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Chapitre 3 un vrai enfoiré

C'était une journée comme les autres, ou du moins, c'est ce que je pensais. Le grand Antonio Hurt, prodige des Hurt, flânait dans les jardins du domaine Astrea, s'ennuyait comme toujours. La lumière du soleil filtrant à travers les feuillages illuminait les lieux d'une clarté apaisante, mais rien ne pouvait calmer la tempête qui grondait en moi.

Alyssia m'attendait. Cela faisait des jours qu'elle insistait pour parler. Évidemment, j'avais fait traîner les choses. Après tout, que pouvait-elle bien me dire que je ne savais pas déjà ?

Je suis arrivé dans le salon principal, l'air nonchalant, avec mon sourire suffisant vissé sur le visage. Elle était là, debout, impeccable comme toujours, dans une robe blanche qui lui donnait un air presque angélique. Mais ses yeux... Ses yeux étaient pleins de colère et, pire encore, de tristesse.

— Antonio, combien de temps comptes-tu jouer à ce petit jeu ? demanda-t-elle, sa voix tremblant légèrement.

Je haussai les épaules, feignant l'indifférence.

— Quel jeu, Alyssia ? Tu vas devoir être plus précis.

— Ne fais pas l'idiot ! Je sais tout. Tout. Ta liaison avec cette fille des Miran, méprise ton constant pour nos fiançailles, et... et ce que tu dis sur moi derrière mon dos.

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Un frisson parcourut mon dos, mais je ne laissai rien paraître.

— Oh, alors tu espionnes maintenant ? Suis-je censé être impressionné ? répondis-je, sarcastique.

Elle serre les poings, exerce de contrôler ses émotions. Mais je savais que j'avais touché une corde sensible.

— Je t'ai tout donné, Antonio, tout ! Et toi, qu'as-tu fait en retour ? Tu m'as humiliée. Tu m'as utilisé comme un pion, comme si je n'étais qu'un outil vulgaire dans ta quête d'ambition.

Son ton était tranchant, mais sa voix se brisa sur les derniers mots.

— Tu sais quoi, Alyssia ? Je ne t'ai jamais demandé de m'aimer, lancéi-je, froidement. Peut-être que c'est ça ton problème : tu t'accroches à des illusions. Nous n'étions qu'un contrat, rien de plus.

Ses yeux s'écarquillèrent, et je vis une larme rouler sur sa joue. Mais elle se redressa rapidement, comme si elle refusait de me donner la satisfaction de la voir brisée.

— Tu es pathétique, Antonio. Tu te caches derrière ton arrogance parce que tu as peur. Peur de ne pas être à la hauteur.

Son attaque m'atteint de plein fouet, mais je refuseai de le montrer.

— Peut-être, dis-je en m'approche d'elle, mais toi, tu es encore plus pathétique. Un génie, dis-tu ? Pourtant, tu n'es qu'une fille sentimentale qui ne sait pas où est sa place.

Je vis son visage se décomposer. Elle fit un pas en arrière, comme si mes mots l'avaient physiquement frappé.

— Alors c'est ça que tu penses de moi ? murmura-t-elle.

— Oui, répondis-je sans hésiter. Et tu veux savoir le pire ? Même si j'avais la chance de refaire tout ça, je referais exactement les mêmes choix.

Elle reste silencieuse un instant, puis elle tourne les talons et partit, ses pas résonnant dans le silence glacial de la pièce.

Je me laisse tomber dans un fauteuil, un rire nerveux échappant de ma gorge.

Mais au fond, je savais. Je savais que je venais de perdre la seule personne qui croyait encore en moi.