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Premier contact

La ville était calme ce soir-là. Trop calme, même. Je déambulais tranquillement dans les rues, en apparence insouciante, mais je savais très bien que quelqu'un m'observait. Cela ne m'étonnait guère, vu les événements récents et les changements dans l'air. Mais cette fois, la menace semblait plus proche, plus directe.

Dès que j'avais pris ma décision de sortir, Astrid était venue me prévenir, ses yeux sombres de méfiance.

— Antonio, il y a un problème, me dit-elle dans un murmure, après s'être assuré qu'aucune oreille indiscrète ne nous écoutait. Il y a quelqu'un qui te surveille depuis quelques jours. Quelqu'un de... dangereux.

Je la regarde fixement, son ton sérieux me glaçant les os. Elle n’était pas du genre à paniquer pour rien.

— Comment tu sais ça ? Exigez-je.

Elle serra la tête, visiblement nerveuse.

— J'ai mes sources. Et ce n'est pas un simple espion, Antonio. Il connaît beaucoup de choses. Trop de choses.

Je l'écoutai attentivement. Le seul fait qu'elle parle d'un "danger" en de tels termes m'indiquait que ce n'était pas un simple inconnu. La dernière fois que j'avais ressenti cette atmosphère, c'était quand des forces bien plus puissantes étaient en jeu.

— On va le prendre à son propre piège, répondis-je, sûr de moi.

C'était donc décidé. La nuit serait notre alliée, et la ville, notre terrain de chasse. Le plan était simple : attirer notre poursuivant dans une zone qu'on contrôlait parfaitement. Je feignais de chercher des cadeaux pour mes fiancées, m'assurant de laisser traîner mes mouvements comme des fils tendus pour qu'il me suive.

Rapidement, je remarquai la silhouette qui me suivrait discrètement. Il se faisait de plus en plus proche, se glissant dans les ombres à chaque ruelle que je prenais. Ce jeu de cache-cache n'allait pas durer.

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Je fis signe à Selena, qui se fondait dans l'obscurité. Le piège se refermait. Mais, alors que j'attendais la confrontation, un détail me frappa. L'homme était rapide. Vraiment rapide. Trop rapide pour un simple humain.

Lorsqu'il fit son mouvement, il parvint à esquiver l'attaque de Selena. Ce n'était pas un homme ordinaire. Il connaissait les règles de ce monde et en jouait comme un maître.

Selena, impassible, activa son Royaume.

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Le Royaume de la Lune

Tout autour de nous, l'air semble se figer. Un froid mordant envahit la scène, une pression invisible sur tout ce qui nous entourait. C'était le pouvoir de Selena. Le Royaume de la Lune, celui de Nyx, la déesse de la Lune, une déesse qui, en son royaume, régnait sans partage. Son pouvoir était une ombre implacable, un monde où la lumière même semblait pince sous sa volonté.

L'homme tente de fuir, mais Selena ne lui laisse aucune chance. Un mouvement fluide et rapide, et il était à terre. Il n'avait aucune échappatoire.

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Le face-à-face avec l'ombre

Je m'approchei de l'homme immobilisé. Ses yeux brillaient d'une lueur étrange, une lueur que je connaissais trop bien. Il ne m'avait pas sous-estimé, mais il avait perdu son calme. Il savait maintenant que ce n’était pas une simple confrontation.

Je m'agenouillai devant lui, l'observateur attentif. Ses yeux me scrutaient, cherchant une issue. Mais il n'en est pas trouvé.

Je prends la parole, mes mots lourds de sens.

— Tu pensais pouvoir me duper, hein ?

Il tenta de se redresser, mais ses forces l'abandonnaient. Je le fixai sans fermer les yeux, et avant qu'il ne puisse répondre, je sus que l'instant était venu. Il ne s'attendait pas à ce que je révèle ce que j'avais vu depuis le début.

— Qui es-tu vraiment ? Je sais que ce n'est pas ta première incarnation, dit-il, sa voix trahissant une panique qu'il n'arrivait pas à masquer.

Je sens son regard se durcir. Il voulait savoir si j'allais le laisser dans l'ignorance. Mais ce n’était pas dans mon intention. Je souris.

— Tu sais exactement ce que tu es, n'est-ce pas ? Dit-il, une lueur de reconnaissance dans ses yeux.

Il fit une pause, analysant ma réponse, avant de murmurer avec un sourire croustillant :

— Mannon. Le démon de l'avarice.

Je laisse échapper un léger rire. L'atmosphère se chargea d'une tension palpable, mais ce n'était plus de la peur. C'était un affrontement sur le point de se conclure.

Je m'approchei d'un peu plus, et dans un murmure glacé, je sus exactement ce que je devais dire pour refermer ce chapitre.

— Exactement. Et tu es bien trop faible pour me défier, Mannon. C'est toi qui es pris dans mon piège maintenant.

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L'homme, piégé, ne répondit rien. Ses yeux étaient fixés sur moi, mais il savait au fond que tout était fini.