Nous sommes finalement rentrés à la maison. Le cercle nous a transportés directement dans mon jardin privé. Les enfants d’Athéna me l’ont fait il y a six mois, comme cadeau de bienvenue dans leur famille. J’ai encore un peu peur des hommes, mais je m’améliore lentement avec ceux de ma famille. Techniquement, ce sont mes frères. En plus, ils sont gentils, ils m'aident à m’habiter lentement à leur présence. Même s’ils m’appellent tous dame Shirahime, tout comme mes sœurs, même après que je leur ai dit de m'appeler Shiro. Je comprends mieux l’exigence de mère maintenant.

Le jardin est relié par un cercle de téléportation à sens unique qui ne fonctionne que par ma présence. Je n'ai pas vraiment compris comment cela fonctionne, mais en gros, si je ne suis pas dans le cercle, personne ne peut l'utiliser, pas même mère, et ils ont fait en sorte que seule moi puisse changer ou enlever cette condition.

Ce jardin est mon endroit préféré. C’est ici que j’ai retrouvé la vue, c’est ici que j’ai retrouvé la capacité à parler et c’est ici que je suis devenue la fille d’Athéna. En plus, il est magnifique. Il y a des arbres et des fleurs en tout genre, avec un petit lac au centre. Ou est-ce un grand étang ? Peu importe.

La nuit, l’eau du lac émet un léger éclat durant la nuit, sous la lune. Aussi, il y a des petits animaux qui sont présents. Étrangement, lorsque je ne suis pas là ou quand je suis accompagnée d'inconnus, ils évitent d’approcher les autres ou se cachent. Il y a aussi les loups d’Artémis, qui ne dérangent ni n’attaquent les autres animaux, et les chouettes de mère qui sont dans ce jardin.

Enfin, il y a un accès direct au balcon de ma chambre, relié avec un petit escalier de quelques marches. Artémis à déménager dans la chambre juste à côté de la mienne, car lorsque je serais à l’académie, elle ne pourra pas être là tous les jours. Des devoirs laisser en suspens qu’elle doit rattraper apparemment. J’imagine que maintenant, je dormirais avec Luminous.

Une fois arrivés dans le jardin, nous nous sommes approchés d’une table à proximité du lac. J’ai enlevé le bandeau de mes yeux pour pouvoir profiter du jardin. Si je n’utilise pas activement mes yeux, je devrais avoir une dizaine de minutes devant moi. Artémis s’est alors retournée et à enlever le collier de Luminous.

Artémis : « Il est temps que tu le fasses. »

Ce jardin est tout simplement époustouflant ! Même notre ancien jardin royal n’était pas aussi beau ni aussi diversifié. Lorsque nous sommes arrivés à une table, probablement une table de pique-nique ou de lecture au bord de l’eau, dame Artémis a enlevé mon collier d’esclave.

Artémis : « Il est temps que tu le fasses. »

Son ton est neutre envers moi, ce qui est normal je suppose. Après tout, je suis une inconnue. Au moins, c’est mieux que le ton froid qu’elle a envers Sakuya, bien qu’elle ne semble pas le remarquer. C’est comme si elle savait qu’elle serait prise, comme si c’était une évidence. Elle est trop imbue d’elle-même. Un peu comme j’étais avant de devenir esclave.

En tout cas, le temps que l’on vienne jusqu’ici, j’ai eu le temps de réfléchir à mon serment. J’ai tout perdu et Shirahime est prête à tout me donner. Malgré mon passé. Malgré ma race. Certes, je serais une esclave, mais et alors ? C’est mieux que de ne rien avoir. En quoi est-ce dérangeant de devoir obéir si l’on veut obéir pour ne pas être jetée ?

Je ne crois pas à la gratuité. Si elle me donne une nouvelle vie, donner juste ma liberté ne me paraît pas équivalent. C’est pourquoi je lui donnerais ma vie, mon corps et mon âme. Ce sont les seules choses qui me restent. C’est ainsi que je vais montrer ma propre résolution !

Après que le collier soit tombé au sol, je me suis mise à genoux devant Shirahime, qui enlevait le bandeau de ses yeux.

