- Allez, un peu de nerf Ezra !

- Je... Je suis fatiguée... Souffra la jeune femme.

- Nous ralenti pas, reprit Jafer, en traînant sur le sol sa lame.

- Pæ, dis à ton cousin d'être moins désagréable. C'est pas lui qui vient de se farcir cinq soldats.

Il s'agissait d'un petit groupe d'araignées.

D'ordinaire, ils sont posés sur le sol avec leurs huits pattes déployées.

Mais, en temps de guerre, ils se recouvrent d'une armature

Fais d'une solide toile et forçant leur corps à adopter une forme humanoïde,

Laquelle est plus efficace en combat et plus résistante aux tortures

Physiques liées aux conditions dans lesquelles ils paradent comme des druides.

Et leurs abdomens permettent de les distinguer des véritables humains,

Sans oublier que nul visage n'est visible dans cette armure de toile soudain.

Ainsi le groupe sortait d'une nouvelle bataille perdue.

Il fuyait vers un point où le repos serait possible.

[. . .]

Les cascades lumineuses des braises

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Venaient réchauffer les visages des araignées

Depuis le feu de camp dont ils se complaisent

Et dont le souper venait d'être prêt.

- Ezra, pourquoi n'as-tu pas fuis lorsque le roi l'a recommandé ?

- L'on ne fuit que dans le cas où l'on a des choses à protéger.

- Ce n'est pas le cas ?

Le soleil était en train de faire profile bas,

La lumière tamisée comme du thé,

Laissait la femme en pleine réflexion déterminée.

Elle finit par reprendre ses esprits, lentement,

La chaleur du feu la reconfortait.

- Les humains sont la raison pour laquelle j'ai eu des enfants.

- Tu veux dire que...

- Oui, j'en ai eu un trio que j'ai élevé durant 3 solstices.

Pæ était abasourdi de la nouvelle.

- Au bout de ces trois ans, ils sont revenus de plus belle.

Ont tué les deux plus faibles et pris le plus grand.

Depuis ce jour je suis vide de sens.

. . .

- Quel était son nom ?

À ce moment, un crocodile gigantesque avec un casque et le dos couvert d'épines fonce,

Depuis la verdure vers le groupe, gueule grande ouverte.

Mais de fins et solides fils de toiles rendent sa charge vaine.

- Ils nous ont retrouvé ! Cri Jafer

- Vous deux, partez, je vais m'en occuper.

- On va pas te laisser seul cavalier !

- Tu préfères qu'on meurt tous ici sous leurs fers ?

[. . .]

Jafer attrape Ezra et les deux mettent les voiles.

- C'est pas vrai, depuis la mort de Habib et Ruh,

Ils intensifient leurs attaques c'est ouf !

Sommes-nous condamnés à mourir selon leur loi ?

Ezra se débattait pour aller aider son ami.

- T'es vraiment un lâche parmi les lâches ! Traître ! Lâche ! Ennemi implicite !

- Tu vas te calmer oui !

- Non ! Pourquoi c'est pas toi qui es parti te suicider là-bas ? Au moins Pæ est gentil lui !

. . . . .

Le duo arrive dans une forêt encore plus épaisse

Avec quelques falaises.

- . . . Si Pæ a voulu mourir là-bas,

C'est parce qu'il n'aurait pas supporté nous voir partir avant lui.

- Mais pourquoi tu l'as...

Des plumes noires tombent sur les araignées,

Tout comme la nuit l'avait fait.

- Qu'est-ce que...

- Je vous ai trouvé

Quel sort vais-je vous réserver ?

Un grant homme aux yeux percés se trouvait juste au dessus d'eux.

Il avait d'immenses ailes noires

Et ses bras étaient des lames de la couleur vertueuse

De la mort tombée du ciel macabre.

De la bave coulait de sa bouche,

Elle tombait sur les araignées comme une petite douche.

- C'est pas vrai !

Le dernier Héritier des Grands Corbeaux et Chef des Armées de Jade !

Vinakari de La Grande Chasse !