Antonio marchait d'un pas pressé dans les couloirs de l'académie, le poids des révélations récentes pesant lourdement sur ses épaules. Il devait parler à Alyssia immédiatement. Sans hésiter, il se dirigea vers ses quartiers, frappant doucement à la porte avant d'entrer sans attendre de réponse.
Alyssia, surprise par cette intrusion nocturne, relève les yeux de son bureau, où elle examine des documents relatifs à l'enquête.
—Antonio ? Que fais-tu ici à cette heure ?
Il referma la porte derrière lui, croisant les bras.
— J'ai besoin d'éclaircissements. Qui a trouvé le corps en premier ?
Elle haussa un sourcil, un peu déconcertée par la question.
— C'était Jane, une membre du conseil étudiant. Pourquoi cette question ?
Antonio fronça les sourcils, réfléchissant à cette information.
— Jeanne ? Mais pourquoi c'était elle et pas sa colocataire ? Je suis passé sur la scène, il y avait deux lits dans la pièce. Ça veut dire qu'elle n'était pas seule.
Alyssia s'arrêta, le regard fixe, comme si une pièce du puzzle venait de se mettre en place dans son esprit.
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— Jane… Jane est également en charge de l'enquête sur le meurtre.
Un silence tendu s'installe dans la pièce. Antonio, les yeux plissés, sentent son esprit s'accélérer.
— Ça y est, je comprends, dit-il, la voix plus basse mais plus affirmée. Ce n'était pas Astrid.
Alyssia fronça les sourcils, confondre.
— Pas Astrid ? Mais elle a...
Antonio leva une main pour l'interrompre.
— Non, c'était Jane. Elle était la première sur la scène du crime. C'est toujours celui qui semble le plus insoupçonnable qui est derrière ce genre d'atrocités. Astrid s'est infiltrée dans l'académie, mais sa présence a brouillé les pistes. Même votre génie de professeure s'est laissé tromper dans la première chronologie.
Il fit une pause, observant Alyssia avec intensité.
— Et maintenant que j'y pense, pourquoi une femme aussi intelligente et talentueuse que la professeure aurait été tuée aussi facilement ? Il n'y avait aucun signe de lutte, pas un bruit. Non, elle a dû être empoisonnée. Discrètement. Par une amie proche.
Alyssia le regardait, bouche bée, assimilant les implications de ses paroles. Elle finit par se redresser, ses traits se durcissant.
— Chéri, va me la ramener vivante.
Antonio hocha la tête, un sourire déterminé se dessinant sur son visage.
— Compte sur moi.
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Il quitta rapidement la pièce, son esprit en ébullition. Jane, membre du conseil étudiant, était désormais sa cible. Mais quelque chose continuait du troubler. Une présence étrange, presque imperceptible, l'avait suivi tout au long de cette enquête.
Il accéléra le pas, son esprit affuté.
— Cette pression meurtrière... Ce n'était pas dirigé vers la professeure. C'était dirigé vers moi.
Ses pensées tourbillonnaient alors qu'il traversait les couloirs déserts de l'académie. Il avait une cible, mais il savait aussi qu'il devait être prudent. Jane n'était pas qu'une simple étudiante. Elle avait planifié tout cela avec une précision redoutable.
Antonio se prépare mentalement. Ce serait un jeu d’échecs mortels, et il n’avait pas le droit à l’erreur.