Quand Suzanne se leva, l’astre solaire était déjà très haut dans le ciel et ses rayons traversaient les voilages de son lit à baldaquin. Ses sens étaient engourdis et une migraine lui sciait le crâne. Elle n’avait pas dormi depuis sa nouvelle capture.
Au pied du matelas quelque chose bougea.
« Tom ? » demanda-t-elle l’esprit toujours brumeux.
Il n’y eut qu’en réponse qu’un miaulement et une petite frimousse orange apparue à ses pieds.
« Lee ? »
Ce qu’elle confondit comme le chat de sa colocataire de Harvard était à la recherche de caresses et il vint tranquillement se loger sur la poitrine de la jeune femme avant de ronronner bruyamment.
Suzanne était encore plongée dans son rêve, dans cet espace infini qu’elle parcourait chaque nuit. L’énigmatique figure au costume jaune et Tom étaient au centre de chacun de ses songes.
Suzanne connaissait désormais le projet de son ancien amant, des détails l’entourant fusaient, mais il y avait un mystère opaque. Un barrage mental qui l’empêchait d’aller plus loin. De comprendre ce que tout cela signifiait.
« Ramsès ? »
Le chat miaula en retour. Elle entendit un bruit métallique. Celui d’une épée que l’on pose sur un meuble en bois.
Suzanne se redressa sous ses couvertures. Soudain, le visage de Sileo apparut entre deux pans de voile. Il était suivi d’une odeur de bacon et de champignon cuits.
« Bien remise ? Ramsès… le chat vous a réveillé ? »
Le tenancier portait un débardeur rose et un pantalon fuchsia. Sa ceinture de cuir noir était ornée de fleurs d’or et retenait difficilement son embonpoint. Son bras gauche, que Suzanne voyait pour la première fois, était recouvert de câbles métalliques s’engouffrant dans des durites plongeantes sous son aisselle.
« Me voici donc de nouveau captive ? Quand comptez-vous me vendre au wet-market le plus proche ? »
La jeune femme se surprit à apparaître si agressive. Les paroles d’Erol lui revinrent en mémoire. Du coin de l’œil, elle cherchait une arme pour se défendre si jamais Sileo tentait le moindre geste. Mais le frère de l’archéologue resta calme. Dans un soupir, il prit position au pied du lit et Ramsès s’empressa d’aller le rejoindre.
« Mon frère peut être un sot parfois, avoua son hôte. Sous sa carapace, il demeure cependant un homme juste et bon.
— Je ne suis qu’une pièce de musée pour lui. Une momie de mille ans qui parle et qui marche, rétorqua Suzanne.
— Certainement la momie la mieux conservée qu’il m’ait été tenu d’accueillir en ces murs ! »
Il sourit puis repris :
« Mon frère a remué ciel et terre pour vous ramener ici saine et sauve depuis le Dammastock. Votre constitution est impressionnante après tout ce qui s’est passé, continua Sileo qui avait lu dans son regard.
— Remerciez-le pour moi la prochaine fois que vous le croiserez. Il doit être loin à l’heure qu’il est.
— Il occupe la chambre presque au-dessus de vous, son balcon surplombe votre toit. S’il a décuvé, il devrait être en train de se remettre en forme. Maître Marian a en effet été identifié plus à l’Ouest, à la frontière de la Francie. En une contrée sans lois nommée Trisstiss. »
Suzanne leva les yeux en direction du plafond. Une chaude brise faisait danser le voile de son lit. Quelques cendres s’infiltrèrent à l’intérieur. Elle toussa.
« J’ose espérer avoir votre confiance un jour et qu’Erol la regagne auprès de vous. Cet imbécile et moi avons traversé les enfers ensemble, vous savez ? »
Suzanne prit ses distances. Sileo le remarqua et d’un geste de la main, l’implora de ne pas paniquer.
« Concernant Marian. Il est certainement le seul interlocuteur de qualité que vous trouverez en ces terres. Je pense qu’il est important que vous le rencontriez. »
Il racla sa gorge.
