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Le véritable jugement

Le grand jour était arrivé. L'église s'était présentée en grande pompe à l'académie pour préparer la cérémonie du choix des vertus, un événement sacré où les stigmates se manifestaient chez les élus. Antonio, comme toujours, observait les choses de loin, un regard calculateur dissimulant ses pensées.

La grande place de l'académie était bondée. Tous les élèves, même ceux qui n'avaient aucun espoir, étaient venus tenter leur chance ou simplement assister au spectacle. Le pape, entouré de sa garde rapprochée et des dignitaires de l'église, montait sur l'estrade dans une aura de puissance et de ferveur.

Les vertus se manifestent rapidement. Les porteurs furent désignés les uns après les autres. Comme Antonio l'avait prévu, Alyssia effaça son stigmate avant que quiconque ne le remarque. Elle fit de même pour Marie, suivant les ordres d'Antonio, qui ne souhaitait pas attirer l'attention sur elles.

Mais une surprise attendait Antonio : la vertu qui avait appartenu à Yohan dans la première chronologie n'était pas revenu à lui. Cette fois, elle était apparue chez un élève talentueux formé directement par l'église. Évidemment…pensa Antonio. La plus puissante des vertus est trop précieuse pour qu'ils la laissent à un simple étudiant.

Le pape s'avança alors pour prononcer son discours. Sa voix résonna dans toute l'académie, empreinte d'autorité et de haine :

— Le monde est corrompu par les démons et les impies ! Mais nous, serviteurs de Dieu, nous sommes là pour purifier ce monde et guider les âmes perdues vers la lumière !

Antonio croisa les bras, un sourire moqueur sur le visage.

— C'est le moment… murmura-t-il.

D'une voix forte, il coupe le pape :

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— Parce que vous croyez serviteur de Dieu, pape ?

Un silence de mort tomba sur la foule. Le pape, surpris par cette interruption audacieuse, plissa les yeux avant de répondre avec fermeté :

— Bien sûr ! Je suis le serviteur de Dieu, chargé de guider vos âmes pauvres égarées !

Antonio éclata d'un rire cynique, attirant tous les regards sur lui. Il fit un léger signe de tête à Eve, qui se trouvait à quelques pas de lui.

C'est alors qu'un artefact, qu'elle avait conçu sur ses instructions, s'active. Une image gigantesque est apparue dans les airs, projetée pour que tous puissent la voir.

La première image montre le pape lui-même, vivant dans la débauche la plus totale, entouré de jeunes femmes et festoyant sans retenue. La faute murmura, choquée.

Puis, d'autres images défilèrent. On y voyait les membres haut placés de l'église accepter des pots-de-vin, voler l'argent destiné aux pauvres et détourner les ressources sacrées.

Mais la dernière image fut la plus dévastatrice : elle montrait le pape en train de conclure un pacte avec un démon, accompagné du directeur de l'académie et des représentants de la famille impériale.

Le pape a blâmé.

— C'est… une calomnie ! hurla-t-il, panique.

Antonio s'avança, son visage calme mais son regard brûlant de malice.

— Vous vous croyez homme de Dieu ? Regardez-vous ! Bande de salades ! Vous ne méritez rien d'autre que la colère du peuple !

Dans l'ombre, Antonio avait dispersé plusieurs de ses hommes parmi la foule. Ils commencèrent à attiser les murmures et les crises d'indignation, sémant la panique et attisant la colère.

La foule, déjà choquée par les images, bascula rapidement dans l'hystérie. Les élèves et les professeurs hurlaient, exigeant des explications. Des insultes fusèrent, des objets furent lancés.

Sur l'estrade, le pape, le directeur et les représentants de la famille impériale semblaient figés. Ils savaient que ce sourire démoniaque d'Antonio – visible uniquement pour eux – en disait long.

Antonio, savourant leur désespoir, murmura doucement, presque inaudible :

— Vous êtes foutus. Vente merde.

Le chaos s'intensifiait, et Antonio, tel un chef d'orchestre, dirigeait cette scène avec une précision diabolique. Il n'avait pas seulement humilié l'église, il avait fait vaciller l'ordre établi.

Le véritable jugement venait de commencer.