Le matin se lève sur un ciel tranquille, presque trompeur, comme si rien n'avait changé. Mais moi, je sais qu'une partie de moi a été bouleversée, et même si j'essaie de paraître calme, je ne peux pas ignorer ce tourbillon intérieur.

Je me suis réveillée, mais les souvenirs de la nuit sont encore bien présents dans mon esprit. Antoine. Son regard, sa main dans la mienne, la douceur de ses mots, ce baiser… Tout était si… naturel, presque irréel. Ce n'était pas l'Antonio que je connaissais, celui qui cachait tout sous des couches de sarcasme et de distance. C'était un Antonio qui m'avait montré quelque chose de nouveau, une facette de lui que je n'avais jamais vue.

Mais alors, pourquoi me sens-je aussi… perdue ?

Je me lève, prête à affronter la journée, mais tout semble différent. Mon esprit me ramène sans cesse à lui, et à chaque pensée, je sens mon cœur se serrer un peu plus. Parce qu'il n'est pas à moi. Parce qu'il continue de jouer des rôles, de multiplier les facettes de sa personnalité. Je n'avais pas imaginé que la situation deviendrait aussi compliquée. Et pourtant, je le vois encore, même après ce qu'il a fait, avec une autre fille.

Je m'arrête dans le hall, mes yeux s'ouvrent sur la scène dans le jardin. Antonio est là, avec une autre femme. Elle parle avec lui, son sourire léger, son rire qui éclate dans l'air. Antonio la regarde, son regard attentif mais distant, toujours aussi charmeur. C'est une image qui me serre le cœur, un détail auquel je n'avais pas pensé. Pourquoi est-ce que ça me fait mal ? Après tout, il est libre de parler à qui il veut, d'être avec qui il veut.

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Je détourne les yeux rapidement, provoquant de fuir la douleur qui me perçoit tout à coup. C'est ridicule, je le sais. Mais une petite voix dans ma tête me chuchote que je suis perdue dans cette situation. Je l'aime, oui. Mais lui, il semble toujours avoir plusieurs visages. Et ça, c'est ce que je ne peux pas supporter.

Je respire profondément, puis décide de m'éloigner. Je dois garder mon calme, ne pas laisser cette douleur m'aveugler. Mais il est là, tout près, et cette pensée que je ne suis qu'une parmi tant d'autres m'envahit.

Je m'en vais, feignant de ne rien avoir vu, de ne rien ressentir. Mais la vérité est là, en moi, tout en moi. Je suis déchirée.

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Quelques instants plus tard, je me trouve devant le miroir. Mon masque doit reprendre sa place. Je m'habille, et chaque geste est une tentative pour remettre de l'ordre dans ma vie, pour éloigner cette partie de moi qui se sent trop vulnérable. Quand la servante arrive, je la salue sans un mot, prenant une profonde inspiration.

"Préparez la réunion pour l'après-midi, et assurez-vous que tout est en ordre dans le domaine." Ma voix est ferme, et mon regard s'est durci, comme à chaque fois que je dois assumer mon rôle. Je suis la présidente, le chef. Rien d'autre n'a d'importance, plus rien ne doit attacher mon image.

Un instant, un éclair de pensée me traverse l'esprit. Peut-être que je pourrais lui dire, lui avouer ce que je sens. Mais non. Je dois avancer, garder le cap. Je ne peux pas me permettre de faiblir.

Je me tourne vers la fenêtre, me préparant à faire face à tout ce qui arrive. C'est ce qu'on attend de moi. Et c'est ainsi que je vais tenir le coup, car l'amour pour Antonio, aussi fort soit-il, n'est pas ce qui guidera mes décisions.

Je serai la chef, la dirigeante, celle qui guide la famille. Tout le reste peut attendre. Ou peut-être disparaître. Peu importe.

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Cette version clarifie la scène où Antonio est avec une autre fille, tout en gardant l'aspect émotionnel et la prise de décision d'Alyssia intactes. Est-ce plus clair maintenant ?