Le lendemain, Alyssia, présidente du conseil des étudiants, se tenait debout devant les membres du comité. Son regard était dur, ses yeux perçaient la pièce comme si elle cherchait une réponse dans l'air même. Le visage marqué par la colère, elle observait l'état de la salle de réunion comme si chaque meuble était responsable du chaos qu'elle venait d'apprendre. Un élève avait été tué dans l'académie. Un meurtre, sans laisser de trace, sans explication. Cela n’avait aucun sens.
Elle se leva brusquement, parcourant les pièces de l'enquête dans sa tête à une vitesse vertigineuse. Chaque indice, chaque élément analysé en quelques secondes. Et très vite, une conclusion s’impose. « Cette élève avait des problèmes, certes, mais pas assez pour en faire une cible de meurtre. Non… Ce n'est pas elle la vraie cible. »
Elle fronce les sourcils. Une fille, un meurtre sur son propre terrain, sans explication apparente. Cela ne faisait pas que défier la logique ; cela annonce quelque chose de plus sinistre. Un indice, un message. Mais quoi ? Pourquoi une élève et pourquoi une fille en particulier ? Les questions se bousculaient dans son esprit, et la pression montait.
Elle tourne la tête vers ses conseillers. « Il faut qu'on envoie quelqu'un un enquêteur, mais tout le monde est occupé en ce moment… » pensa-t-elle. C'était un moment difficile, et personne n'était en mesure de prendre cette tâche en main.
C'est alors qu'une voix familiale résonna dans la pièce, interrompant ses pensées.
« Chéri, laisse-moi m'occuper de cette enquête. »
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Un silence s'installe dans la salle. Les membres du comité échangèrent des regards dégoûtés, et quelques-uns rougirent à l'entente de ses mots trop… vantards.
Mais Alyssia, bien qu'elle ne laissa rien paraître en public, sentit une chaleur agréable envahir son cœur. Il l'avait appelé « chéri »… pour la première fois de manière aussi directe. Ce n'était pas grand-chose, mais pour elle, c'était… suffisant. Une étincelle de bonheur l'envahit, mais elle ne la laisse pas transparaître. En tant que présidente, elle devait rester stoïque, indifférente aux propos de l'autre.
Elle croisa les bras et fixa Antonio avec sérieux. « Pourquoi ça devrait être toi ? Tu n'es même pas membre du conseil. » Sa voix était ferme, et pourtant, son regard trahissait une légère inquiétude. Ce qu'il venait de dire ne faisait aucun sens, mais elle savait qu'il n'était pas le genre à faire des promesses en l'air.
Antonio, d'un air nonchalant mais déterminé, répondit : « Je te trouverai le tueur d'ici la fin de la journée. »
Un frisson parcourt la salle. Les membres du conseil échangèrent des regards effarés, certains mêmes incrédules.
Puis, comme pour renforcer sa déclaration, Antonio enfonça le clou : « Je mets ma vie en jeu. » Il disait cela d'un air sérieux, sans le moindre sourire. Une telle déclaration dans un contexte aussi tendu avait un effet immédiat : il n'y avait plus de place pour la critique. Il avait mis tout en jeu, et quiconque osait contester cela serait bien mal avisé.
Alyssia, bien qu'étonnée par sa détermination, ne laissa rien paraître. Elle se racla la gorge et, avec un léger sourire, répondit : « Merci de nous aider. » Ses yeux brillaient d'une lueur secrète, mais ses lèvres restaient figées dans une expression professionnelle.
L'atmosphère dans la salle était désormais différente. Antonio avait pris une position qu'il ne pouvait plus abandonner, et les membres du comité, aussi réticents qu'ils fussent, savaient qu'il n'y avait plus d'échappatoire. Alyssia se sent un peu plus soulagée. Si quelqu'un pouvait résoudre cette affaire, c'était bien lui.
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