Hugo traînait ses collègues peu enthousiastes vers les archives. Apparemment, ils ne pourraient pas les manquer. Le joueur de Grakkam était convaincu que cette corvée serait intrigante, ou du moins que l’action serait plus captivante par la suite. Il ne pouvait plus attendre de découvrir comment était l’artéfact sacré d’Auram.
« C’est où, déjà? » demanda Frédérique, un peu plus curieux que ses deux autres camarades.
« Dans le quartier Marguerite, je pense », répondit son ami de toujours.
Cela ne fut pas long pour qu’ils atteignent ce-dit quartier. Le groupe parada un peu dans le coin, à la recherche de leur destination.
« C’est peut-être plus subtil que ce que disait le passant », tenta Hugo.
« Ou peut-être qu’on les remarque plus si on est habitué au style d’ici », rectifia Frédérique.
Ils continuèrent pendant un court moment d’errer entre les rues, avant de finalement tomber sur ce qui semblait être leur objectif. L’édifice
était légèrement plus grand que moyenne, sans aucune fenêtre, ce qui contrastait avec les bâtisses du quartier. Il y avait une petite affiche à l’entrée, illisible depuis la rue.
« Je pense qu’on y est! »
« Je suis d'accord, ça détonne un peu, comme le disait la passante », appuya Frédérique.
Ils empruntèrent le champ de vent. L’entrée vers laquelle le quatuor se dirigeait était annoncée comme étant celle des archives nationales d’Auram, ce qui rassura le groupe, qui franchit de suite cette première. Ils pénétraient dans des abîmes bien gardée, et le surent dès qu’ils firent un pas dans les lieux.
« Halte-là! Motif de votre visite! » s’écria une femme, gardant attentivement la porte.
« Oh, euh, bonjour. Nous sommes ici afin de… mener des recherches pour notre pèlerinage », expliqua Frédérique.
« Plus de détails? »
« Nous aimerions prier l’artéfact sacré auramien, ou du moins en apprendre le plus possible à son sujet afin d’alimenter notre foi », s’interposa Lilith.
« Noms? Prénoms? »
« Lilith Lakota, Hugo Willson, Frédérique Laforest, Killian Honor », répliqua la première, suspicieusement bien informée.
« Veuillez signer ici », ordonna la garde.
Les quatre s’activèrent à tour de rôle, à l’aide de la plume noire fournie par la femme.
« Je vois. Vous pouvez continuer vers la fouille », dit la dame en prenant des notes.
Le quatuor, étonné, continua son chemin vers un autre kiosque de sécurité. Quelqu’un d’aussi précautionneux que la première ligne s'en occupait.
« Retournez vos poches! Vos sacs? Aucun? Enlevez-moi ces vestes, je vous prie! Allez! Posez-moi ça ici! Bien, tout semble correct. Notre archiviste, ici présente, vous guidera au travers des documents. Prenez garde à ne rien toucher sans son accord, et ne la perdez pas de vue », conclut la personne suite à la fouille stricte.
Le groupe, trop intimidé pour faire quoi que ce soit d’autre, suivit les consignes jusqu’à l’archiviste désignée.
« Pourquoi tant de précautions? » se plaignit Hugo sous les regards découragés de ses collègues.
« Je ne sais pas si je suis censée vous dire ça, mais il y a eu un feu, récemment. Nous cherchons encore s’il était criminel ou accidentel, mais il y a eu quelques dommages importants », murmura-t-elle.
« Nous voudrions avoir des informations sur les artéfacts sacrés, celui d’Auram », expliqua Frédérique, ignorant les dires de l’archiviste pour leur sécurité.
« Ah, un instant, dit la dame en réfléchissant. Ça y est, suivez-moi! »
Le quatuor amorcea son périple entre les rangées interminables de dossiers et d’ouvrages vieux comme le monde. La poussière semblait autant présente que l’oxygène, ce qui fit énormément éternuer Hugo.
« Ah, je déteste la poussière! » s’exclama le joueur de Grakkam en reniflant.
Ils s’enfoncèrent encore plus profondément, espace qui ne semblait pas même exister de l’extérieur. Les lumières frétillaient occasionnellement, donnant une apparence effrayante aux lieux historiques et presque abandonnés.
« Voici une section qui pourrait vous intéresser. Je vous laisse, je ne serais pas loin. Avertissez-moi s’il y a un souci! » dit l’archiviste en prenant congé.
« Bon, au moins, on est plus libre », souligna optimistement Hugo.
« Oui, bon, on a des choses à faire. Activons-nous », ordonna Killian, s’élançant déjà sur les livres et les documents.
Hugo fit de même de son côté. Il parcourut la rangée, soulevant sur son passage de la poussière dégoûtante. Il s’arrêta sur des vieux livres ayant un résumé, ce qui simplifierait ses recherches.
