Dans le bal, après l'incident avec le prince, le roi, bien que furieux, décide de ne pas insister sur la situation. Il comprenait qu'avec l'alliance des quatre grandes familles, l'empire impérial avait perdu une part de son pouvoir. Mais il ne pouvait s'empêcher de ressentir une colère silencieuse face à l'audace d'Antonio. Il menace tout de même ce dernier, lui conseillant de faire attention à ses actes futurs. Antonio, d'un ton dédaigneux, lui répondit qu'il n'avait pas besoin de se faire de souci pour lui. Il savait ce qu'il faisait, et bien plus encore.
Cependant, à cet instant, un souvenir refit surface dans son esprit. C'était pour cela qu'il avait agi ainsi, pour cette raison qu'il risqué avait tout pour faire tomber ce prince et pour ébranler l'autorité de l'empereur. La famille impériale, après avoir perdu presque tout pouvoir politique, n'avait plus que des alliés à l'horizon. Et parmi ces alliés, ils avaient décidé d'utiliser Sophia Valtoria, la princesse, comme un outil vulgaire pour asseoir leur position. Antonio, en repensant à cela, murmura « merde » tout en écrasant sans le vouloir un verre, son regard perdu dans ses pensées sombres.
Sophia avait été brisée. Elle n'était plus qu'un objet dans les mains de ceux qui l'avaient exploité pendant des années. Elle avait été utilisée, manipulée, et abandonnée, jusqu'à sa rencontre avec Antonio, plus de dix ans après sa chute. Elle était tellement brisée, ses espoirs envolés, qu'il avait fallu à Antonio plus de deux ans pour qu'elle lui parle, pour qu'elle puisse même formuler une phrase sans crainte ou douleur. Puis encore quatre ans pour lui permettre de marcher à nouveau, après tout ce qu'elle avait enduré. Ses jambes, dévastées par des violences indicibles, avaient été réparées avec une patience et une détermination que seul Antonio, avec ses connaissances et son amour, pouvait offrir.
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Pendant trois années supplémentaires, Antonio avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour lui redonner goût à la vie. Et, malgré tous ses efforts, Sophia n'avait pas survécu. Elle mourut des suites d'une MST, transmise par un homme sans aucune limite morale. C'était cette douleur, cette tragédie, qui avait hanté Antonio tout au long de sa vie, et il n'allait pas permettre que la même souffrance se répète.
Dans cette nouvelle chronologie, les choses seraient différentes. Sophia ne souffrirait plus. Antonio se le promet en silence. Il n'était plus celui qu'il avait été autrefois, un simple instrument du destin. Il allait la sauver, et personne, ni la famille impériale, ni qui que ce soit d'autre, ne pourrait l'en empêcher.
« Je vais te sauver, Sophia, cette fois-ci, tout sera différent », pensa-t-il, son regard s'intensifiant alors qu'il quittait le bal, son esprit déjà focalisé sur l'avenir.