La scène qui se déroulait devant Antonio était d'un réalisme déconcertant, presque absurde. Recouvert de pansements, il se retrouvait là, entouré de sa famille, qui discutait joyeusement avec ses fiancées. Il les observait, son égo frappé par l'ironie de la situation : d'un côté, sa famille semblait plus étendue que jamais, tandis que lui, l'enfant de la famille Hurt, était en train de souffrir dans l'ombre, assis au bord de la pièce, les yeux à moitié fermés par la douleur.
Sa grand-mère, tout sourire, enchaînait les anecdotes embarrassantes, notamment en sortant des photos de lui bébé, le dépeignant sous un jour tellement innocent et vulnérable qu'il en devenait presque méconnaissable. Chaque photo enfonçait un peu plus son sentiment de gêne, un rappel cruel de tout ce qu'il avait dû endurer pour en arriver là.
Et puis il y avait Lamiria, sa cousine, qui fit une entrée spectaculaire dans la pièce, rayonnante de calme et de fierté. Son regard, perçant, n'échappa à personne. Elle s'avança vers la fête, saluant d'un sourire légèrement condescendant les fiancées et les membres de la famille. Antonio sentit une pression grandir en lui, comme si chaque respiration devenait plus difficile à supporter.
La soirée continua, mais pour Antonio, le temps semblait se déformer. Il n'écoutait plus vraiment les conversations joyeuses autour de lui. Il sentait son corps, blessé et meurtri par l'entraînement avec Lamiria, lui envoyer des signaux d'alarme. Mais il n'avait pas le droit de se montrer faible devant sa famille. Après tout, c'était lui qui allait un jour diriger, selon les plans de la famille.
Lorsque la soirée arrive à son terme, tout le monde se retire, sauf Antonio. Il savait ce qui l'attendait. Lamiria l'attendait déjà, les bras croisés, prête à continuer l'entraînement qu'il redoutait tant. La salle était silencieuse, et Antonio savait qu'il n'aurait aucune chance de fuir cette épreuve. Lamiria l'avait prévenu plusieurs fois : il devait se préparer à devenir le sous-chef de la famille Hurt, et pour cela, il n'y avait qu'une seule méthode : l'entraînement infernal qu'elle lui infligeait depuis qu' il était petit.
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Pendant ce temps, à l'extérieur, les fiancées et la famille discutaient, insouciantes. Elles étaient curieuses d'apprendre pourquoi Lamiria était aussi… énergique, on pourrait dire, avec Antonio. La réponse vint naturellement de la bouche de la grand-mère d'Antonio, qui explique avec une sagesse tranquille :
— Antonio sera un jour sous-chef de famille, et Lola, sa future femme, sera la chef. Pour éviter toute contestation au sein des familles loyales, un mariage a été organisé entre elles, mais ne vous inquiétez pas, ce n'est pas incestueux. Ils n'ont qu'un léger lien de parenté, donc tout est en ordre.
Les fiancées hochèrent la tête, semblant comprendre les enjeux familiaux. Lamiria, quant à elle, avait toujours été très proche de son cousin. Elle l'avait vu grandir et l'avait toujours protégé, parfois de manière trop autoritaire. Mais pour elle, c’était une question de survie.
Elle voulait qu'Antonio soit capable de se défendre seul, sans avoir à dépendre d'elle. C'était pour cela qu'elle était aussi dure avec lui.
Les fiancées, toutes parfaitement conscientes de la situation, encourageaient Lamiria d'un regard admiratif. Elles savaient ce qu'elle avait accompli pour protéger sa famille. Lamiria leur répondit par un sourire assuré, comme si elle avait déjà tout prévu.
Mais pour Antonio, tout cela ne signifiait rien. Là, dans la pièce vide, il savait ce qui l'attendait. Le bruit sourd de ses propres pensées était bien plus lourd que la douleur physique qu'il ressentait. L'entraînement avec Lamiria n'était pas une simple séance d'entraînement : c'était un véritable tabassage, une épreuve d'endurance qui semblait ne jamais finir.
La rage et la frustration se mélangeaient en lui, mais il n'avait pas d'autre choix que d'endurer. Là, au milieu de la famille qui ne comprenait pas vraiment sa souffrance, il se sent complètement isolé. Il était l'héritier, oui, mais pour combien de temps encore pourrait-il supporter ce fardeau ?