« Alors, où est-ce qu’on pourrait trouver l’information? » demanda Aileen.
« Peut-être dans une bibliothèque », suggéra Kei.
« On pourrait demander aux passants, aussi », proposa Dahlia.
« Nous pourrions leur demander où trouver cette information, ou leur présenter le poème », renchérit Hildegarde.
« Allons-y! » s’écria joyeusement Hugo.
Le groupe rejoignit la porte, puis l’escalier, pour terminer par se jeter dans le vide. Charlie blêmit à la vision de ses amis chutant dans le vide. Il était clair que, quoi qu’elle fasse, elle n’irait pas plus haut que le niveau du sol. Lorsque ce fut à son tour, Aileen l’encouragea d’une petite tape dans le dos.
« Non, je… je ne peux pas le faire », dit-elle, en panique.
« Je peux m’en charger! » répliqua Dahlia.
La cuisinière débuta son tissage. Charlie se remémora leur démonstration de pouvoir dans la cellule. Elle avait presque oublié que son amie maniait l’élément Tempestas.
« Ferme les yeux, ce sera terminé en un rien de temps! Accroche-toi bien, aussi! » lança la jeune fille en l’empoignant. Charlie ferma les yeux, et sentit ses pieds quitter peu à peu le sol. Sa respiration s’accéléra dès qu’elle ressentit un vent ascendant, signifiant qu’elle descendait. Son cœur battait à mille à l’heure, tandis qu’elle ne pouvait presque pas respirer. Ce fut court avant que la jeune fille ne touche le sol, mais cet instant lui parut comme une éternité.
« Donc on interroge juste le premier venu, ou quoi? » débuta Hugo.
« On pourrait commencer par le réceptionniste », tenta Frédérique.
« Il doit bien savoir quelque chose là-dessus! » confirma Lloyd.
Ils s’élancèrent vers l’accueil de leur hôtel, où se trouvait l’employé. Contrairement à ce qu’ils pensaient, ce n’était pas l’homme de la dernière fois, mais un autre membre du personnel, semblant bien jeune.
« Bonjour! Puis-je vous aider? » demanda-t-il.
« Hum… Oui. Sauriez-vous quoi que ce soit sur ce poème? » questionna Lilith en tendant le livre sacré et en indiquant le verset en question.
« Oh, les récits de la création! Faites-vous un pèlerinage? »
« En quelque sorte… » répondit Hildegarde.
« Eh bien, je ne suis pas expert, mais ça doit parler de l’état de Natalico », essaya le jeune homme.
« Nous aimerions nous recueillir auprès de l’artéfact, sauriez-vous s’il est possible de le visiter, et où il se trouve? » continua Hildegarde de manière convaincante.
« Je tenterais de visiter les archives. Elles sont ouvertes au public, dépendamment de la raison, et je pense que celle-ci est bonne », proposa l’étudiant.
« Merci beaucoup! s’exclama Hildegarde avant de s’éloigner avec le groupe. Bon, demandons à d’autres personnes, plus il y a de solutions, mieux c'est. Et il n’avait pas l’air si convaincu de sa réponse », présenta-t-elle.
« Bravo, tu étais vraiment douée! J’ai presque cru que c’était la vérité! » remarqua Aileen, enthousiaste.
Le groupe se promena dans la ville, interpellant quelques passants, qui les ignorèrent à chaque fois.
« Séparons-nous, on aura l’air moins intimidants », offrit Dahlia.
« Oui, restez ici, j’y vais. De toute manière, il n’y a qu’un seul livre », intervient Hildegarde.
Elle demanda à Charlie et Kei de l’accompagner pour appuyer son impression de pèlerinage en groupe. Le trio se dirigea vers une femme assise, qui serait au moins disponible sur le plan temporel pour répondre à leurs interrogations. De plus, avec leur nombre inférieur, ils sembleraient plus accessibles qu’auparavant.
« Bonjour! Nous avons des questions, pourriez-vous y répondre? » débuta Hildegarde.
« Oh, euh… certainement! Allez-y, je vous écoute », répondit la dame, étonnée.
« Merci, c’est apprécié. Nous voudrions savoir si vous sauriez où trouver l’artéfact d’Auram. Vous voyez, nous sommes en pèlerinage pour les trouver », expliqua la jeune fille.
