Les vacances étaient enfin arrivées, et Antonio se préparait à retourner dans sa famille, une perspective qu'il redoutait tout autant qu'il l'anticipait. Mais ce n'était pas seulement sa famille qui l'attendait, c'était aussi un problème qu'il devait résoudre : sa cousine Lamiria Hurt. Elle était insupportable, et il savait que la situation allait devenir ingérable avec les filles de ses fiançailles à ses côtés. Antonio n'avait pas envie de revivre les scènes de colère et de violence qu'il connaissait trop bien dans sa famille. Il sentait la pression monter à chaque étape.
En arrivant devant la porte de la maison familiale, il n'eut qu'un instant de répit avant que la réalité ne la frappe de plein fouet. Sa famille, tous réunis là, l'attendaient, leurs salutations remplies d'attentes et de jugement. Antonio les connaissait bien, trop bien. Il savait exactement ce qu'ils pensaient, même sans qu'ils aient besoin de dire un mot. Il sortit les cadeaux qu'il avait soigneusement choisis pour chacun d'eux, espérant que cela ferait passer la pilule.
Malgré leur colère apparente, ses proches l'accueilent, l'air étonnamment calme. Ils le félicitèrent pour avoir pensé à eux, même si la tension était palpable. Antonio se sentit soulagé un instant, pensant qu'il avait échappé à la tempête… jusqu'à ce que la personne qu'il redoutait le plus fasse son apparition.
Lamiria blessée. Le sous-chef de la famille Hurt. À seulement 16 ans, elle était déjà l'une des plus puissantes de l'académie, un véritable prodige. Elle était d'une beauté glaciale, ses yeux perçaient les âmes, et son sourire, celui-là, Antonio le reconnaissait immédiatement comme un signe d'ennuis. Elle s'approche de lui, et tout en s'avançant, elle l'appela par son surnom :
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— Tony, dit-elle d'une voix mielleuse.
Antonio sentit une vague de tension le saisir. Lamiria savait comment le manipuler, comment lui faire peur avec une simple phrase. Il savait qu'il n'échapperait pas à ce qui allait se passer. Ses mains commencèrent à trembler légèrement, mais il essaya de garder son calme en sortant le cadeau qu'il avait préparé pour elle. C'était un bijou, un cadeau qu'il avait économisé pour acheter avec son argent de poche, une tentative de maintenir une apparence de normalité.
Lamiria le prit sans un mot, toujours avec ce sourire qui ne présageait rien de bon. Antonio commença à expliquer, à voix tremblante, cherchant des excuses.
— Ttt-tu sais, Lamiria, je voulais vraiment t'envoyer une lettre… mais j'étais tellement occupé…
Elle ne semble même pas l'écouter, sa réponse simple mais percutante.
— Ne t'inquiète pas, je vais parler à tes fiancées. Je sais tout, Tony, mais avant ça, allons nous entraîner un peu.
Antonio comprit immédiatement que ses excuses n'allaient pas suffire cette fois. Il savait que tout ce qu'il venait de dire n'avait plus aucune importance. Lamiria n'était pas intéressée par des explications. Il se redressa légèrement, mais c'était déjà trop tard. Elle avait fait son choix.
La scène suivante, Antonio ne s'en souvient plus. Un voile sombre s'abatit sur ses pensées, comme si tout était devenu flou. Peut-être qu'il était mort, peut-être qu'il s'était réincarné, ou peut-être que tout cela appartenait simplement à l'histoire de sa vie qu'il ne pourrait jamais disparaître. Mais une chose était sûre, il venait de franchir un nouveau seuil, et il ne savait pas s'il s'en sortirait indemne.
Là, dans l'ombre, le destin de la famille Hurt continuait, et Antonio, pris dans un tourbillon de pression et de conséquences, se demandait s'il pourrait un jour échapper à l'étreinte de son propre héritage.