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Tarshkila [Français]
Chapitre X : Relooking

Chapitre X : Relooking

Le duo avait continué leur promenade dans le marché.

Jusqu'à atteindre un stand tenu par une créature,

Dont le corps était couvert par une armature,

Faite de bois. Il était en train de tisser.

- Ne serait-ce pas ce petit fourbe de Kurnaz ? Fit Ezra.

- À en voir vos dégaines... Vous voulez de nouvelles tenues.

- Bingo mon p'tit renard.

- Posez bourse avant tout travail de couture.

Ruh regarde autour de lui.

Il n'avait pas un sous, rien pour le satisfaire

Et se demandait si quelque chose d'autre pouvait faire l'affaire.

Ezra pose une sacoche de pièces dont l'éclat arracha au vendeur un sourire intérieur.

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- Que voudriez-vous ?

- Une tenue couleur charbon, avec laquelle je puisse être à l'aise lors de mes duels. Quelque chose d'ample.

Ruh marque un silence, avant de répondre en articulant.

- Une armure légère en cuir. Avec un bandana assorti, j'espère que ce n'est pas trop flou.

- Je vois ce que vous voulez. Dit Kurnaz en se frottant les mains. Revenez demain.

Tandis qu'ils partent, un grand homme aux cheveux roux va également voir le tisserand-tanneur.

Le duo se dirige maintenant vers une auberge dont émane une douce chaleur.

- Mh. Merci pour le coup de main.

- Lequel ?

- Pour la bourse que tu as déposé.

- Ha ! T'en fais pas, je me doutais que tu devais être fauché.

Je m'occupe de tout le financier pour aujourd'hui ha! Je te prends sous mon aile !

. . . . .

Une réservation pour une chambre avec deux lits est faite.

Le doute persiste, elle est bien trop proche et à l'aise.

Et si cette nuit elle lui faisait sa fête ?

Tout se mélange pêle-mêle,

Tout se perd.

Il retombe en psychose.

Les yeux globuleux et gigantesques du malheur le fixe.

Le chant des corbeaux pourfendent son ouïe,

Celui des damnés le sacrifie,

Lui et sa raison dans les affres du morose,

Comme un phénix de flammes noirs,

Le malheur voltige et ravage,

Comme si sa trans s'était retournée contre le lion sépulcral,

Ruh voit sa chaire sous les flammes du sillage,

Le malheur était passé là,

Et dévorait l'humain.

Il roule sur le sol et pense à Ezra.

Et si elle le roulait cette catin ?

L'hospitalité en ce monde est impossible !

Le soupçon grandit et joint le malheur indicible !

Comme une chimère à la gueule cassée,

Et au corps gonflé et atrophié !

Cette horreur à la tenue déchirée,

Court vers lui d'un pas endiablé,

Chaque mouvement fait trembler sa peur,

Alors il recule de terreur !

Recule !

Recule !

Fuis ce dur labeur !

Celui de dissocier le vrai du faux,

Le logique de l'illogique !

Qu'est-ce qu'ils connaissent de ton fort intérieur ?

Si ce ne sont les bribes que laissent transparaître ta peau ?

Et les délires qui s'échappent de ta gorge comme des fils ?

La partie droite de Ruh est sous la flamme !

Et sa cage thoracique s'est brisée sous la mâchoire du soupçon !

Une démence écrite par son propre calame,

Et qui le fait chuter dans les tréfonds.

Fusse-t-il qu'il y trouve un fond.