Antonio s'était retiré dans un coin isolé, seul avec ses pensées. La journée avait été longue, et tout semblait s'embrouiller dans sa tête. Il se laisse tomber sur un fauteuil, son regard perdu dans le vide.

« Qu'est-ce qui m'arrive ? » pensa-t-il en se passant une main dans les cheveux. « Est-ce que je me suis réellement mis dans cette situation ? »

Ses pensées reviennent rapidement à Alyssia. Il se souvenait encore de son regard, furieux et presque meurtrier, lorsqu'elle avait eu connaissance de la demande en fiançailles de la famille Martial Cheonma. Ce moment où elle aurait presque voulu le tuer de ses propres mains. Il n'avait jamais vu Alyssia aussi hors de contrôle, une rage pure dans ses yeux. Mais après en avoir parlé, après avoir essayé de calmer les choses, elle avait fini par se faire à l'idée.

« Elle a compris que je ne pouvais pas gérer ça seul... » Antonio se dit en soupirant. « Elle a accepté, mais elle m'a prévenu de rester prudent. »

Il la respectait, cette décision. Elle savait exactement ce qui se passait, elle avait toujours vu au-delà des apparences. Mais tout cela le laissait avec un goût amer. Pourquoi était-ce à lui de porter tout ce poids ? Pourquoi fallait-il que ses choix s'adressent à ceux qu'il aimait ?

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Puis, son esprit dériva vers les jumelles. Le temps passé avec elles pendant cette dernière semaine… « Je n'arrive pas à croire que j'en suis là. » Elles étaient constamment à ses côtés, le jour et la nuit. Leurs rires, leurs discussions, tout semblait tourner autour de lui maintenant. Et, plus surprenant encore, comment elles s'étaient rapprochées de lui, un lien étrange qui s'était créé.

La sœur froide, celle qui semblait si impassible au départ, était devenue… différente. Ses yeux, habituellement glaciaux, brûlaient désormais d'une intensité nouvelle. La passion qu'elle mettait dans leurs moments privés était presque… enivrante. Elle ne se contentait pas de simples gestes. Elle voulait plus. Toujours plus. Cela l'avait désorienté au début, mais il avait compris que c'était sa façon à elle de se connecter.

L'autre sœur, la joyeuse, était plus tactile. Toujours un sourire, une caresse sur son bras, une main qui se posait sur lui sans raison. La journée, elle était tout en lumière et en chaleur, contrastant totalement avec la froideur de sa sœur. C'était une dualité fascinante et… déstabilisante.

« Et moi, dans tout ça ? » Antonio se dit en grimaçant. « Comment je suis arrivé là ? Pourquoi je me laisse prendre à ce jeu ? »

Il se leva brusquement, agité par ses propres pensées. Il savait au fond de lui que tout cela était nécessaire. C'était un test. Un test pour lui, un test pour eux tous. Mais au fond, une petite voix persistante lui murmurait qu'il était en train de se perdre dans un labyrinthe de sentiments et de décisions qu'il ne contrôlait plus.

« Peut-être que je me convaincs moi-même que tout ça est nécessaire… » pensa-t-il, la main sur son visage. « Parce que, si je ne le fais pas, qui va le faire ? »

Il se laissa retomber sur le canapé, épuisé, comme si un poids immense reposait sur ses épaules. Ses yeux se fermèrent un instant, une étrange quiétude l'envahissant.

« Peut-être que je suis prêt à ce sacrifice… » murmura-t-il pour lui-même.