Prestimin était assis sur l'ancien trône d'Archal.
Il regardait l'ensemble des rapports sur les batailles contre les Marcheurs.
- Ces paysans ont dû se faire laminer, comme du feu qui se fond sur la paille.
Le Marquis portait un masque de Vierge de Fer avec des larmes de sang qui inspirait non pas la terreur,
Mais la pétrification du cœur
Face à une fin des plus indésirables.
- Est-ce une blague interminable ?
Chaque rapport émet une victoire de ces têtes de singes.
Et si je fais le compte total à la fin...
Les Marcheurs ont perdu 400 hommes,
Contre 1700 soldats bénis de Tarshkila.
Ce n'est pas normal, nous sommes une tonne
Qui fait face à un milligramme.
Comment pareil défaite a-t-il pu avoir lieu ?
- Maître Prestimin ! Puis-je vous éclairer au mieux ?
- Parle, Ô fier militaire.
- Archal disait "puissons-nous laisser la mauvaise herbe proliférer,
Pour la cueillir et l'arracher lorsqu'elle est au sommet."
- Avec moi, on ne jouera pas sur cet air, Sergent Macre
- Oui Maître Prestimin
- Fusse mon récent sacre
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Une malédiction, je décrète que l'on va annihiler cette mauvaise herbe comme le fait l'explosion d'une mine.
Je t'ordonne de préparer l'armée,
Qu'elle me rejoigne, car j'y vais.
. . . .
La cape de Prestimin danse avec le vent.
Il regardait le Passage-Des-Trois,
Ce grand pont en grès, de ses yeux blancs
Comme neige.
N'est-ce pas qu'il déteste les hors-la-loi,
Ce grant homme masqué de deux mètres.
- Si seulement tu étais encore avec moi,
Nous aurions fais régner la justice et rendu sa place à l'objectif d'une vie ; devenir l'être
Le plus doux et gentil.
Prestimin soupire.
- C'est pour cela que je vous déteste, paysans.
Il attrape son immense trident
En total améthyste sombre mais d'un éclat satirique
Envers la lumière pure du soleil qui venait s'allonger sur sa sombre peau.
- Je vais commencer par prendre le contrôle de ce point avant d'engloutir ces poussières de rébellion dans mes eaux.
Il tape avec son arme contre le sable,
Une pluie de piques d'un poison mortel et insatiable
S'abat sur le Passage-Des-Trois,
Ne laissant sur son sillage que cadavres de résistant sans poids,
Si ce n'est la carcasse des os en pagailles.
Et pourtant, derrière lui, un soldat en armure pris par surprise Prestimin, le "sûr de soi".
Il esquive sans esquisser le moindre intérêt pour ce futur corps inertes dont la taille
Ne survivrait pas à la fouille des insectes.
- Ne pense pas un seul instant que la mort de Habib nous ait affaiblis !
Nous combattrons jusqu'à abattre notre ennemi infecte !
Et nous éliminerons ses vulgaires chiens les marquis !
Pour les Marcheurs !
Prestimin voyait le guerrier le charger.
Que connaissait-il de la véritable peur ?
Celle où l'on craint de tout perdre ?
Non, mais la terreur de voir son être se faire dévorer, supprimer, annihiler
De sorte à ce que nulle ne se souvienne de la poussière d'atomes que nous fûmes,
Mais que notre existence soit toujours d'actualité,
Plongée dans une suppression de notre identité,
Et dans une souffrance continue enchaînant corps et esprit
Face à face pour l'éternité.
Prestimin avait contracté une Arachna-Salvatrice*.
Une maladie descendante de la peste.
Il en fut marqué lorsqu'il croqua le cœur d'un Scorpion Aspidique,
Cette race capable de déclencher des catastrophes naturelles pour se défendre contre les autres espèces.
L'Arachna-Salvatrice asservit le corps hôte via des nécroses atypiques,
De couleur pourpre et sécrétant des bubons,
Mêlant pus et sang.
Il est à ajouter également une cécité progressive et longue.
. . . . .
« Coucou ! Tu veux jouer avec moi ?
- Oh ouais ! Comment tu t'appelles toi ?
- On m'appelle Prestimin ! Je suis orphelin,
Et ce nom signifie "Seul Face Au Monde" dans la langue des Anciens.
- Tu en as de la chance ! On raconte que peu de gens ont ce privilège !
- Et toi ? Tu t'appelles comment ?
- Haha ! Je te le dis si tu me bats au jeu du combat à lame d'aimant ! »
Prestimin regarde avec
indifférence, et en arrachant les derniers membres
Du soldat au yeux perdus dans les lambes.