« Hum… Je ne sais pas, désolée. Peut-être dans une bibliothèque? Quelles sont vos autres questions? » répliqua la dame, dubitative.
« Sauriez-vous où se situent les archives? Il se trouve que nous les cherchons également » demanda Hildegarde.
« Bien sûr! Elles ne sont pas au niveau du sol, environ au milieu du quartier Gueritemar, vous ne les manquerez pas! »
« Merci, c’était tout! Passez une belle journée! »
Le trio s’éloigna pour débriefer la situation.
« Je ne pense pas qu’on trouvera quelque chose d’autre que les archives et la bibliothèque », conclut Hildegarde.
« Attendez, j’ai une idée », s’imposa Charlie avant qu’ils rejoignent le restant du groupe.
Elle prit le livre sacré des mains d’Hildegarde avant de se diriger vers un passant, semblant flâner aux alentours.
« Bonjour, monsieur. J’aurais besoin de votre aide, dit-elle rapidement, avant de se reprendre, voyant son air surpris. Ce n’est qu’une question », bégaya la jeune fille.
« Bonjour. Allez-y! » reprit l’homme, voyant l’hésitation de son interlocutrice.
« Euh, eh bien… c’est que, voilà. Nous… Pourriez-vous me dire ce que vous feriez si… » sortit-elle, tandis que l’homme s’impatientait visiblement.
« Quoi donc? »
Charlie respira un grand coup avant de se reprendre, le plus naturellement possible.
« Désolée pour cela, je cherche simplement un objet, avec comme seule indication ce poème. Auriez-vous une idée d’où commencer? »
L’homme se pencha pour lire plus attentivement le paragraphe pointé par l’artiste.
« Pourquoi ne pas chercher en hauteur? Il est écrit : Depuis là-haut, j’imagine donc que je commencerais par là », pointa-il, comme si c’était l’évidence même.
« Merci! » s’écria Charlie avant de s’éclipser.
Elle accourut auprès de ses camarades. Le duo avait rejoint le restant du groupe, et ils patientaient sur un banc son retour. Charlie présenta rapidement l’idée du passant, et vit que ses collègues comprirent cette logique simple.
« Bravo, Charlie! Je suis certaine qu’on trouvera quelque chose avec cette idée », lança Dahlia, fière de son amie.
« Maintenant, faisons le plan », dit Killian, ramenant le groupe sur le sujet principal.
« Alors, c’est simple, on se sépare en trois groupes, qui vont chacun explorer l’un des trois lieux », ordonna Hildegarde, en recopiant sur une feuille venue de nulle-part le poème.
« Je veux aller en haut! » déclara Dahlia, suivie d’Aileen.
« Je vais aller à la bibliothèque », affirma Charlie.
« Je vais en haut », s’interposa Kei.
« Je vais aux archives, vu que personne ne semble vouloir y aller. Viens-tu? », demanda Hugo à l’adresse de son meilleur ami.
« Oui, pourquoi pas! »
« Je peux vous suivre, et il vient », dit Lilith, traînant son frère dans l’histoire.
« Hé! Qui as dit que je voulais y aller! Puis je suis certain que trois, c’est assez » répliqua le jumeau.
« Je peux aller aux archives », dit Killian.
« Tu vois! Je vais à la biblio, il manque bien des gens! »
« Elizabeth devrait aller à la bibliothèque aussi, suggéra Hildegarde, voyant son absence mentale. Je vais aller en haut, ce sera plus équilibré, je pense. Ça risque d’être plus complexe qu’à la bibliothèque. Sinon, on devrait se retrouver dès que possible aux dortoirs », souligna Hildegarde
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Elle s’éloigna avec son quatuor, le livre sacré à la main.
« Vous ne voulez pas vous faire prendre avec un livre sortant d’archives historiques ou d’une bibliothèque sans l’emprunter », remarqua Hildegarde, voyant les regards accusateurs de ses camarades.
« Allons-y », tenta Hugo en tirant ses collègues vers l’endroit indiqué par Hildegarde lors de l'absence de l’artiste.
« On devrait aussi y aller », souligna Lloyd en se dirigeant vers la bibliothèque la plus proche.
« Ce sera lourd », soupira Charlie.