« Vous pourriez nous être d’une grande aide étant donné notre situation. Avec l’Inquisition par exemple. »
Il s’attendait visiblement à une réponse de la part de Suzanne, mais la jeune femme préféra le laisser continuer.
« Après, vous, et vous seule, déciderez de ce que vous voulez faire. »
Sileo marqua une nouvelle une pause avant de se lever. Il ajusta ce qui ressemblait à une moustiquaire autour de la plus grande fenêtre de la chambre. Puis, toujours en silence, Ramsès le chat roux sur les talons, il alla chercher le pichet d’eau qui reposait sur la commode en bois. Juste à côté, une assiette dégageait le doux parfum qui était parvenu au nez de la jeune femme quelques instants auparavant. Sileo remplit l’un des gobelets de métal et le lui tendit.
« Erol m’a dit que Marian était un technomancien. Savez-vous de quoi il s’agit ? L’autre fou avec sa nonne en parlait aussi. »
Sileo sourit.
« Vous devez être familière avec ça, commença-t-il en présentant sa prothèse. En plus ou moins bon état, ils permettent toujours de faire des choses étonnantes. Ce bras par exemple, pourrait soulever un bœuf. »
Sileo gonfla ses biceps. Le membre grinça et cracha une volute au niveau du coude.
« Prothèses et implants étaient très courants à mon époque.
— Oui. Aujourd’hui n’ont survécu que les plus simples à entretenir. Généralement des modèles russes ou asiatiques. Ceux qui améliorent l’audition, la force, la vue parfois. La chirurgie s’avère souvent désastreuse et… la peste bionique n’est pas une très belle chose à regarder. »
Suzanne ne préféra pas approfondir le sujet sur cette nouvelle forme de peste.
« Quel est le lien entre les implants et les technomanciens ?
— Les technomanciens ont poussé le vice des ajouts plus loin. Certains n’étaient plus que des cyborgs sans âmes. Il y en avait une véritable armée alors que le monde n’était toujours que cendre et fureur. C’était une mauvaise période, une désastreuse époque, Suzanne. Les choses se sont tassées jusqu’à ce que la poudrière explose de nouveau. À la suite de ces événements, nous avons vu éclore la Fondation, mais aussi l’Inquisition.
— Et Marian en serait un ?
— Oui. C’est également l’une des raisons pour laquelle il ne quittait jamais l’Université. À Renaissance nous sommes plutôt technophiles comme vous avez pu le constater. En dehors de ces murs, c’est une autre histoire. »
Sileo donna à manger un morceau de viande séchée à son chat. Elle s’aperçut que ce dernier possédait des pattes arrière mécaniques que le tenancier tapota de ses doigts.
« Je vous parlais des ajouts qui amélioraient les sens ou les capacités physiques. Toutefois, Marian est l’un des rares à détenir un ajout lui ouvrant un nouveau sens ou plutôt… Un différent royaume.
— Expliquez-vous. »
Ramsès était revenu se poser sur ses genoux. Sileo tendit le bras et se mit à le caresser de ses doigts naturels.
« J’aurai du mal à y appliquer des mots. Disons que les technomanciens sont des cyborgs qui ont accès à un autre monde. Comme si leurs esprits étaient fusionnés avec le ciel. »
Il plissa les yeux.
« Je suis désolé ma description doit être très confuse.
— Non… non pas du tout.
— Imaginez-vous voyager à travers le temps et l’espace à votre guise. Dans ce royaume fantôme, vous êtes le roi. Le dieu. Et vous tenez le monde des mortels, ce monde… continua Sileo en tapotant les montants du lit. Au creux de votre main.
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— Je pense savoir ce que vous voulez dire. »
Parlait-il des systèmes d’orientation que proposaient les implants neuronaux ? Ou bien arborait-il la question du cyberespace que peu contrôlaient encore à mon époque. Il fallait un talent très particulier, songea Suzanne.