Ces ouvrages parlaient d’histoire, de traités, d’arrangements commerciaux et bien d’autres sujets historiques, mais rien sur les artéfacts en vue.
« On devrait peut-être demander de l’aide? Je ne vois pas ce que ces livres ont en rapport avec les artéfacts », proposa Frédérique, qui reçut des hochements de tête.
Le quatuor se dirigea vers l’endroit où la dame se situait. À leur grande surprise, elle ne s’y trouvait pas. Hugo s'apprêtait à s’élancer entre les étagères avant d’être retenu par Killian.
« Tu ne veux pas te perdre. Appelons-la », dit-il avant de se taire.
« Mme l’archiviste? Où êtes-vous? » s’écria immédiatement Hugo.
« Ne bougez pas! » lança une voix, peu lointaine.
Le groupe patienta légèrement pour que l’archiviste puisse les rejoindre.
« Je vous avais dit de ne pas vous éloigner, souligna-t-elle. Y avait-il un problème? »
« Oui, nous ne trouvons pas les renseignements sur les artéfacts sacrés, d’Isaroth et d’Auram, plus précisément »
« Je n’avais peut-être pas bien compris… Suivez-moi! » s’excusa l’archiviste avant de se fondre entre les rangées.
Le quatuor la suivit de près. La promenade ne fut aussi longue que la première, mais la femme semblait chercher plus. Elle s’arrêta devant une petite bibliothèque contenant plusieurs documents.
« Ici, vous devriez trouver quelque chose. Prenez votre temps, et attendez-moi! Je vais chercher des documents que je dois ranger dans le coin, ne bougez pas trop! » dit-elle en s’éloignant entre les rangées.
« Je vais commencer à chercher! » affirma Hugo dès que la femme disparut.
Frédérique le suivit vers l’étagère, et ils furent bientôt reproduits par Lilith et Killian.
Cette fois-ci, les titres traitaient au moins la religion, quoi qu’ils n’étaient pas particulièrement proches de leur but non plus.
Hugo soupira, déçu. Il ne souhaitait pas faire partie de la seule équipe revenant penaudement de son aventure les mains vides.
Il s’adossa contre l’étagère, en prenant garde à ne pas trop s’y accoter. Le joueur de Grakkam tourna son regard vers le plafond en tuiles, parsemé de faibles lumières, quasiment inutiles, ou du moins, peu fonctionnelles. Il pouvait presque compter les petites particules volant entre lui et la source d’éclairage. Cette simple pensée lui suffit pour détourner la tête. Il ne voulait pas particulièrement être atteint d’une autre de ces crises d’éternuements.
En observant les autres rangées, ils lut les titres, curieux.
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« La religion selon le seigneur Carl, Contes traditionnels auramiens et leur origine religieuse, Les traditions religieuses d’Auram,… Attendez, l’avant dernier avait l’air intéressant », songea le jeune garçon avant de ramper vers ces contes.
Il ouvrit le recueil , situé à deux ou trois rangées plus loin, aux premières pages. Le jeune joueur de Grakkam fut assailli par de magnifiques illustrations des contes, lui faisant penser à certains personnages de son jeu favori. Il interpella donc ses camarades, impatient de leur montrer sa trouvaille.
« Venez, vite, j’ai trouvé quelque chose! » s'exclama-t-il à l’adresse de ses camarades.
Frédérique accourut, rapidement suivit de Killian.
« Qu’y a-t-il? » demanda ce dernier, souhaitant voir du progrès dans les recherches.
« Vous ne trouvez pas qu’il ressemble au personnage de base, dans Grakkam? » répondit idiotement Hugo, avant de voir la mine sévère de ses collègues.
Frédérique confirma d’un signe de tête, pourtant déçu de ne voir aucun résultat. Hugo continua sa recherche dans l’étagère, tandis que Frédérique fouillait du regard aux alentours, cherchant le chemin du retour. Son œil accrocha le mot « artéfact », et il le fit savoir.
« J’ai quelque chose! » s’écria-t-il en s’élançant vers les étagères du coin, à la recherche de l’ouvrage en question.
Il fut suivit par Hugo, et Killian demanda, sceptique, si c’était en lien avec les artéfacts.
« Oui! »
Le jeune hommes les rejoignit aussitôt, et Hugo cria quelques mots à l’adresse de Lilith, restée en arrière.
« Lilith! Il y a quelque chose d’important, on a besoin de toi! »
Ces mots suffirent pour la convaincre, quoi qu’elle semblait hésitante à s’éloigner. Dès que Killian la vit s’approcher, il regretta de ne pas avoir agit plus tôt.
« Il faudrait qu’une personne reste à l’endroit de tantôt! »
« Oui », s’exclama Hugo, s’enfonçant encore plus loin.
