Le soleil se levait à l’horizon, baignant la forêt dans une douce lueur dorée. Antonio et Morrigan, après une nuit de repos bien méritée, se préparaient à repartir. Ils avaient longuement discuté, et Antonio avait finalement décidé que Morrigan intégrerait l’académie incognito. Cependant, il savait que son apparence risquait d’attirer des ennuis.
« Tu ne peux pas y aller comme ça, » déclara-t-il en lui tendant un masque noir finement ouvragé. « Ce masque t’aidera à te fondre dans la masse. On ne peut pas permettre que les rumeurs ou les préjugés te fassent du mal. »
Morrigan hésita un instant, mais elle finit par accepter, touchée par l’attention d’Antonio.
« Merci… » murmura-t-elle, ajustant le masque sur son visage.
Antonio activa un artefact rare qu’il possédait, un artefact d’Éve de téléportation à usage unique. Cependant, l’objet était encore incomplet. Il ne permettait qu’un retour vers un lieu déjà visité auparavant. Le manoir de la maison Hurt était l’endroit parfait pour l’arrivée de Morrigan, un lieu où elle serait protégée.
Une lumière intense les enveloppa, et en un instant, ils disparurent pour réapparaître dans l’immense hall du manoir Hurt.
Une arrivée mouvementée
À peine avaient-ils posé pied dans le hall qu’Antonio reçut un coup violent dans l’estomac, le pliant en deux sous l’impact.
« Espèce d’enfoiré ! » hurla une voix familière. C’était Lamiria, l’une des figures les plus redoutables de la famille Hurt. Elle se tenait devant lui, les bras croisés, son regard flamboyant de colère.
This story has been taken without authorization. Report any sightings.
« T’étais passé par là, et tu n’as même pas pris la peine de nous prévenir ?! »
Antonio, encore à moitié sonné par le coup, tenta de balbutier une explication, mais Lamiria ne lui en laissa pas l’occasion. Son regard se posa sur Morrigan, et son expression changea instantanément.
« Ah, bonjour ! » dit-elle avec un sourire chaleureux. « Désolée pour cette scène. Je vais devoir donner une petite leçon à cet idiot, mais ne t’inquiète pas, ma famille va très bien s’occuper de toi. »
Morrigan, déconcertée par ce changement d’attitude, hocha timidement la tête avant d’être guidée dans une autre pièce par plusieurs membres de la famille Hurt.
Dès que la porte se referma derrière eux, Lamiria croisa les bras et planta son regard dans celui d’Antonio.
La colère de Lamiria
« Selena m’a tout expliqué. Écoute-moi bien : on va s’occuper d’elle. Mais toi, tu vas m’écouter maintenant. Pourquoi tu ne nous as rien dit ?! Sérieusement, Antonio, tu m’énerves tellement quand tu te lances dans des missions en solo comme ça ! »
Antonio soupira, conscient qu’il n’avait aucune excuse.
« Tu sais qu’il n’y a pas que moi, » poursuivit Lamiria, sa voix tremblante d’émotion. « Toute la famille était morte d’inquiétude. Tes fiancées, surtout Alex… elle a pleuré en venant me voir après ton combat. Elle était terrifiée à l’idée de te perdre. Tu ne peux pas continuer à ignorer nos sentiments comme ça. Et je m’inclus dedans, Antonio. »
Face à ses reproches, Antonio se rendit compte de la douleur qu’il avait causée à ses proches. Il baissa les yeux, serrant les poings.
« Je… Je suis désolé, Lamiria. Je m’excuserai auprès de tout le monde. Je te le promets. »
Lamiria le scruta un instant, puis hocha la tête, son expression s’adoucissant légèrement.
Une réconciliation touchante
Antonio traversa ensuite les couloirs du manoir jusqu’à une petite pièce où Alex l’attendait. À peine eut-il franchi la porte que la jeune fille se précipita vers lui, le serrant dans ses bras de toutes ses forces.
« Idiot, imbécile, crétin… ! » s’écria-t-elle, sa voix entrecoupée de sanglots. Mais malgré ses insultes, Antonio pouvait sentir son soulagement dans l’étreinte tremblante qu’elle lui offrait.
Il posa une main apaisante sur sa tête, caressant doucement ses cheveux.
« Je suis désolé, Alex, » murmura-t-il. « Je ne voulais pas t’inquiéter. »
Pour tenter de détourner son attention, il lui parla du bal auquel il devait assister ce soir-là.
« Tu sais, il va falloir que je me prépare. Ce bal, c’est aujourd’hui. »
Alex renifla, essuyant ses larmes, et hocha la tête, bien que sa prise sur lui ne se relâcha pas. Elle le suivit comme une ombre tout au long des préparatifs. Même lorsqu’il monta dans le carrosse pour se rendre au bal, elle s’assit à ses côtés, refusant de le quitter.
Antonio sentit une pointe de culpabilité lorsqu’il vit Alex s’endormir contre lui. Elle s’était agrippée à son bras, épuisée, mais apaisée de l’avoir à ses côtés.
« Elle n’a pas dû fermer l’œil de toute la nuit… » pensa-t-il, ému.
Il resserra légèrement sa prise sur elle, déterminé à ne plus jamais lui causer une telle inquiétude.