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Les mondes de l'ombre [French]
Chapitre 0 - Le cauchemar

Chapitre 0 - Le cauchemar

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Ce n’était qu’un désert vide, que du sable et de la végétation par-ci et là, il y avait les traces d’une ville d’autrefois, sûrement avec de géants bâtiments.

Le ciel était surtout couvert de gros nuages gris, qui laissaient à peine le soleil de l’après-midi passer.

Je ne sais pas ce qui s’est passé dans cette ville, mais je savais que seul un unique homme pouvait être responsable de ces ruines, un démon que même l’arsenal de l’humanité entière ne pouvait blesser.

Ce démon, j’en avais entendu parler encore et encore, dans des endroits où je suis précédemment allé dans mon long périple.

Je marchais au travers du vent chaud, transportant les grains de sable et formant de petites dunes.

Mon visage était par chance protégé par un gros cache-cou, je savais que je me devais de faire le moins de bruit possible, ou mère nature allait se mettre en colère contre moi, possiblement.

Je ne devais même pas parler, j’avais une arme à haute énergie au cas où, pour me défendre en plus de mes pouvoirs surnaturels.

Mais je ne voulais pas forcer mes chances de disparaître de ce monde à tout jamais.

Quelques heures plus tard, j’étais dans la pénombre, je me remémorai mes parents, ils m’avaient toujours dit de me méfier du noir, surtout la nuit, je me devais de m’y fondre et de trouver un endroit où me cacher dans le cas où un jour je me retrouve tout seul.

Des ombres pouvaient s’y cacher, mais je n’avais pas peur d’elles principalement, le principal danger était le démon humain dont les adultes me parlaient.

Je me remémorai les moments que j’ai vécu avec ma famille, jusqu’à mes dix ans.

C’était le jour de mon anniversaire, alors qu’à l’extérieur le ciel grondait.

Je fermais les yeux dans la pénombre, m’abritant sous des murs de béton bien placés et une tente de fortune pour me cacher plus facilement, me replongeant dans mes souvenirs encore plus profondément.

Je me rappelais bien du moment où des créatures horribles, avec leurs corps bizarre et tout noir comme la nuit, avec leurs terrifiants yeux blancs, dont un d’entre eux qui était tordu dans tous les sens, envahissaient la maison, ils avaient complètement détruit la façade avant de la maison.

Une de ses deux horreurs ressemblait à une personne avec d’énormes pattes d’araignées, c’était aussi gros qu’un bébé éléphant, et ça avait un sourire à glacer le sang, aux dents crochus, toutes blanches et brillantes dans le noir.

Mon père me pris dans ses bras pour m'amener dans une pièce de la maison, en panique totale, il m'enferma.

« Ne sort pas, survit, je te l'ordonne ! Au revoir mon fils, je t'aime », disait mon père, d'une voix tremblante.

Je ne pouvais pas voir ce qui se passait, tout ce que j’entendais, c’était quelques-uns de mes amis qui criaient, ils criaient si fort que ça résonnait dans ma tête.

Puis, ça c'est fait remplacé par un bruit étrange, un silence suivit, je pouvais entendre mon coeur battre dans mes oreilles à toute allure, mes amis étaient probablement... mort, à cause d'un de ces trucs.

Mes frères paniquaient, j'entendais mon père essayer de les mettre à l'abris dans une pièce, j’ai d'un coup entendu le son d’un mur de brique se faire défoncer violemment, mon père et mes frères ne donnaient plus aucuns signes de vie, j'entendais comme un son de chair en train de se faire déchiqueter, comme si un animal était en pleine dégustation.

Ma mère, la seule survivante avec moi jusqu'ici, courais dehors, alors que je voyais au loin la tornade sur les plaines des prairies américaines dans laquelle notre maison était localisée.

Proche de la tornade, une ombre qui filait dans les airs plus vite qu’un avion autour de l'entonnoir faisait un vacarme incessant.

Je n’arrêtais pas d’entendre le mur du son se briser.

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J'ai remarqué que mon chien a arrêté de japper au même moment où j’entendis un mur arrière de la maison se faire détruire.

Je me souviens qu’après quelques dizaines de minutes, je n’entendais plus rien, juste le bruit d’une créature grognant comme un chien.