« Attendez, où est-ce qu’on était? Il y avait un livre rouge, et… » demanda Frédérique avant de remarquer la panoplie de livres rouges se présentant à lui.
Hugo jura dans sa barbe, tandis que Killian soupirait. Lilith observait ses alentours, tournant la tête dans tous les sens.
« J’ai une idée! On peut faire comme dans l’autre labyrinthe et suivre les étagères toujours vers la droite! » tenta Hugo.
« Sauf que ça ne fonctionnera pas, vu que les bibliothèques sont placées en blocs. On tournerait en rond », infirma Lilith.
«Si on continuait tout droit, on finirait par rencontrer un mur, qui nous guiderait vers la sortie », dit alors Killian.
« Mais l’artéfact… » protesta Frédérique.
« Je préfère sortir vivant plutôt que de mourir ici avec l’artéfact », contredit le garçon.
Hugo et Frédérique furent obligés de lui donner raison. La troupe continua son chemin en ligne droite, espérant rencontrer un mur d’ici quelques minutes.
C’est ce qui arriva, sauf que celui-ci était non-convexe. Il y avait deux options : la bâtisse n’était pas rectangulaire ou ce n’était pas le mur qu’ils recherchaient. Le groupe suivit tout de même la surface, souhaitant savoir où elle les mènerait.
Après peu de temps, ils rencontrèrent une porte. Lorsque Hugo tenta de l’ouvrir, il échoua, signifiant qu’elle était barrée.
« Hum… Oh! Killian, tu peux l’ouvrir? » demanda-t-il.
« Oui. Ils n’ont pas confisqué l’épingle, à la sécurité », expliqua le jeune homme en s’agenouillant devant l’entrée d’une pièce bien mystérieuse.
Il joua un peu dans la serrure, et, heureusement, ce ne fut pas très long avant que la porte ne se débarre. Hugo, impatient, s’élança sur la poignée, qu’il tourna d’un coup sec pour découvrir une pièce plongée dans le noir.
« Ah, l'interrupteur est là », dit-il, à l'adresse de lui-même.
Le joueur de Grakkam pressa l’intérupteur, et les lumières s’allumèrent en chaîne. Celles à proximité produirent une lueur en premier, rapidement suivies de celles à l’arrière, légèrement retardées par le courant. Le groupe faisait face à ce qui semblait être un musée. Une minuscule exposition d’objets de valeur au sein des archives nationales.
« Un mini musée! » s’exclama Frédérique, en se ruant à la suite de son ami.
Lilith ainsi que Killian, quoique moins enthousiastes, s’empressèrent également dans la salle. Des objets, affichés, étaient sous des cloches de verre, illuminés par des petites ampoules bien cachées. Ces oeuvres, riches en histoire, étaient exposées sur des piédestals blanc et sobres.
« Oh, ce truc appartenait à Natalico! Peut-être que c’est ce qu’on recherche! » informa Hugo en sautillant presque sur place.
Il fut rapidement rejoint par les autres, qui lirent la petite description accompagnant l’étrange bout de bois. C’était apparemment sa balançoire, de laquelle elle adorait observer son petit monde, à ses pieds.
« Ça doit être ça, non? Depuis là-haut, tout est visible… » tenta Lilith.
« Pas certain, cherchons encore un peu », infirma Killian.
Hugo continua son chemin vers le coin opposé de la salle. Il y avait une couronne, qui attira son œil. Après une brève inspection, il réalisa qu’elle n’avait point d’importance pour lui. À ses côtés trônaient des objets tout aussi intéressants, tels des bijoux parés de milliers de petites pierres reluisantes ou des portraits de Natalico. Cette femme avait une silouhette mince, avec des cheveux longs et lousses, un peu négligés, laissant paraitre son insouciance. Avec ses yeux au regard un peu vide et ce sourire béat, elle n’inspirait pas particulièrement le respect. Pourtant, elle avait une sorte de charisme, se révoltant pour la liberté. Hugo voyait un peu pourquoi tant l'avait suivie jusqu’ici, à Auram.
Il continua ses recherches, mais l’un des objets attira son attention. Contrairement aux autres, il n’avait pas du tout l’air raffiné. C’était une malle, modèle basique, brune, au cuir à peine endommagé, ne laissant paraître aucun vécu. Curieux, Hugo s’en approcha. L’ambiance était lourde, telle qu’il n’entendit plus chaque petit bruit, que ce soit celui produit par les ampoules frétillantes ou les pas de ses camarades. Hugo fit les derniers pas jusqu’à atteindre l’objet en question. Il sut immédiatement que c’était ce qu’ils cherchaient. Le pouvoir semblait émaner de la malle, mais Hugo se contraignit à appeler ses compagnons.
