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Tarshkila [Français]
Chapitre II : Le Chat

Chapitre II : Le Chat

Le Passage des Trois étant assailli,

Nul chemin de ravitaillement ou commerce n'était visible.

Prestimin arrêtait chaque caravane,

Chaque charrette,

Fusse une petite pâquerette,

Que le vent faisait avancer dans la campagne.

Le pont était désert.

Les tours qui l'entouraient fulminaient des pairs d'yeux qui dans l'ombre se terrent.

Car ici les soldats Tarshkiliens errent.

Rien ne passait.

Et il resta en état de stase,

Sans échange, ce n'était que temps qui file avant qu'ils n'aient de quoi manger.

Prestimin fut immobile durant cette phase.

Tous les marchands avaient été capturés,

Aucun n'avait pu avertir leur village.

Les résistants ne pouvaient faire la guerre à la famine.

En fait, ils la faisaient mais perdaient chaque bataille.

Après bien des mois, le marquis envoya espion pour s'immiscer dans la vermine.

La vierge de fer voulait savoir si son armée invisible avait bien infesté leurs entrailles.

Pendant ces récits, sa tête est dans les mains de la petite qu'il chérissait.

Elle lui montrait quelque chose, mais dans ce noir, rien n'était discernable.

- Léa, qu'est-ce que tu me montres ? Rien n'est définissable.

- Va, ton destin se trouve ici en cette obscurité.

Dit une voix complètement étrangère et singulière.

L'image d'une grotte lui paraît.

Il ouvre les yeux.

Celui échoué sur la rive.

L'eau avait retiré les flèches aguerries,

Et ses trous s'étaient refermés sans faire de vœu.

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Une immense forêt s'élevait devant lui.

Son regard s'enfuit

Dans les branches, et son corps le suit.

Il court, alors qu'il est trempé

Et que le soleil est sans pitié

- Marquis Prestimin, au rapport.

- Oui ?

- Vous aviez raison quant à leurs vies et eux torts face à leur mort,

La famine a frappé fort.

- Développe de suite.

- Ils sont livides,

De véritables coquilles vides,

Déambulant à la quête de vivre,

Ils tueraient pour se nourrir.

Les graviers sur lesquels ils marchent,

Semblent être agréables à côté de la faim qui les arrache.

- Ces données sont nulles. Je veux du concret. Que se passe-t-il ?

- Un rassemblement de paysans avançaient, tandis qu'un enfant les suivait en pleurant et criant.

- Je n'ai jamais été aussi heureux qu'en sachant mes ennemis éprouvés au point où la tristesse s'enfuit depuis leurs fissures dentaires pourries.

- Ils avaient battu à mort l'unique animal de compagnie que le village avait, et que seul l'enfant dressait tendrement.

Il s'agissait d'un chat.

- Impose plusieurs mois de famines à un peuple, et tu verras que l'humanité n'est qu'un mot effaçable.

- Ils l'ont dépecé devant l'enfant, et ont mangé le peu de viande que la bête portait, misérable.

Que dois-je faire maintenant ?

- Ils sont déjà arrivés à un tel point, prend du repos.

Je vais prévenir Tarshkila immédiatement.

Nous allons fêter cette mission bientôt.

Une fois cela fait,

Retourne au travail et immisce en eux l'idée

De manger leur progéniture-née.

Ils craignent Archal,

Son nom sonnera comme une mélodie joviale,

À côté de Prestimin La Vierge De Fer.

Qui englouti les Marcheurs dans un siphon amer.

[...]

- Ai-je trépassé ? Se demande Ruh.

Courant et dévalant la forêt comme un rude,

Semblable à un va-nu-pieds,

Il arrive dans une clairière, où se trouve de dos

Et en pleine méditation pure,

Une bête ailée.

La lumière berce ses plumes de corbeaux noires.

Tandis que l'homme s'approche pour le voir.