Novels2Search
Les mondes de l'ombre [French]
Chapitre 2, Partie 2 : La colère mystère

Chapitre 2, Partie 2 : La colère mystère

///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////

C'était déjà le jour du Nouvel An, le vendredi 1er janvier 3221.

Les trois revinrent vers le Nord par cette journée nuageuse, particulièrement froide.

Au travers du dôme de la capsule, l'on pouvait voir les flocons de neige tomber.

« On est finalement arrivés... », dit le plus jeune des deux enfants sur un ton monotone.

Les jumeaux et leur grand-mère les attendaient en combinaison blanche.

La capsule atterrit dans un cercle déneigé, le système d'aimant intercepta la sphère.

Puis, celle-ci s'ouvrit, Juo en sortit en lévitant légèrement au-dessus du sol, tandis que les deux autres prirent la passerelle vers la terre ferme recouverte par l'épais tapis blanc de l'hiver.

Les deux petits enfants se jetèrent sur Rady pour lui donner une grosse accolade, contents de le revoir.

Kasper, lui, avait des courbatures partout, et n'avait pas l'air dans son assiette.

« Salut mon petit Kasper, comment vas-tu ? », dit la grande vieille dame.

Le petit tourna sur sa gauche légèrement.

« Je... Ça peut aller, et vous ? », répondit le petit, semblant légèrement dépité.

« Oui, mais petit, est-tu sûr que tu vas... Bien ? », demandait la vieille dame, regardant Kasper s'en aller dans le chemin vers la petite ville la plus proche.

« Kasper, où vas-tu ? », demandait Anny.

Il ne répondait pas, il n'osa même pas se tourner.

« Laisse-le Anny, je crois que lui laisser un peu de temps à lui serait une bonne idée »

« Mais nous ne pouvons pas laisser un enfant de 8 ans à lui seul dans une ville, ça ne se fait pas ! », répliquait la grand-mère.

« Je ne m'inquiète pas pour lui... Je m'inquièterai plutôt pour ceux qui l'affronteront », dit le grand homme, clairement sérieux dans ses propos.

« ...Alors toi !... Parfait, si tu le dis, après tout, tu es celui de nous tous qui cerne le mieux ce petit… Si seulement sa mère était encore en vie, je le plains », dit Anny, avec un sourire emprunté de tristesse pour l'orphelin.

Le jeune Kasper marchait, marchait et marchait pendant de longues minutes, ses pas résonnant dans la neige, couvert par son unité recouverte d'une courte fourrure, le camouflant dans le paysage.

Il arriva finalement dans une petite ville, une des plus grandes de toute la région, malgré ses mille de bâtiments.

« Hey, regarde ce petit morveux, il marche tout seul en ville », dit un adolescent, qui se trouvait à quelques mètres avec d'autres de son âge.

Le petit continuait sa marche, ne faisant pas attention aux grands qui étaient environ un pied plus grand que lui.

Mais, il ne pouvait les ignorer pour l'éternité, car un d'entre eux, un très grand, visiblement plus grand qu'Anny, lui barrait la route.

« Et il est maigrichon en plus ?... Les gars, on a vraiment de la chance », dit le géant.

Kasper leva la tête, les mains dans les poches.

« Vous êtes qui au juste ? », demandait le petit, regardant les grands d’un regard dur.

« Me regarde pas comme ça, petit crétin ! », dit le plus grand, poussant Kasper sur la neige... Ou en tout cas, c'est ce qu'il croyait faire.

This novel's true home is a different platform. Support the author by finding it there.

Le jeune de 8 ans l'avait esquivé sans problème.

« Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?... », murmurait une adolescente.

« Il a évité Azos comme ça ? », murmurait un des adolescents.

« Tu me veux quoi le grand !? », dit Kasper.

« Tu veux te battre ou quoi !? », demandait Kasper sur un ton agressif, son visage laissant deviner une certaine colère.

Le géant aux yeux bleus et cheveux blonds, au visage masculin, se nommant Azos, sourit de manière arrogante.

« T'es drôle pour un petit, mais tu ne pourras pas me battre avec ta vitesse et tes 400 kilos, même pas dans 1000 ans- »

Le jeune de 8 ans souleva sans effort au-dessus de sa tête le grand, pour le balancer partout sur la neige, tout en criant comme un perdu.

Azos se faisait cogner si fort sur les murs et la neige, qu'il saignait de son nez cassé, déjà inconscient.

Les autres de la bande commencèrent à reculer, avec cette fois-ci une touche de terreur, voyant très bien la colère du petit, relâchant de sa poigne Azos après avoir fait un carnage.

Il y avait du sang partout sur la neige.

« Regardez ses yeux !... IL N'EST PAS HUMAIN BORDEL !!! », disait un d'entre eux, avec une expression effrayée.