« Oui, on devrait chercher un but plus précis. Si on demande de l’aide, qu'est-ce qu’on dit? »
« Bonne question. Juste des informations sur l’artéfact d’Auram, puis des choses reliées au récit de la création s’ils n’ont rien », suggéra-t-elle en tirant un peu Elizabeth vers leur tâche.
Le trio pénétra dans la librairie la plus proche, ne sachant pas qu’elle avait déjà été fouillée par Hildegarde, Aileen et Kei le matin même.
« Bon, je vais parler au libraire. Commence donc les recherches », proposa Lloyd en se dirigeant vers la caisse.
Charlie observa ses alentours. Les rangées avaient été étiquetées selon leur genre. Elle s’approcha donc de celle traitant la religion, choix logique. Charlie débuta par l’étagère la plus proche du sol tapissé. Les livres étaient plus poussiéreux, en addition au fait qu’ils traitaient des religions et sectes dont elle n’avait jamais entendu parler. La jeune fille ne savait même pas qu’il y avait d'autres religions. C’était tout de même dur de croire en autre chose que les croyances populaire lorsque le monde était si insolitement construit. La nature en bas était intouchée, tandis qu’une société totalement indépendante reposait sur des colonnes de centaines de mètres de hauteur. Les cités comme Auram appuyaient ce fait. La jeune fille continua ses recherches un étage plus haut. Des biographie accablantes sur des extases semblant trop à des hallucinations y figuraient. Charlie continua ses recherches tandis qu’elle fut rejointe par Lloyd.
« Rien! Rien du tout, il ne sait pas! »
« Oh, vraiment? Je n’ai rien trouvé pour l’instant, mais peut-être qu’avec un peu plus de recherche…»
« CHUT! » s’écria le libraire.
Charlie rougit avant de revenir à ses affaires.
« J’ai fait ces deux rangés-là, et il n’y a rien. Tu pourrais partir du haut, peut-être? » suggéra-t-elle après un instant.
« Ça marche! »
« CHUT! » reprit le libraire.
« Oups… » laissa échapper Lloyd avant de commencer ses recherches.
L’artiste feuilleta quelques titres non identifiés pour trouver des versions éloignées du récit de la création. Cependant, ils ne contenaient rien de révélateur, donc elle les reposa. La jeune fille était maintenant rendue à la rangée des philosophe, critiquant la société, leur Dieu, et partageant leurs idées aussi folles qu’ingénieuses.
« Oh, il n’y a rien! Le libraire semble avoir raison! » se plaignit Lloyd en desccendant d’une rangée.
« Oui, c’est vrai. C’est du n’importe-quoi! » renchérit Charlie.
« SILENCE, vous trois! Sortez! Vous n’êtes pas les bienvenus ici! » cria le libraire, rouge de fureur.
Il les poursuivit jusqu’à la porte, en fouettant leur dos avec son bouquin. Charlie tirait de toutes ses forces ses deux camarades vers l’extérieur. Elle tentait de leur faire esquiver les coups de livre, ce qui n’était une manoeuvre simple. Après avoir serpenté entre les étagères, ils sortirent. Dans leur dos, l’homme claqua violemment la porte.
« Ça va? demanda le jumeau aux deux filles l’accompagnant, et reçut des hochements de tête avant de reprendre. Je pensais que, dans les librairies, on pouvait parler! »
« Oh, ce bonhomme! Toujours à lancer des clients dehors! Il ne comprend pas que ce n’est pas ainsi qu’il fera des ventes! se plaignit une femme, se dirigeant vers l’entrée. C’est mon fils, et il ne comprend pas comment être un libraire. Je vais lui dire deux mots. S’il continue, on va faire faillite! »
Le trio se dévisagea avant d’éclater de rire, sauf pour Elizabeth. Après s’être échauffés ainsi, ils continuèrent leur périple vers leur prochain arrêt totalement inattendu : la deuxième librairie du quartier!
Le chemin n’était pas si long, et il semblerait que cette destination soit plus populaire que la précédente. Peut-être était-ce dû au silence obligatoire.
« La file est longue… » pesta Lloyd.
« Oui », confirma Charlie d’un soupir.
