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« Comme je te l'ai dit, je te le laisse, je me fais très vieux après tout, plus de 260 ans, et je ne suis toujours pas très calé en ce qui concerne les émotions des autres, tu dois donc absolument prendre soin de ce petit... Qui sait, il sera probablement mon successeur... Un jour », me disait avec ironie chef Juo.
« Allez-vous lui laisser le nom de famille que vous lui avez donné, Monsieur ? », je lui demandais.
« Bien sûr que oui, après tout, je ne voudrais pas faire de peine à Rady, hormis leur conflit actuel, ils sont de bons amis »
« Bien… KASPER ! », je lui criais depuis la porte d'entrée, alors qu'il descendait de l'étage avec ses bagages.
« Fait attention à tes affaires Kaspy », je lui disais, lui pinçant légèrement ses petites joues.
« Tu ne vas pas dire au revoir à Rady ? », je disais au nouveau venu de ma famille.
« Je lui ai déjà dit, au travers de sa porte de chambre d'invité, qui était en face de la mienne, mais je n'ai rien entendu », il me dit.
« Il va s'en remettre, croit-moi, les plus grands amis ont bien souvent des différents », je lui dis, pour le rassurer.
« D'accord », il répliqua sur un ton laissant deviner une certaine déception.
« Dites-moi, Monsieur Juo, pourrais-je venir vous rendre visite de temps à autre ? », demandait Kasper.
« Bien sûr, après tout, tu es de notre famille, c'est juste que Clémence est meilleure pour s'occuper des enfants que moi », dit-il avec un sourire, s'abaissant à la hauteur du petit pour lui donner une petite tape amicale à l'épaule.
« Alors, tu es prêt, Kaspy ? », je lui demandais, avec un sourire, en lui tendant la main.
« Oui ! », il dit, attrapant ma main, nos combinaisons blanches d'hiver enfilées.
On sortit à l'extérieur, le vent glacial frappant mon visage.
« Il fait moins 27 degrés Celsius, ce n'est pas ce qui manquait... », je dis.
« Où est ta capsule Clémence ? »
« Je n'ai pas de capsule, à la place j'ai une moto à lévitation, viens, elle est dans le chemin de campagne, plus loin »
On marcha une trentaine de mètres pour arriver devant ma superbe moto grise, style ancien, mais avec trois places et un anneau à lévitation gardant mon véhicule stationné.
« Ouah, c'est cool, alors c'est ça une moto ?... Elle est vraiment à toi ? », me demandait mon petit.
« Oui, c'est un modèle que je possède depuis quelques années déjà »
Je pris les bagages du petit pour les mettre dans le gros coffre arrière, puis montai sur le siège avant, juste devant les deux guidons.
« Allez monte », je lui dis en lui tendant une main.
À la place, il s'est juste contenté de sauter pour atterrir dans son siège, juste en arrière de moi.
« Allez, accroche-toi ! », je lui dis, démarrant la moto en tournant les guidons.
On s'en allait à haute vitesse sur la voie enneigée cernée par deux immenses bancs de neige des deux côtés de la route.
Après une dizaine de minutes, on était arrivé en bordure de la petite ville dans laquelle moi et mon petit frère habitons.
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On arriva dans notre quartier tranquille, dans lequel il n'y avait que quelques maisons sur le chemin, sinon il y avait surtout des arbres et de grosses buttes de neige, des lampadaires...
C'était un quartier de bordure de petite ville comme pleins d'autres.
Je stationnai la moto, l'immobilisant, je pouvais déjà entendre le chien japper.
Kasper prit sa grosse valise faisant sa taille, la transportant sur son épaule gauche vers le pas d'entrée.
Il me regardait débarquer de ma moto alors que je la désactivai.
En me dirigeant vers l'entrée, la porte s'ouvrit.
Mon petit frère, Kora, était comme à l'habitude là pour m'accueillir.
Étrangement, James, notre berger allemand, ne venait pas comme à l'habitude malgré le fait qu’il jappait fort.
« Dit Kora, est-ce que Max est avec toi ? »
« Oui, on était en train de jouer à un jeu de course sur la toile avec nos oreillettes, il est en train de retenir le chien », disait-t-il.