Effectivement, les iris de Kasper étaient passés de leur vert émeraude resplendissant à des iris colorés rouge sang.

La bande déguerpit à la vitesse d'une bande lièvre, criant au meurtre dans la petite ville.

« FOUTEZ TOUT LE CAMP !... IL Y A UNE CRÉATURE DANS LA VILLE ! », criait la bande.

Pendant ce temps, le petit continuait à se balader, ses yeux toujours d'une couleur sang.

« Qu'est-ce qui se passe ?... Je me sens à peine capable de me contrôler, pourquoi est-ce que mon coeur bat aussi fort ? », se demandait Kasper, dans sa tête.

« Est-ce que c'est à cause de la mort de maman ? », se disait le petit, s'arrêtant en se regardant les mains.

« IL EST LÀ ! », pointait un des adolescents de la bande, en panique, mais cette fois avec trois hommes adultes plutôt costauds de taille moyenne, dans la ruelle, la bloquant.

Les trois se dirigèrent vers le petit avec férocité, comme s'ils tentaient de l'éliminer, pendant que la panique se répandait dans la petite ville, des cris émergeant de partout.

Le petit évita facilement les mouvements des trois adultes, les assommant tous avec un seul coup de poing, leur fracturant les os et les envoyant valser violemment contre les bâtiments de la ruelle.

Un des trois eut de la chance, il put partir avec seulement une fracture au crâne et un nez cassé, voyant flou tout autour, la peur avait pris sur sa volonté de se battre.

« APPELEZ LA MAIN DES ÉTOILES !!!... LA SITUATION EST EXTRÊMEMENT GRAVE ! », criait l'homme, peinant à courir avec l'équilibre d'un saoul dans la neige et la mince glace.

« Pourquoi je me sens enragé, pourquoi je suis autant en colère ?... », se demandait le petit, continuant sa marche d'un pas lourd, arrachant sa combinaison en deux.

Il n'y avait presque plus personne dans la rue principale de la ville, elle était devenue déserte en un rien de temps.

« Tant pis... Je retourne à la maison, j'en ai déjà marre de cette marche de toute façon », marmonnait le jeune.

Le petit s'accroupit, avant de sauter par dessus des dizaines de bâtiments de plusieurs étages, pour finalement finir au portail de la ville en un seul saut.

Ensuite, il se mit à courir comme sans lendemain, surpassant de loin sa vitesse habituelle.

Il franchissait des dizaines de mètres en moins d'une seconde avec aisance, même dans la neige.

De nul part, un engin, de la taille d'une maison, qui reflétait la lumière autour tel un miroir, laissa entrevoir plusieurs hommes et femmes en combinaisons métalliques, émettant de faibles lumières.

Malgré tout, le petit continuait à courir, ne voulant rien savoir de ces étranges personnes.

« Qu'est-ce que c'est que- », dit Rady, se retrouvant soudainement nez-à-nez avec son ami.

« K-kasper, qu'est-ce qui se passe ?... T'es yeux- »

Kasper tassa Rady sur le côté comme un vulgaire objet avec une de ses mains.

Les jumeaux, qui jouaient dans la neige, avaient été si impressionnés et effrayés par le nouveau membre de la famille, qu’ils gelèrent sur place.

Alors qu’ils commencèrent à reprendre le contrôle de leur corps, Kasper était déjà plusieurs centaines de mètres plus loin.

Juo, à l'instant, vit par la fenêtre Rady, enfoncé dans le banc de neige, saignant de la tête dans la neige, avec Ernest, extrayant son grand frère de la neige, pendant que Christian le regardait faire, regardant au-dessus de son épaule pendant deux secondes pour s’assurer que le jeune de 8 ans ne revenait pas pour les attaquer.

« QU'EST-CE QUI SE PASSE ICI !? », demanda Juo, très sérieux, qui sortit sans prendre d'unité chauffante.

Christian prit un peu de temps avant de répondre.

« Et bien, Kasper était bizarre, il avait poussé Rady dans la neige, et puis il est parti vite comme l’éclair... Rady, est-ce que ça va !? », demandait le petit, se retournant pour vérifier si son grand-frère allait bien.

« RADY ! », criait l'homme, prenant dans ses bras son petit-fils.

Le grand enfant ouvrit ses yeux.

Incapable de parler, il voyait double et avait une migraine atroce, se prenant la tête en grinçant ses dents, son nez commençait déjà à saigner.

Pendant ce temps, l'engin disparut au loin, suivant la trace du petit, partit pour les montagnes.

« Ernest, rentre ton grand-frère à l'intérieur, toi Christian, avertis ta grand-mère que je ne serai pas là un certain temps... », dit l'homme, qui partit dans les airs, brisant le mur du son instantanément, maintenant sur les traces de son petit-fils adopté.

///////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////