L'aiguille qui pénètre la chaire.
Sentir l'intégration du corps étranger.
La remontée de toutes ces sensations de mal-être,
Le sang qui ne fait qu'un tour ; sensation de malaise.
Être affaibli et fragilisé.
Au tapis et épuisé.
La douleur qui monte,
La torpeur qui s'installe.
Comme si de fines bouches le grignotaient de l'intérieur et pondent
Leurs œufs pâles.
Même si le souvenir de Léa surplombait la douleur,
Écrasait la terreur ;
La flamme dans ses yeux vascille.
Animal observé par tant de monde,
Ceux qui en rient et ceux qui l'écrivent,
Tous autant plus immondes ;
Sous le regard inquiet du gouverneur.
Les minutes filent, bientôt la fin de la 11e heure.
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Les globules rouges quittant les narines et les oreilles,
Rendait Ruh telle une fontaine.
Son visage abattu par le combat qu'il mène,
Avait un air sépulcral, mortel.
Dong, c'est fini.
L'on laisse Ruh au repos.
On vérifie son état et fait attention à lui.
Tout changement d'état physique ou mental doit être noté au plus tôt.
Une fois le temps d'observation fini, ce sera assez pour aujourd'hui.
L'on donne une bourse d'or comme paie au paysan.
Il se lève doucement.
S'approche avec lenteur de la porte.
Habib avait-il atteint bon port ?
Avait-il eu le temps de rejoindre Léa ?
Ou bien devraient-ils l'attendre ?
Peu importe, car au-delà de tout cela,
Elle et lui demeurent ses tendres.