Mon petit frère redirigea son regard sur Kasper, le regardant droit dans les yeux.
« T'es qui toi ? », demandait Kora.
« Mon nom est Kasper Wein- »
« Je ne t'ai pas demandé ton nom, Crétin ! »
Et ça y est, c'est parti pour une autre crise d'hostilité...
« Il habite avec nous à partir d'aujourd'hui, que tu veuille ou non... », je dis à mon frère sur un ton sérieux.
Je sentis, juste après la fin de ma phrase, de la poussière de stellarium.
J'attrapai le bras de Kora, le regardant droit dans les yeux.
« Je ne me ferai pas répéter, je t'interdis d'utiliser le stellarium sauf pour les arts et te défendre ! »
« Figure-toi que je me, pardon, NOUS défends contre ce gars ! », me répliqua Kora.
« Je t'ai dit d'arrêter, IL NE T'AS RIEN FAIT ! », je lui dis en haussant le ton de ma voix.
« D'accord... », il me dit, alors qu'il venait d'augmenter sa force, tentant de se libérer de ma poigne.
« ASSEZ ! », je lui dis, l'immobilisant en ramenant sa main dans son dos en lui faisant une prise.
« Kasper, tu peux entrer, je vais aller faire quelque chose avant... », je lui dis. Il hocha sa tête de haut en bas en signe qu'il avait compris.
« Non !... Tu vas le regretter enfoir- »
« FERME-LÀ, MAINTENANT, DIRECTION TA CHAMBRE KORA LAURENTIA ! », je dis à mon petit frère avec colère.
Je le montai à l'étage de force, dans la même prise.
« C'est quoi ton problème, grande soeur !? », me demandait-il.
« MON PROBLÈME ?!… Réfléchis à ton comportement dans ta chambre pendant une bonne vingtaine de minutes, et après on en reparlera ! » Je le jetai sur son lit, claquant sa porte de chambre, faisant tomber quelques objets dans la maison qui trembla pendant un instant.
Je soupirai.
« Super... », je dis sur un ton plein de sarcasme, roulant mes yeux.
Je descendis les escaliers, voyant Max avec le chien.
Max était un enfant qui semblait quelque peu réservé.
Il n'est clairement pas en forme non plus, sa santé m'inquiète un peu.
Bien que je lui ai déjà un peu appris les arts thermiques, il ne semble pas capable de faire grand chose, à part un ou deux glaçons en même temps, et à peine augmenter la température pour faire une flammèche avec un seul doigt.
Encore là, faudrait-il qu'il s'entraîne tous les jours pour voir de l'amélioration, ça ne semble pas être au centre de ses préoccupations.
Bref...
Maintenant, temps de ramasser tout ce qui est tombé…
C'est là qu'être capable de dépasser la vitesse du son est vraiment pratique, ça ne prend à peine qu'une seconde pour tout faire.
« Viens ici mon toutous, viens James », je disais à James, ayant déjà fini de ramasser.
Alors que je venais de m’assir dans le grand et gros pouf du salon avec le chien à mes côtés, je remarquai que Max et Kasper me fixaient.
« Qu'y a-t-il ? », je leur demandais, me passant la main dans les cheveux pour les replacer et les rattacher vers l’arrière avec un élastique.
« Qu'est-ce qui a fait ça dans la maison, vous n'avez rien senti ? », demandait Max.
« Quoi ?... Ah non, c'était moi qui m'étais déplacé pour faire un ménage rapide »
Les deux étaient clairement choqués, bouche-bé.
Je soupirai.
« La terre vous appelle ! », je dis en claquant du doigt comme pour les réveiller.
« Revenez-en les enfants »
Max décrocha finalement du regard, prenant ses affaires pour s'en aller.
« Au revoir, Madame, dites à Kora de me revoir demain chez moi... », dit Max timidement, fermant la porte tranquillement, habillé de son unité blanche recouverte de fourrure synthétique.
« Au revoir ! », je lui dis en lui envoyant la main avec un sourire.
Il ne restait plus que Kasper, qui semblait avoir une question.
« Madame Clémence, dites-moi, c'est quoi les arts au juste ? », me demandait le petit.
Je lui souriais, réalisant qu'il pouvait être bon aux arts.
« Avec plaisir, petit... », je lui dis.
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