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Fuyard

Sa force était telle qu'il avait pu retirer un des barreaux.

Il sort discrètement de la cellule.

En tenant la barre dans la paume

De sa main, traversant les rues

Du souterrain à l'allure d'égouts.

Des yeux se posent sur lui.

« Non mais je rêve... Comment est-ce possible ?

Alerte générale ! Ruh s'enfuit par la petite cours ! »

Le fuyard se met à courir

Une vitesse époustouflante le ramène à l'autre bout du couloir moisi.

Cependant, trois gardes y faisaient ronde.

Ruh assaillit par le stresse et la panique,

Laisse l'armature du lion

Envahir son esprit.

Il traverse les gardes en déviant son corps des leurs,

Comme des pas de danses gracieux et éblouissants.

Mais vint l'heure

Où les soldats prirent l'espace de tous les horizons, inévitablement.

Deux flèches d'arbalète percent son estomac et libère son sang.

Ses deux genoux se posent et il tremble.

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« J'avance, dans un désert de déceptions.

Mais ici, je te cherche et je sais que tu te terres

En des lieux aux antipodes de celui des lamentations.

Aaah, tu es bien loin de mes pensées en pleine mer

Se perdant dans les écumes de la réflexion.

Tu nous as laissé pourrir !

Tarshkila ! »

Ces mots furent prononcé avec une rage si grandiose,

Que le souterrain entier en avait tremblé,

Kuji qui était derrière avait eu les vents de la peur qui ont traversé son corps suite à cette prose.

La sortie était juste derrière eux... Si près.

Il se lève,

Prend de l'élan,

Les flèches se dressent,

Et Ruh balance sa barre de fer rapidement.

Elle détruit tout sur son passage et perce la gorge d'un adversaire.

Ruh se jette dans la bataille.

Envoie un direct au visage du premier d'une longue liste de victimes du poing mortuaire.

Sa force était devenue telle que toute la mâchoire de son ennemi se brisa en poudre osseuse, telle de la paille.

Pas le temps de s'extasier.

Il ouvre le crâne de l'un,

En le fracassant contre un autre qui voit son nez s'encastrer

Dans sa propre chaire sans lien.

« Il est devenu... Un transcendé ? »

Sachant qu'ils allaient arriver encore plus nombreux,

Ruh évite Kuji qui était en train de palabrer

Et quitte le souterrain véreux.

. . .

Il était à l'entrée du Marquisat de Brillance,

De grands remparts blancs se trouvaient derrière lui.

Ruh est essoufflé, il avait couru dans cette nuit aux mille nuisances

À travers les danses de folies délirantes qui lui ont pris

Jusqu'à sa fatigue physique.

Il se permet de marcher en titubant,

Ses pieds traînent dans le sable.

« Je suis là, tu es là aussi,

Dans mon sommeil je me suis vu dormir,

Des poutres d'une maison en ruines,

Sur le point de s'écrouler bien vite.

Mon corps est ainsi,

Comme une réparation factice

Et non pas fictive,

Regarde moi, r'garde moi.

Partir, mourir, revenir, pourrir puis vivre.

Regarde toi, ou r'garde moi.

La lever du soleil,

Qui se paie la tête de la lune.

Elle finira par l'éclipser pour faire régner la nuit à merveille,

N'est-ce pas que les ténèbres de l'obscurité siéent bien aux dunes ?

Dandiner, Marcher, traîner, tomber, sans se relever, puis être enterré.

Regarde toi, r'garde toi.

Même si tu n'es plus, tu sommeilles en moi.

Colère, ténèbres, vénère, et sévère

Sont mes termes en cette obscurité insatiable

De mes émotions intenables.

Regarde moi, ou r'garde toi.

N'est-ce pas qu'aujourd'hui nous ne formons qu'un ? »

Ruh se secoue la tête, sa folie paniquée

Avait repris le dessus le temps d'un tour de saltimbanque.

Une flèche pénètre gracieusement la joue de l'évadé.

Des filets de sang s'éjèctent de la plaie béante.

Son monologue avait attiré les traques-prisonniers,

Décidés à le faire abdiquer.