« Venez… je crois que c’est le bon, cette fois… »
Les trois autres s’approchèrent, et furent frappés par la même lourdeur qu’Hugo. Ils paraissaient aussi certains que lui que c’était l’objet qu’ils recherchaient. Killian fit le tour, pour s’apercevoir que la pancarte indiquait haut et fort que, dans cette malle, un artéfact sacré patientait.
« Est-ce qu’on casse la vitre, ou quoi? » dit alors Lilith.
Tous furent surpris de la proposition, quoi qu’ils n’avaient guère eut d’autres idées.
« Bon, je m’en charge, proposa Killian, qui débuta une toile. Attention! »
Il lança le sortilège sur la vitrine, qui refroidit peu à peu. La température fit rétracter le verre, qui brisa.
« On fait juste le prendre, et partir? Qu’est-ce qu'on va dire aux gardes? » réalisa Frédérique.
Il fut interrompu par une alarme sonore, qui retentit. Bien évidemment, il y avait des mesures quelconques empêchant de briser les prisons à trésors.
« Fuyons », ordonna Killian en arrachant la malle de son piédestal.
Hugo s’activa immédiatement, suivi de ses camarades. Le quatuor franchit rapidement la porte, que Lilith referma derrière elle avant de lancer un sortilège, n’ayant aucun effet visible.
« C’était quoi? » demanda Frédérique, curieux.
« Un pilier de l'autre bord, qui bloquera la porte. Ils croiront un instant qu’on soit cachés parmi les trésors », expliqua la jumelle en courant.
Le groupe tournait de temps à autre, sans trop savoir quelle direction ils empruntaient. Une petite explosion retentit, les faisant arrêter un instant. Elle provenait de derrière eux.
« Ils ne sont pas à l’intérieur! Il manque l’artéfact! » cria quelqu’un.
Hugo, essoufflé, déglutit. La gendarmerie n'hésiterait pas à employer la force.
Frédérique fut le premier à se reprendre, courant tout droit. Il fut rapidement rattrapé par ses collègues, le talonnant.
« Mur! » s’écria Killian.
C’était le moment de mettre leur plan à exécution. Le quatuor, courant toujours, longeait cette surface, cette fois-ci convaincu que c’était la bonne. Hugo avait la gorge en feu, et ses jambes souffraient. Il peinait à rattraper son souffle, mais l’énergie du désespoir le poussait à continuer.
Le fait que les archives soient un labyrinthe était une vraie torture pour eux, mais à la fois un atout. Ils n’étaient pas les seuls à trouver si difficilement leur objectif. En addition, ils avaient un avantage hors pair : la sortie ne bougeait pas, contrairement à eux. Lorsque Hugo vit finalement un coin, il sut que c’était bientôt fini. Derrière lui, il entendait des gardes accrochant des étagères avec leurs armures peu adaptées. Si le quatuor avait de la chance, chaque garde serait parti à leurs trousses, et aucun ne resterait à l’entrée.
Ils furent heureux de voir que ce souhait s’était réalisé : personne n’était en vue lorsqu’ils atteignirent l’entrée. Hugo ralentit, épuisé, et ses collègues firent de même.
« Ne bougez plus! Je.. je suis armée! » dit faiblement une voix.
L’archiviste avait pris une épée qui venait d'on ne sait où. Sa voix tremblait légèrement, et sa posture indiquait qu’elle n’était pas convaincue par elle-même. Elle pointait pourtant une épée vers le visage de ses ennemis.
Lilith lança nonchalamment un sortilège, qui l’immobilisa entre des rochers. Frédérique tenta par la suite de bloquer l’accès à la sortie par un mur de végétation. Hugo s’approcha de la porte, qu’il ouvrit. Frédérique le suivit à l'extérieur, et Killian fit de même. Voyant que Lilith ne sortait pas, le trio commença à s’inquiéter. Y avait-il un autre garde?
La jumelle ressortit après quelques instants de l'édifice, laissant la lourde porte se refermer derrière elle. Elle brandit une feuille qu'elle chiffonna dans sa poche.
« Mieux vaut ne pas leur laisser nos noms et signature », présenta-t-elle.
Ses camarades confirmèrent cet élan de sagesse, et s’enfuirent vers les ponts en corde, tâchant tout de même de ne pas paraître trop suspects.
« Les dortoirs devraient être par… là! » s’exclama Hugo en s’aventurant dans la direction indiquée.
Le quatuor s’empressa d’avancer. Au premier tournant, faisant disparaître de leur champ de vision les archives, Lilith s’aperçut de la sortie des gardes, fouillant du regard les alentours. Dommage pour eux, car ils ne les trouveraient pas.
« On les a semés, ils n’ont aucune idée de quelle direction on a emprunté », les informa la jumelle, en continuant sa promenade vers les dortoirs.
Le quatuor continua sa route vers les dortoirs, curieux de voir s’ils étaient les premiers à être revenus, et impatient de raconter aux autres leur extraordinaire mésaventure.