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Conge

À peine eut-il le temps de comprendre,

Que l'ensemble de ses veines se mirent à palpiter

Ressortant et se dilatant doucement,

Chaque veine avait une douleur qui s'altérait

Selon depuis quelle partie de la peau elle vociférait son rejet

Du sang ingéré.

Ruh cru que sa vie allait être craché entre ses dents,

Il n'avait pas remarqué que pendant sa folie passée,

Il avait mis l'œil de son frère dans son orbite vide et béant

Et recouvert celui-ci par un bout de tissus attachée

À son crâne et front.

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Mais la douleur était de trop,

Ses veines se rétractent et se tortillent de fond en comble

Du sang sort de son nez et de ses oreilles comme les cascades des sources chaudes à l'eau de rose.

Des excès purulents éclatent depuis ses pores.

La bouche mortuaire et puante de la prison des porcs

Se referme sur Ruh le faible

Brisant son corps sur le passage.

Il la sent, son âme quitter sa coquille des plèbes

Jusqu'à arriver à ses dents après un grand carnage

Mais celles-ci mordent et retiennent son esprit.

Nous ne sommes que des manifestations du temps inlassable,

Que l'on né avec une cuillère en or dans la gorge,

Ou bien une en argent dans l'œsophage,

Voire coincé entre ses petites dents un corge*.

Un talent-né,

Une polyvalence travaillée,

Et la nullité.

Mais du néant surgit les pires engeances,

Et le faible répandra la marque de la veangeance

Sur les entrailles du débordé de talents.

Ruh ouvre l'œil, les douleurs s'étaient éteintes.

Il est surpris car il se sent étrangement bien.

Regarde son corps et voit que sa peau avait retrouvé l'éclat qu'un jeune adulte comme lui devait avoir,

Plus de rides, non, rien à voir.

Mieux encore, il pouvait respirer librement !

Ce n'est pas tout, sa musculature avait évolué entre temps.

Il était d'une lucidité inouïe qu'il saurait décrire,

Comme si la compréhension de la vie était un jeu d'enfant.

Ruh se redresse, il savait qu'il ne pouvait se questionner sur ce qu'il venait de se passer pendant cette longue crise.

Car le temps n'est pas permanent.