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XIV : Reprise

L'ancien, muni d'un joyau verdâtre en guise de crâne,

Charge depuis l'horizon lame de bois en avant.

Ezra lui enfile un coup de poing rapidement

Pour éviter qu'il n'atteigne l'homme qui lui fait face.

- Je ne t'ai pas trahi Ruh ! Je ne sais pas ce qu'il nous veut !

Ô ancien, il doit s'agir d'un malentendu !

- Cessez de vous débattre car votre avenir est tendu

Sur le fil du rasoir d'une mort qui se meut,

Par la volonté d'un pacte.

L'ancien charge de nouveau,

Ezra lui fait face et dégaine une épée de toiles solidifiées.

Et le rythme se casse.

Les échanges de coups fusent et se font par masses,

Comme les explosions incessantes

Et magmatiques au fond du volcan.

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Ezra a l'avantage.

Pivotant avec la grâce des insectes et rage,

Elle esquive les assauts incessants du roi de la nature,

Passant çà et là au travers des projectiles de bois et coups de glaives sans laisser d'ouverture.

Il recule, le géant des plaines,

Et elle avance, cette araignée couverte de pattes et de veines.

Au détour d'un coup bien placé,

L'ancien roule sur le sol, attrape de la terre et la balance au visage de l'araignée.

Elle est aveuglée et se prend un récital de coups de poings qui ne prirent fin que lorsqu'elle pu dégager un coup de pied.

Une seconde charge les entrechoque avec fureur.

L'air fait virevolter les fleurs.

Au même moment, Ruh part en rampant contre le premier arbre pour y fracasser ses mains contre, cherchant un moyen de se libérer de ses liens.

L'ancien crée une lance en bois avec laquelle il pare rapidement les coups d'Ezra.

À l'ombre d'un coup de l'araignée, l'esprit de la nature lui assène un coup de bâton si violent qu'elle en est soulevée du sol tels les vauriens.

De la bave sort de sa bouche, elle a mal.

- Rejoins le monde atomique

De la dépravation organique.

D'un geste rectiligne, tandis qu'Ezra virevolte en l'air,

L'ancien l'empale avant de la jeter par terre.

Son corps cogne le sol plusieurs fois avant de s'arrêter.

Crone se précipite vers L'esprit de la nature pour lui en parler.

- Père ! Pourquoi lui avoir fait ça ! Elle était gentille !

- Ô, fils. L'Ancien se met à son niveau, en pliant les genoux. Elle est une ennemie de la nature, et cherche à la renverser. Ne te laisse pas bercer par ses actions à l'apparence mielleuse. Elle est une alliée de Ruh, une ennemie.

À ces mots il se redresse.

Crone regarde Ezra avec tristesse,

Et son paterne se dirige vers l'homme attaché.

Ses pas sont lents,

Et il fait traîner l'arme avec laquelle il a achevé sa cible précédente.

Des bulles orangées commencent à se propager dans le jardin.

Jusqu'à arriver au niveau de l'être serein.

L'une éclate sur lui, et fait fondre la partie touchée.

À cet instant il se retourne, et un crie strident

Comme les râles funestes du mourant

Pulsent à un rythme irrégulier.

Ezra en est la source.

Ses bras étendus, sa gueule ouverte.

Elle émet toutes ces bulles comme un vendeur qui produit à perte :

Dans une quantité faramineuse, sans manquer de ressources.

Le duel n'est nullement terminé, certes.