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Luminous : « Que le Monde soit témoin de mes paroles ! Moi, Luminous, [Princesse vampire déchue], fait à présent le serment de servir éternellement ma maîtresse Shirahime. Je vivrai pour elle et je mourrai pour elle. Ses ordres seront ma volonté. Tel est le serment que je prononce ! »

Et après avoir terminé mes paroles, je sentis les alentours se remplir de mana. Je vis Shira… non, ma maîtresse lever les yeux et regarder quelque chose. Je ne sais pas ce qu’elle voit car à part une grande masse de mana, il n’y avait rien. Et alors, le la Voix du Monde s’est mise à résonner dans tout le jardin.

{Demande confirmée. Serment reconnu. Volonté des deux parties confirmée. Paroles confirmées. Demande acceptée. Application du serment. Ce serment est à présent reconnu par le Monde et est inviolable.}

Je sentis mon âme vibrer doucement, un profond lien se créant entre ma maîtresse et moi. J’entendis à nouveau la Voix du Monde, mais cette fois-ci dans mon esprit.

{Votre liberté vous est à présent été retirée. Le titre [Servante éternelle] a été acquis. La compétence passive [Obéissance absolue] a été acquise}

Alors que je pensais que la Voix du Monde avait fini, elle m’a dit quelque chose que je ne pensais pas possible.

{Puissiez-vous correctement servir celle qui a attiré ma curiosité !}

Que vient-il de se passer ? Cette vampire est-elle folle ? Faire un serment sous l’autorité du Monde, personne de sensée ne ferait une telle chose ! J’espère que je ne serais pas forcée d’en faire un, je préférerais m’enfuir.

Après ça, dame Artémis a fait un sourire. Elle a récupéré l’ancien collier de la vampire et à commencer à partir.

Artémis : « Je vais vous laisser, j’ai des choses à faire. Tu viens avec moi, Sakuya. À plus tard, petit chaton ! »

J’ai donc suivi dame Artémis jusqu’à une salle où il y avait une femme qui lisait quelques choses assez intensémment. Dame Artémis l’a approché.

Artémis : « Annabeth, il me semble que tu as une compétence de réécriture de runes, non ?»

Là nouvellement nommée Annabeth à lever les yeux de sont livres et à sembler surprise de nous voir. Était-elle tellement concentrée sur ce livre ?

Annabeth : « Oui, dame Artémis, je peux écrire et réécrire des runes tant qu’elles sont inférieures à divines. »

Artémis a alors donné le collier d’esclave à Annabeth.

Artémis : « J’aimerais que tu le configures pour que le maître soit Shiro. »

Annabeth : « Rien de plus simple ! »

Cela m’a surprise. Ma maîtresse va être la fille-chat ? Pas elle ? Pourquoi ?! Je ne veux pas avoir à obéir à une enfant !

Avant même que je puisse comprendre et réagir, Annabeth avait déjà fini de reconfigurer les runes du collier et il m’avait été passé autour du cou. Avant même que je puisse me plaindre, j’étais devenu l’esclave de l’enfant. J’allais dire quelque chose, mais dame Artémis m’a pris le menton et m’a légèrement penché la tête vers elle.

Artémis : « Maintenant, écoute moi. Je ne t’aime pas, et Shiro non plus. La seule raison pour laquelle je t’es prise est que tu était la moins pire. Et ne pense pas que ton affinité parfaite avec le temps ai quelque chose de spécial ici. Il est temps que tu te rendes compte que tu n’es plus une noble, mais une esclave. Shiro est trop gentille, mais crois moi, si tu fais quelque chose de mal, je m’assurerais de te punir. Tu as choisi d’être une esclave, il est temps d’assumer. »

Alors qu’elle disait ça, je pâlissais de plus en plus.

Artémis : « Tu comprendras vite que Shiro est un élément central ici. Si jamais tu la blesses ou tu la fais pleurer, tu auras tout le monde contre toi. Je vais m’assurer que tu sois dressée pour plaire à Shiro avant que tu ailles la servir, mais je préfère te prévenir avant, au cas où. »

En entendant ses paroles, j’ai compris que j’ai fait une seule erreur depuis le début : je n’aurais pas dû mentir lorsque la maîtresse m’a posé sa question.