Sileo avait obtenu ce qu’il avait cherché. Elle le vit dans ses yeux lorsqu’une étincelle s’alluma soudain.
« Vous possédez ce don ? Je veux dire… si une personne aujourd’hui devait le maîtriser, ce serait bien vous. »
Suzanne remarqua à quel point l’histoire de Marian et des technomanciens lui tenait à cœur.
« On appelait ça le cyberespace, lui expliqua la jeune femme. Un réseau de communication interplanétaire supportant le net. C’était le royaume des corporations et des IA.
— Et certains humains y avaient accès ? Comme les technomanciens ?
— Oui. En réalité, bien tout le monde avait accès à la surface du cyberespace baptisé l’internet. Se rendre plus profondément nécessitait de… le terme courant était de « plonger ». Toutefois, là encore, nous pouvions peu interagir. Les hommes pouvaient se brûler les ailes dans cet océan de données.
— C’est bien dommage. »
Elle se souvenait que son implant lui permettait d’afficher une interface supplémentaire par-dessus la réalité. Mais, une fois encore, celui-ci était resté muet.
« C’est pour cela que nous possédions des interconnexions. Certains implants dialoguaient avec le cyberespace et offrait de naviguer sur internet.
— Ça, je connais, avoua Sileo. Mais le cyberespace n’est donc toujours qu’un rêve inaccessible pour un simple tenancier amélioré. »
Il y avait de la tristesse dans sa voix.
« Vous pouvez rester ici tout le temps que vous désirez. Et l’ensemble de mes serviteurs est à votre disposition.
— Je ne voudrais pas abuser de votre hospitalité, Sileo.
— Vous me paierez en belles histoires millénaires. C’est avec plaisir que je souhaite continuer cette conversation avec vous. »
Il se leva finalement et tira les voiles du lit à baldaquin.
Suzanne était dans une pièce différente de la dernière fois. Celle-ci était extrêmement luxueuse. Il y avait un bureau, des fauteuils en cuir, une salle de bain privée avec un immense bac en bois en guise de baignoire. Enfin, les murs étaient tapissés de bibliothèques remplies à ras bord de livres.
« Comme un vieil ouvrage vaut bien un beau discours, je vous invite à profiter de votre repos pour rattraper le temps perdu, continua son hôte juste avant de prendre au hasard un livre de la collection la plus proche de l’entrée. Sherlock Holmes ? Comme vous les voyez, certains remontent à bien avant la catastrophe.
— Celui-là date de bien avant ma naissance. La plupart des livres de mon époque étaient sous format numérique… dans des ordinateurs, dit Suzanne.
— Oui c’est ce que j’ai cru comprendre. Navrant. Nous avons pu en sauver si peu. Vous en trouverez quelques-uns sur le disque dur noir dans le coffre-fort en dessous de la table de chevet. Je demanderais à l’un des serviteurs de vous faire parvenir un poste informatique fonctionnel. Cela prendra certainement quelques jours, malheureusement. »
Sileo prit la direction de la porte qu’il ouvrit doucement. Suzanne lisait en lui qu’il aurait aimé rester discuter avec elle. Ramsès en profita pour s’engouffrer à l’extérieur et le tenancier se tourna de nouveau vers elle.
« On m’attend dans les cuisines. Si vous promettez de ne plus vous enfuir, nous pourrons retourner au marché vous faire découvrir autre chose qu’une bibliothèque mal rangée. »
Il lui adressa un clin d’œil et disparut dans le couloir.
Après s’être habillée, Suzanne se rapprocha du rebord de la fenêtre. Cette dernière donnait sur une rue animée. Une bourrasque, chargée de ses éternels flocons jaunes, lui caressa le visage. Sous son voile ocre, le soleil descendait vers l’Ouest.
