La porte s'ouvre doucement.
Le soleil illumine le visage de Ruh, qui était froid.
Il ouvrit les yeux en grands,
Et l'espace d'un instant, une sensation étrange assailli son œil droit,
Comme s'il ne l'avait jamais eu auparavant.
Face à lui,
La tête de Léa faisait des va-et-vient dans l'eau, son visage était sali
Par ses larmes et son sang,
Ses plaies et ses bleues
Mais qui étaient ces deux ?
En voyant sa fille se faire noyer de force,
En voyant l'eau entrer dans sa gorge,
Les coups de poings tourmenter son torse,
Les impacts faisant frémir chaque parcelle de son corps,
Avant d'être plaquée une nouvelle fois à l'eau et la boue,
Elle avait été par ailleurs à moitié dénudée.
Ruh est épris d'une adrénaline de loup,
Il s'élance avec une vitesse que nulle avait observé chez lui auparavant.
Il frappe le visage du premier homme, et criait ;
« Relâchez ma fille immédiatement ! »
Ruh observe attentivement ses deux adversaires.
Leur tenue rouge sang et noire, était celle des Marquis du Roi.
Les Marquis sont les Mains de Tarshkila, ceux par qui Il règne sur la Terre.
Ils sont, évidemment, les personnes les plus puissantes de ce monde, et n'agissent que selon Ses demandes et Ses lois.
Celui qui noyait notre petite tête flamboyante était bossu,
Comme s'il trimballait quelque chose d'énorme sur son dos.
Le deuxième avait un nez très légèrement cornus,
Et une barbe et des cheveux de la couleur de l'eau.
Le premier était hideux, le second très beau.
« P... Papa, ils m'o... Souffla Léa, qui s'accrochait faiblement à la tunique de son père, essayant de se cacher doucement.
- Ta fille, hein ? Fit le cornu, avant d'abattre violemment son pied contre le crâne de la petite. »
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Elle fut écrasée sous l'eau,
Dévoilant par la brutalité du coup une partie de ses os.
Des bouts de sa cervelle et son sang giclèrent comme un geysers sur Ruh.
Le monstre prend le cadavre de la fille et le jette violemment.
Il atteri droit dans les bras de Ruh.
Ruh.
Ruh.
Ruh !
Il était annihilé de toute capacité à agir,
Anéanti physiquement,
Son regard morbide était figé sur les marquis en plein rire.
Il était bouche-bée, ses jambes tremblent frénétiquement.
Comme une plante qui se fait secouer çà-et-là.
Sur le point de mourir mais qui lutte,
Pour ne serait-ce qu'une fois revoir le soleil, tel est son but,
Et faner puis revivre telle une diva.
Il portait le corps de cette innocente âme,
Dont la silhouette ressemblait à un amas de chaires et de sang infâmes.
« L... Léa... Réveille-toi... On va rentrer, réveille-toi s'il te plaît. »
Aucune réponse. Il baisse doucement son regard et voit ses plaies.
Il le lève vers ses ennemis, l'air meurtri.
« Marquis, ou pas, ô Vous qui avez osé prendre ce qui m'était le plus cher dans l'âme.
Je vous tuerai et répandrai vos entrailles dans tout le pays.
Votre tête sur une poubelle que je ferai brûler jusqu'à traumatiser vos dames.
- Oh, petit. Une telle déclaration ne saurait passer inaperçu, fit le bossu en s'approchant. »
Il l'attrape par le col, tandis que le paysan lui crache au visage.
Le bossu lui décoche un coup de poing en pleine tête qui rend Ruh saignant.
« Cessez ! »
Le Gouverneur arrive en toute hâte, arrachant le paysan du marquis.
Le jeune père s'écroule dans l'eau,
en enlaçant sa petite fille.
Son corps était comme tiré par plusieurs centaines de milliers de chaînes de chagrin.
Chacune arrachant une part de Ruh avant de la remettre pour ensuite récidiver.
Tout ceci ne pouvait pas être réel, non, il ne veut pas y croire, ce n'est pas vrai.
Au final de Ruh, il ne resta plus rien.