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Premier jour au BDE

Mon premier jour au Bureau des Élèves… Franchement, je n’aurais jamais pensé que ma vie prendrait cette tournure. Dès le début, je savais que j’allais détester ça. Obéir à des règles ? Moi ? Inimaginable.

Mais, à bien y réfléchir, je savais aussi que ce poste me donnait une position idéale pour… disons, « m’amuser » un peu. Après tout, punir les fauteurs de troubles était une forme de pouvoir, et je savais comment l’utiliser à mon avantage.

Ainsi, chaque fois qu’un pauvre imbécile osait enfreindre une règle, je ne me contentais pas de donner une simple réprimande. Non, je faisais de son humiliation un spectacle. Mon rire et mon sourire, paraît-il, étaient si terrifiants que plusieurs élèves avaient fini par consulter le psy de l’académie. Certains ne pouvaient même plus entendre mon nom sans trembler.

Bien sûr, tout cela ne pouvait pas durer éternellement. Alyssia, présidente du Bureau des Élèves et reine incontestée de ce royaume de terreur, fut rapidement mise au courant.

C’est ainsi que je me retrouvai, un jour, à genoux sur le sol du bureau, entouré des regards compatissants et pleins de pitié des autres membres.

Alyssia entra, son aura glaciale emplissant la pièce. Elle n’avait même pas besoin de lever la voix pour que tout le monde comprenne qu’il était temps de sortir.

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— Vous pouvez nous laisser, dit-elle calmement, mais avec une froideur qui fit frissonner tout le monde.

Quand la porte se referma derrière eux, je compris que mon heure était venue.

Je ne pouvais même pas lever les yeux pour la regarder. Son silence était pire que toutes les réprimandes que j’aurais pu recevoir. Finalement, sa voix glaciale brisa le silence.

— Alors, Antonio, tu t’es bien amusé, hein ?

Je tressaillis. Ses mots, d’une simplicité désarmante, résonnèrent comme une sentence.

— Alyssia… je… je suis désolé, murmurai-je, les larmes aux yeux.

J’étais prêt à tout pour qu’elle m’épargne, mais au fond de moi, je savais que c’était fini.

— Tu vas te retenir, n’est-ce pas ?

J’hochai frénétiquement la tête, prêt à tout promettre pour sauver ma peau. Mais à ma grande surprise, Alyssia s’approcha et… me prit doucement par la main avant de me faire asseoir sur ses genoux.

Je levai les yeux, incrédule.

— Antonio, tu dois être plus responsable, d’accord ? dit-elle avec un sourire qui contrastait avec son ton glacial d’un instant plus tôt.

Je restai figé. Était-ce un rêve ?

— J’étais vraiment contente quand j’ai appris que tu allais travailler avec nous, alors s’il te plaît, sois plus calme avec les élèves. Mais, ajouta-t-elle avec un clin d’œil, s’ils sont vraiment problématiques, tu peux utiliser un peu de force.

Ces mots me frappèrent comme un éclair. Je ne pus m’empêcher de lui répondre d’une voix presque instinctive :

— Putain, je t’aime.

Alyssia rougit, et avant que je ne réalise ce qui se passait, nos lèvres se rencontrèrent dans un baiser passionné.

Le lendemain, je repris mon poste… inchangé. Certes, je m’étais calmé avec les élèves ordinaires, mais les cas vraiment problématiques… Eh bien, disons que j’avais maintenant une autorisation implicite.

Les rumeurs de mes « méthodes » se propagèrent rapidement. Mon surnom, « le Fou du BDE », devint célèbre dans toute l’académie, et le psy de l’école dut embaucher des assistants pour faire face à l’afflux de patients.

Je suppose qu’on peut dire que j’avais trouvé ma voie.