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Tout gagner

Le pape, tout à fait consciencieux qu'il n'avait plus d'issue, tenta de reprendre le contrôle, mais il était trop tard. À peine eu-il ouvert la bouche pour se défendre que la faute, enragée par la vérité dévoilée, se lance dans un cri de frénésie. Antonio, observant la scène avec un calme inquiétant, hurla avec une autorité dévorante :

— Camarades ! Comment pouvons-nous laisser ces enfoirés s'en tirer ? Nous sommes les futurs héros de ce monde, chassons-les !

Les mots d'Antonio résonnèrent comme un signal de guerre. La foule, électrisée par sa voix percutante, s'emballa, criant de plus en plus fort, leur colère atteignant des sommets. Même les professeurs, censés calmer les esprits, se rendent compte du côté de la rébellion, leurs yeux brillants d'un accord tacite. La situation échappait complètement au contrôle de l'église et de la famille impériale.

Les porteurs des vertus, eux-mêmes, savaient de quel côté se tenir. Ils n'étaient plus de simples spectateurs, mais des alliés involontaires du mouvement d'Antonio. Le pape réalisant qu'il était désormais une proie, prit une décision désespérée : il s'enfuirait. Avec la famille impériale à ses côtés, ils se précipitèrent dans la fuite, espérant échapper à la colère du peuple.

Quant au directeur, il tente de réagir, mais il fut immobilisé d'un coup, frappé par une magie de glace d'une puissance inouïe. Il ne comprenait pas tout de suite ce qui lui arrivait, mais un regard furtif vers la professeure qui se tenait près de lui fit comprendre qu'il avait été victime d'une sorte qu'elle maîtrisait avec une précision glaciale. Il y avait là quelque chose de bien plus que la simple coïncidence.

Le lendemain, la tempête retomba lentement, mais la colère du peuple était loin de s'éteindre. L'église et la famille impériale étaient en ruines. Antonio, assis tranquillement à côté de ses fiancées, se laissait aller à un rire machiavélique, observant les événements se dérouler selon son plan. Il était satisfait, mais ses fiancées, inquiètes, lui firent remarquer :

— Arrête, Antonio, tu nous fais peur.

Mais Antonio ne s’en souciait guère. Comment pourrait-il ne pas être fier de ce qu'il avait accompli ? Ces traîtres, ces serviteurs des démons, n'avaient plus de place dans ce monde. Et dès la deuxième année, il se débarrasserait d'eux un par un. La fête venait tout juste de commencer.

Alors que les tensions se calmaient peu à peu, les quatre grandes familles décidèrent d'une nouvelle direction. Sophia, la princesse impériale, serait nommée régente par intérim, et un nouveau Conseil des Quatre Grandes Familles serait formé pour gérer les affaires de l'empire. Cela apaisa une partie de la colère populaire, bien que la méfiance envers l'église et la famille impériale ne disparût pas tout de suite.

Les chefs déchus, les membres de l'église responsables des pires actes, furent exécutés sans pitié. La Sainte Marie prend alors le poste de pape par intérim, en attendant sa majorité pour revendiquer effectivement le titre. Mais en attendant, Astrid, fidèle et implacable, s'occuperait de sa garde personnelle et des affaires administratives de l'église.

Antonio ne pouvait s'empêcher d'afficher un sourire, un sourire digne d'un démon. Il avait réussi, et il savait que ce n'était que le début. Il avait gagné cette première bataille avec une facilité déconcertante. Mais les défis à venir seraient tout aussi intenses, et Antonio les attendait de pied ferme.Antonio se trouvait là, dans une situation qui échappait totalement à son contrôle. Tout s’était bien passé jusqu’à ce moment précis. La scène avec l’église et la famille impériale avait été une victoire éclatante, mais un détail crucial lui échappait : Marie, la future papesse intérimaire, était désormais fiancée à lui. Cela n’avait pas été prévu. Il s’était préparé à tout, sauf à ça. Marie, tout sourire, s'approcha de lui en l’appelant "chéri", et Antonio, avec une bouche grande ouverte, resta là un instant, désemparé.

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Il a pris conscience qu'il était responsable de cette situation et, un peu gêné, lui a saisi la main avant de lui offrir un baiser tout en la complimentant sur sa tenue. Marie, fidèle à elle-même, souriait calmement, et Antonio se sentait presque pris au piège de cette nouvelle dynamique. Ils passèrent la journée ensemble, flânant dans les rues de la ville, s'amusant ici et là, avant de finir dans une pizzeria où ils continuèrent à se découvrir. Le climat était agréable, décontracté, mais Antonio ne pouvait pas s'empêcher de se sentir un peu coupable.

Au cours du repas, il se tourne vers Marie, le regard pensif.

— Je suis désolé de t'avoir mis dans cette situation. Tu mérites mieux que d'être fiancée à quelqu'un comme moi. Tu as sûrement des projets propres à toi, et je t'ai impliquée dans quelque chose que tu n'as pas choisi.

Marie le regardait en souriant doucement, mais il y avait une sincérité dans son regard qu'Antonio n'avait pas prévu. Elle lui répondit tranquillement :

— Il y a effectivement un homme que j'aime, Antonio.

Cela surprit Antonio, qui cessa de manger, son regard se voilant légèrement de tristesse. Il n'avait pas prévu cette déclaration.

— Cet homme… Il m'a montré une gentillesse que je n'avais jamais vue auparavant. Je l'ai rencontré récemment, mais il a changé ma vie. Et il est juste devant moi, à cet instant.

Les mots de Marie plongent Antonio dans un moment d'incertitude, mais avant qu'il ne puisse répondre, Marie ajouta, avec un sourire malicieux :

— Cet homme, c'est toi.

La révélation le frappait de plein fouet. Surpris, mais ému, Antonio laissa ses lèvres se poser sur les siennes, acceptant son baiser, et un flash d'une nouvelle photo se déclencha dans la pizzeria, immortalisant ce moment qu'ils suivront de partager. Les souvenirs se créaient, et Antonio se demandait où cela allait les mener.

La soirée avançait et la nuit tombait lentement. Antonio raccompagne Marie jusque devant sa porte. Lorsqu'ils arrivaient, Marie le tira se présentait par la main et l'entraîna dans sa chambre. Il n'eut pas le temps de comprendre ce qui se passait, et seuls quelques amis proches de Marie connaissaient ce qui s'était réellement passé cette nuit-là, dans l'intimité de sa chambre. La porte se referma derrière eux, et le reste de la soirée demeura un mystère, aussi bien pour Antonio que pour le monde extérieur.