Le trio patienta pour une dizaine de minutes avant de pouvoir rentrer. L’intérieur n’était pas aussi plein qu’il ne le laissait paraître, car il devait y avoir une limite de clients. Ils firent un petit tour des lieux pour se retrouver devant la même section que la dernière fois. Les livres étaient semblables, mais s’étendaient sur plus de rangées.
« Elizabeth, peux-tu fouiller dans cette rangée? » demanda Charlie.
La jeune fille s’y rendit, au soulagement de l’artiste. Finalement, elle n’était peut-être pas si paresseuse. L’artiste fouilla les ouvrages, et découvrit les mêmes titres qu’à la première librairie.
« Je vais demander de l’aide à un employé », proposa Lloyd en partant.
Charlie continua ses recherches, en prêtant d’autant plus d’efforts au jeu. Elle lit même quelques passages des livres semblant sans rapport, mais ne trouva rien de mieux qu'un copié-collé du poème. Charlie était juste au bout de la rangée, entre un mur et l’étagère, signifiant qu’il ne restait que peu de livres ayant le potentiel de résoudre leur problème.
Un bruit sourd retentit, comme si quelqu’un avait accroché l’étagère. La jeune fille leva les yeux pour voir cette dernière pencher lentement, dangereusement vers elle. Le meuble serait sûrement arrêté par le mur, non? Elle ferma les yeux, prête à recevoir le choc. Elizabeth l’empoigna au même moment, pour la sortir brutalement de là où une pluie de livres lourds s'abattit presque au même instant.
Sa salvatrice n’était pas Elizabeth, mais encore Lloyd. En fait, Elizabeth semblait être la coupable. Avait-elle été distraite ou avait-elle tenté de la tuer? Il lui sourit, remarquant que le seul problème était le meuble renversé. Charlie baissa le regard et rougit, embarrassée de toujours s’appuyer sur lui pour s’échapper de ces positions délicates et de ne rien donner en retour.
« Comment fais-tu pour toujours te fourrer dans de telles situations? » dit-il en riant chaleureusement, pour détendre l’ambiance.
Charlie savait qu’à chaque fois qu’elle avait peur, elle cessait de réfléchir et faisait la mauvaise chose, soit de rester immobile ou de s’enfuir. Elle s’en sentait bien coupable. L’employé avait accourut, pour vérifier tout d’abord qu’il n’y avait aucun blessé. Il pesa rapidement les dégâts avant de chercher le ou la coupable, qui avait… disparu.
« Oh, il s’est enfui! »
« Nous nous en chargerons », répondit Lloyd.
« Merci énormément, et désolé du trouble causé », s’excusa l’employé.
« C’est correct, tant qu’il n’y ait pas de blessé. Par contre, les livres ne risquent pas d’être en ordre…»
« Nous nous en occuperons, ce n’est pas censé être votre travail, et… Oui, j’arrive! » s’écria-t-il à l’adresse d’un client, en file pour payer, congestionnant le magasin.
Lloyd se positionne au côté opposé de la bibliothèque pour relever l’étagère avec Charlie. D’un côté, les livres avaient à peine bougé, tandis que de l’autre… il n’en restait aucun debout.
La corvée leur prit une trentaine de minutes. Lloyd en profita pour informer Charlie que rien de ce qu’ils recherchaient n’était ici. C’était plus simple que ça paraissait, quoique ces mouvements de va-et-vient étaient épuisants à la longue. Ils quittèrent par la suite, souhaitant rattraper leur retard sur Elizabeth.
« Merci beaucoup, vous êtes des anges! » lança l’employé alors qu’ils franchissaient la porte.
« On pourrait aller à la prochaine bibliothèque, sinon », suggéra Lloyd.
« Elle est là! » s’exclama Charlie, l’ignorant.
Elizabeth avait patienté sur un banc, plus loin dans la rue. Ils s’approchèrent rapidement pour ne pas qu’elle quitte par les mailles du filet. Quand elle les vit, elle ne réagit pas.
« Elizabeth, ça va? Tu as fait tomber la bibliothèque? » demanda Charlie.
« Oui. Oui, désolée » répliqua-t-elle sans même le sembler.
« Tu nous attendais ou..? » questionna Lloyd.
« Oh, c’est une autre librairie! Elle semble pourtant plus grande. Il y aura sûrement des résultats, ici! » s’exclama Charlie.
