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Tarshkila [Français]
Chapitre XII : Clap

Chapitre XII : Clap

Clap, clap, clap,

Alors qu'il est en en plein cauchemar.

Clap, clap, clap,

Et que ses pensées le submergent.

Clap, clap, clap,

Va-t-il se noyer dans cette marre ?

Clap, clap, clap,

D'où la paranoïa émerge.

Il ressent trois premiers coups sur la joue.

Assez léger pour qu'il le ressente,

Mais pas assez pour qu'il ne bouge.

Va falloir recommencer maintenant.

Comme une foule qui applaudit,

Ces claps frappent et résonnent,

Frappent et résonnent.

L'homme écroulé et maudit,

Que le soupçon a frappé d'un coup d'estoc.

Clap, clap, clap,

Comme une dépression profonde.

Clap, clap, clap,

Il n'entend rien et s'effondre.

Clap, clap, clap,

Comment le tirer de cette stase ?

Clap, clap, clap,

En criant son nom sans tact ?

Ruh.

Clap.

Ruh !

Clap !

Ruh ! !

Clap ! !

Ruh ouvre les yeux et voit flou.

La marque des mains d'Ezra sur ses joues,

Témoignent de son inquiétude

L'homme avait été placé sur son lit,

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Allongé et la face vers son amie.

Les deux se fixent puis discutent.

- Wouah, tu m'as tellement fais peur quand tu t'es évanoui.

Tu es resté comme ça jusqu'à la tombée de la nuit !

- C... Ce doit être due à la fatigue... J'ai besoin de repos.

- Ha ! Ça roule, mais ça t'arrive souvent ces moments ou tu perds connaissance, ou que tu tombes comme un plot ?

- Je ne pense pas. . .

- Hmm, je vois ça.

Au fait.

Ezra dépose une tunique en bas du lit.

- J'ai récupéré cela, enfile la avant de retourner dormir.

La nuit passe sans trouble-fête . . . . . . . . .

. . . . .

. . .

Ou presque.

Ruh se réveille au milieu de la nuit.

L'éclat de la lune à travers la fenêtre,

L'éblouit.

La voix de sa camarade s'élève,

Complètement perdue dans son sommeil.

Et dont les paroles sont bercés de balbutiements bienheureux.

- Ah, oui on les déteste... Notre haine ne date pas de la veille...

Hein ? Pourquoi je reste avec l'un d'eux ?

Vous êtes pas... Très malins, vous deux...

Ce "mec" c'est Ruh, l'ancien marcheur...

Vous savez... Le frère du grand Habib... Celui qui inspirait la peur

D'un renversement à l'empire Tarshkilien...

Donc mes petites canailles... Ruh déteste les humains,

Au moins plus que nous !

Haha, regardez vos têtes de lippoutous* !

Ruh regarde Ezra.

Sa rêverie avait répondu à sa question.

Sa tête se tourne vers la vitre plate.

Il neigeait de plus belle et sans une quelconque limitation.

Qui sait de quoi sera fait demain ?

Qui sait de quoi sera fait demain ?

Qui sait de quoi sera fait demain, Ruh ?

Il rouvre les yeux, devant une galerie de miroirs.

Léa lui tenait la main en avançant devant ces reflets.

- Qu'est-ce que c'est que cela ? Mon esprit me refait voir noir.

- Non, ce sont tes souvenirs. Fit Léa joyeusement, en pointant du doigt un évènement passé.

Dans cette glace, on voyait Ruh assis, tandis que Léa lui donnait un dessin,

Et Habib sortait un cadeau.

- Tu te souviens papa ? Nous étions beaux.

- C'est mon dernier anniversaire. J'avais 22 ans... Et aujourd'hui, en cette nuit pleine de dédains...

- Joyeux anniversaire !

La fille se jette dans les bras de son père.

Les deux se serrent, et les yeux de Ruh s'humidifient.

La main de Léa prend celle de l'homme, et elle l'entraîne dans un pas de danse.

Le sol se change en plateau d'échec bleu et blanc, le ciel devient un tourbillon dément.

Deux yeux de la couleur de l'océan

Y apparaissent et fixent la scène indicible.

Léa était devenu Archal, et il faisait tourner le marcheur sur lui-même.

- Elle t'a déjà oublié !

Te fais-tu cet honneur de te croire important au point de transcender l'oubli temporel ?

Cesse de te faire de fausses idées !

Cesse de te faire de fausses idées !

Pourquoi ?

Les morts t'oublient dès lors que l'âme s'envole !

Dès lors, comme une traînée d'or

Dans l'air, se disperse les poussières d'âme,

Et les souvenirs avec ces résidus qui passent l'arme

Celle de la haine, la vengeance, la pulsion meurtrière

Vient, va, fais une bouffée de cette rage éternelle !

Et danse avec Archal !

Ruh et le Marquis dansent.

Dansent.

Dansent tandis que le marcheur suis les pas,

Comme mort intellectuellement.

- Suis-je devenu un traumatisme, Marcheur lent ?

Dois-je te le rappeler là ?

Tombe dans les affres de la dépravation !

Que la procrastination infinie te fige dans le temps !

Tu n'es que l'ombre d'un frère qui ne porte pour toi que détestation !

Et tu chantes :

Pourquoi ai-je fais tout ça ?

ENCORE !

Pourquoi ai-je fais tout ça ?

Brimades, brimades je les enfiles tous là.

Brimades, brimades je les enfiles tous là.

Brimades, brimades et j'en suis las.

ENCORE !

Non non non c'est pas possible !

Quel est ce sentiment d'impuissance indicible ?

Comme si tout m'échappait, quel vice !

Même ma fille je ne peux pas la sauver de cette vie !

À la mention de sa fille, Ruh se reprend, pivote de côté et met un pied bouche à Archal.

La graisse de son visage tourne de côté.

Le Marcheur en profite pour briser le sol damier,

D'un nouveau coup de talon sans faille.

Tout se brise, tout se casse.

Il tombe dans un vide interminable, infini.

Infini.

Infini.

C'est fini.

C'est fini...

- C'est fini la nuit ! Réveille toi Ruh ! Cri Ezra.

C'est pas vrai ! Il aime tant les grasses matinées ?

Oh et si je le réveillais avec un rat ?

Hihi, l'idée est trop drôle ! Allez à trois je vais en chercher !

. . .