir de le lire, sachant qu'il n'a pas le droit de lui dire ses sentiments envers elle, mais qu'il peut toujours lui faire de petits cadeaux discrets. Puis il rejoint l'équipage sur le pont pour la séance d'entraînement, mais à sa surprise, les marins font la fête pour avoir fait ce morceau de chemin sans dégât ni perte.

Previous Chapter
Next Chapter