Après s’être débarbouillé avec le fond d’eau subsistant dans le pichet. Elle pianota le long des étagères de la plus grande bibliothèque. Les livres avaient été rangés en diverses catégories. En Science se distinguaient de vieux traités de physique, un ouvrage sur l’élevage des vaches qui datait d’une époque précédant les fermes à protéines, des manuels de chimie ou des journaux de mathématiques. La section Histoire comptait plus de recueils. Tous remontaient d’avant le cataclysme comme l’intégrale sur les guerres napoléoniennes ou un curieux dictionnaire des hommes politiques bulgares écrit en espagnol. À côté du bureau se tenait une plus petite étagère avec des livres de fiction ou des bandes dessinées japonaises au goût douteux.
Mais là n’était pas le plus cocasse. Près de la fenêtre, d’autres rayonnages, plus discrets, comportaient une collection hétéroclite. Tout en haut était cloué un label en laiton indiquant « Fiction ou Histoire ». Visiblement Sileo ou les historiens avant lui n’avaient pas réussi à trancher sur la véracité des informations contenues dans ces derniers. Suzanne sourit quand elle vit que parmi les livres les moins abîmés figuraient des Comics Books.
Finalement elle décida de profiter de l’après-midi au calme pour améliorer le classement orchestré par Sileo, car absolument rien ne couvrait la fracture temporelle qui la séparait de son époque. Quand elle eut terminé, un serviteur lui apporta une assiette constituée de fromages, de pain et légumes noirs saupoudrés de champignons cuits à la vapeur. Elle fut ravie de ne plus retrouver de chair de cafard séchée.
Suzanne apprécia son repas en parcourant un vieil ouvrage à la reliure de cuir. Ce dernier englobait la création de la Fondation. Il avait été écrit en italien, mais elle le parlait couramment.
L’emploi du temps de la jeune femme resta le même au cours des jours suivants. Chaque matin et chaque soir, des serviteurs apportèrent de quoi manger pendant qu’elle étudiait.
Hélas, la promesse de Sileo concernant une nouvelle visite de la cité tardait. Le maître des lieux profitait de ses brefs moments de pause pour lui rendre des visites de courtoisie. Il fut d’abord fort déçu d’apercevoir sa collection de comics reléguée au rang de simple fiction, mais cependant très satisfait du travail de Suzanne.
Souvent pressé, le gentilhomme abusait du peu de temps à sa disposition pour s’entretenir avec elle. Leurs conversations étaient courtes, mais Suzanne avait appris à s’en contenter. Elle en savait désormais plus sur le fonctionnement de la cité et les grands bouleversements qui avaient régi la région depuis l’Armageddon.
Sur ce dernier, même Sileo ne possédait, à son plus immense regret, que très peu d’information. L’Europe avait été au bord de l’anarchie. Les derniers jours de l’humanité ont été secoués par des conflits et des guerres civiles un peu partout. La plupart des services avaient été paralysés par des virus informatiques que revendiquaient des groupes de pirates, des cyberactivistes voire même des puissances étrangères.
Les habitants des Hautes-Terres ignoraient aussi complètement ce qui avait pu se produire sur les autres continents. Des livres elle apprit cependant que de nombreux réfugiés d’Orient avaient fui un continent rendu stérile après ce qu’elle décrivait comme une titanesque pluie de feu. Ils avaient maintenant établi des villes côtières autour de la Méditerranée, dont la technocratie de Shandalaar ou le port franc de Mina' Alramal. L’Amérique, elle, était restée muette depuis mille ans.
Tom. Ton magnifique plan aurait-il échoué ? L’humanité se serait-elle égorgée avant que le programme ne puisse être achevé ? se demanda-t-elle en feuilletant une archive de journaux relatant les derniers événements de le la terre de ses souvenirs.
Chacune des feuilles avait été enveloppée dans un fin film plastique. L’ouvrage n’avait pas été consulté depuis si longtemps que celles-ci se désagrégeaient déjà par endroit, laissant échapper les pages prisonnières. L’une d’elles fut d’ailleurs la cible de Ramsès, le chat de Sileo, posté au pied du lit à l’affût de la moindre catastrophe à provoquer.