« Allons-y. Tu viens, Elizabeth? » répondit le jumeau.
Elle approuva d’un signe de tête avant de se lever pour les suivre. Ils pénétrèrent encore une fois dans un magasin, sauf que cette fois-ci, il avait un autre étage. L’entreprise proposait d'acheter ou d’emprunter avec la carte de fidélité. C’était un paradis de la littérature. Le groupe se dirigea vers le comptoir, déterminé à obtenir des réponses.
« Bonjour! Nous recherchons des livres traitant sur les artéfacts sacrés d’Isaroth », salua Lloyd.
« Ah, bonjour, bienvenue! Laissez-moi un instant, je vous prie », dit le jeune bibliothécaire avant de disparaître sous le comptoir.
Il en ressortit un instant après avec un petit papier, indiquant deux titres.
« Voici tout ce que je connais qui aborde ce sujet. Informez-moi si vous avez besoin d’autre aide! » dit-il avant de revenir dans son cahier.
Le petit papier indiquait les étages, les rangées, les auteurs ainsi que les sections où trouver les deux ouvrages. Ils s’y rendirent de ce pas, et furent déçus de débuter par le récit de la création, la seule source dont ils disposaient déjà.
« Il y en a un deuxième », les rassura Elizabeth,
Le trio s’y rendit immédiatement. Il n’était pas bien loin. L’ouvrage ne fut pas compliqué à trouver, par sa couverture verte et sa reliure affichant un homme à l’air trop hautain. Charlie le saisit, pour dévoiler le titre.
« Biographie de… Louis de Champlain-Barron, débuta-t-elle avant de se rendre à la table des matières. Mon enfance digne d’un prince… La période où je suis devenu le roi sans couronne… Le début de mon périple vers le pouvoir, entre parenthèses, artéfacts sacrés d’Isaroth et leur récolte… Voilà! »
Charlie lut en diagonale le chapitre traitant les artéfacts, puis réfléchit un instant.
« Il semble y avoir ce qu’on cherche. Est-ce qu’on regarde ça ici ou on l’emprunte avec nous? » suggéra la jeune fille.
« Le livre pourrait nous être utile, mais on n’a rien nous permettant de l’emprunter, ni de l’argent », souligna le jumeau.
« On pourra réécrire ce qui est important sur une feuille. J’ai apporté du papier », proposa-t-elle.
Le trio se dirigea vers l’une des tables, où ils ouvrirent l’ouvrage au bon endroit. Charlie posa sa feuille aux côtés du bouquin, et ajouta un crayon sur leur surface de jeu. Ils déplacèrent des chaises aux alentours afin qu’il y en ait trois, pointant vers le travail.
Ils débutèrent donc cette tâche ardue. Le trio lisait des pages, et, lorsqu’ils rencontraient des paragraphes essentiels, Charlie les recopiait.
Le trio apprit que l’auteur s’était lancé dans cette aventure en quête du pouvoir de chaque élément. Lorsque quelqu’un entrait en contact avec un artéfact, il semblerait que cette dite personne s’approprie l’élément de sa nation. Après s’être avancés dans le récit pittoresque, ils surent que l’homme avait échoué son plan, à un point où c’en était misérable.
Il avait commencé son périple à Auram, la nation dont il était originaire. Selon ses dires, il s’était approprié l’artéfact, mais se fit attrapé avant d’avoir pu faire quoi que ce soit. L'objet mythique avait été déplacé par la suite de cet incident, simple mesure de précaution. L’artéfact en question était une carte, cachant un code.
« Enfin! Maintenant, on sait ce qu’on recherche », soupira Lloyd, soulagé.
« Oui. Le reste ne sembla pas utile. Il raconte seulement que cette légende s’avérait être fausse, et que, peut-importe, il était déjà le plus puissant ou quelque chose du genre. Vraiment, qui voudrait acheter ça? » répondit Charlie en lisant les deux dernières pages du chapitre.
Le trio s’empressa de ranger leur matériel. Il remercièrent chaleureusement le bibliothécaire, qui semblait heureux d’avoir pu les aider.
Le groupe prit alors son temps pour rejoindre les dortoirs. Charlie fut encore une fois effrayée de l’expérience. Elle était pourtant impatiente de présenter leurs trouvailles à ses camarades.