« Ramsès ! Ça suffit ! » cria Suzanne en lui arrachant la page multicentenaire des griffes.
Le monstre roux feula puis partit bouder près de la fenêtre depuis laquelle s’engouffrait le bruit des émeutes qui agitait la ville depuis la veille.
« Compte les étoiles, Ramsès. Là-bas au moins je suis sûre que tu ne feras plus de bêtises », le gronda-t-elle en essayant de réparer les facéties de l’animal.
Puis on frappa à la porte.
« Oui ? » demanda Suzanne qui ne reconnaissait pas l’habituelle annonce de Sileo.
Il entra un très jeune garçon simplement vêtu d’un pagne. L’enfant réalisa une révérence et lui tendit d’une main mécanique un terminal d’ordinateur.
« Merci. Tu as besoin de quelque chose ? À manger ? »
Le petit sourit et tourna les talons avant de disparaître par la porte.
« Curieux garnement », conclut Suzanne avant d’ouvrir le coffre-fort pour en sortir le disque dur.
Ce dernier était très endommagé et fit griller l’ordinateur quand elle l’inséra directement dans l’un des socles prévus à cet effet.
Suzanne n’en démordit pas. Des couverts, elle couvrit le manche de ruban adhésif qui maintenait maladroitement le boîtier du poste informatique. Puis, elle entreprit la réparation des microscopiques connectiques. En à peine une demi-heure, le disque dur et l’ordinateur fonctionnaient parfaitement. Mais sans connexion au cyberespace.
Le disque externe contenait des dizaines de milliers de fichiers vidéo ou photographiques. La plupart étaient malheureusement corrompus. Suzanne parvint à isoler des sauvegardes de sites d’actualités. Certains articles traitaient de politique européenne et américaine relatant le fiasco de quelconques négociations sur le climat. D’autres parlaient de technologie avec les récents progrès sur le clonage ou divers vaccins devant contrer la multiplication des grippes asiatiques. Enfin, un sujet du journal de Harvard discutait des dangers de l’IA ou encore de la transcendance et abordait certains travaux de la Lionheardt Corporation.
Intriguée, Suzanne cliqua sur le lien hypertexte relatif au sujet. Son champ de vision se couvrit d’un voile noir comme si elle était devenue soudainement aveugle. La vidéo se lança subitement au coin de son œil tandis que plusieurs lignes d’informations glissaient de droite à gauche. Son implant temporal venait en fin de compte de se remettre en marche et il lui fallut plusieurs minutes pour s’y habituer.
Quelle chance ! Et avec ça, le net et son cyberespace sont donc bien toujours actifs !
Sur le clip figurait un homme qu’elle reconnut aussitôt. Sans son costume jaune, l’individu à la peau d’ébène, le mystérieux visiteur de ses rêves irradiait de bonheur aux côtés d’autres scientifiques en blouses de laboratoire qui, eux, ne souriaient pas.
Il y avait aussi un grand homme très maigre à la peau blanche. Ses pommettes saillantes faisaient ressortir ses yeux mauves. On aurait dit Jéricho. Mais en beaucoup plus jeune. Ce qui n’avait aucun sens, car l’homme de main de Tom était un robot.
Un peu en retrait se dressait également un immense logo en béton de la Lionheardt Corporation et, derrière eux, se tenait l’entrée d’un complexe. Un complexe situé sous une montagne que son interface identifia comme le Dammastock. Là où Erol l’avait découverte. Le centre du Josias-01.
Désormais connectée au réseau, Suzanne le fouilla pour solliciter la base de données de la Lionheardt. Le cyberespace s’empêtra quelques minutes sans parvenir à obtenir quoi que ce soit. Ses codes d’accès lui furent refusés et rien ne faisait mention du Josias sous le Dammastock. Pour le cyberespace comme internet, c’était un centre de recherche ordinaire.
C’était toutefois un bon début et Suzanne esquissa un sourire face à cet espoir naissant. Des investigations plus poussées pouvaient commencer. Enfin, elle pouvait chercher Tom.