Il n’y avait plus tellement de bruit, juste... quelqu’un, en train de se faire... manger ?

J’étais là, entre quatre murs et une fenêtre sur l’extérieur, paralysé, j’avais juste envie de vomir et de pleurer à l’idée que ceux que je connaissais venaient d’être probablement tués, utilisés comme du pâté ou comme des jouets par des entités inconnus.

Je vit ma mère au loin se faire réduire en une marre de chaire et de sang par la créature qui venait de détruire la maison en lui ayant foncé dedans, maintenant hors des quatre mur, j'étais exposé comme un buffet gratuit.

J’étais en boule, au sol, voyant un énorme tracé à mes côtés, un tracé qui n’avait laissé aucune trace de ceux que je connaissais, ni de la maison dans laquelle j’habitais, j’étais là à faire le mort, espérant m’en sortir.

Je pouvais entendre des pas lents et lourds venir vers moi, des pas... Ces pas me hantaient jusqu’au plus profond de mes tripes, je pouvais sentir un souffle au-dessus de moi, et puis...

Je me réveillais dans un sursaut immédiat, heureusement pour moi, je n’ai pas crié.

C’était le matin, j’étais dans le désert de la veille, il y avait comme toujours les quelques ruines de la cité d’autrefois, je faisais mes bagages...

Au bout de quelques dizaines de minutes de marche, je pouvais commencer à apercevoir un changement dans la végétation, il y en avait légèrement plus, surtout au sol, je devais probablement être à quelques jours de marche d’un biome différent.

Je marchais, marchais et marchais, sous la chaleur du soleil, mes sandales bien attachées foulant le sable, rencontrant différents animaux, apercevant des ombres au loin parfois, je me devais de continuer à rester sur mes gardes, le juge de l’humanité pouvait être n’importe où.

Quelques jours passaient, j’étais rendu dans une région tropicale, c’était le soir, il faisait sombre, je m’endormis.

Après cette nuit-là, je suis arrivé dans un village, dans la même forêt, en fin d’après-midi, l’endroit était presque totalement dépourvu de personnes, il y avait quelques étrangers et familles qui se couvraient de la pluie sous leurs toitures de métal, tous me regardaient étrangement.

Soudain, la pluie s’arrêtait complètement, il n’y avait plus un nuage dans le ciel.

Il y avait maintenant, une figure se tenant dans le ciel, en lévitation, le soleil m’aveuglant je ne pouvais la voire en détails.

La figure avait disparu en un éclair... Est-ce que c'était une hallucination ?

Étais-je dans un rêve ?

Je me retournais, j’étais déjà à la sortie du village heureusement.

C’est au même moment que je réalisai que le village... N’était plus, tout ce qu’il restait, ce n’était qu’un immense trou béant laissant une porte vers des profondeurs vertigineuses.

C’est aussi là que je réalisai qu’un homme d’environ 7 pieds 7, caucasien, avec un bandeau brunâtre couvrant ses yeux, des cheveux noir en bataille, portant un chandail de soie de couleur sable trop grand même pour lui, avec de gros pantalons très lousses qui se refermaient sur ses talons sans quoi que ce soit pour couvrir ses pieds, était juste à côté de moi.

Terrifiant était le seul mot qui me venait à l'esprit, j'ai cru faire un arrêt cardiaque.

Même mes sens extrasensoriels ne l’avaient pas détecté.

Qui était ce type étrange ?

Tout ce que mon instinct me disait était : «... Si tu essayes de bouger, tu ne te sortira pas de cette situation... »

C’est là que je sentis l’odeur du sang, juste derrière moi, il y avait une odeur de sang qui me bloquait les narines de toute autre odeur.

Je me retournais, pour voir l’homme à la figure élancée, me regarder, sa tête juste au-dessus de moi, penché vers l'avant comme pour m'intimider.

il révélait ses dents tâché de sang, qui étaient comme celles d’un vampire ou d'une chauve-souris.

L’adrénaline parcourait mes veines, j’étais figé là, car je réalisais que ce que j'avais devant moi, ce n'était pas juste un type louche...

C’était un monstre.

L’odeur du sang venait clairement de lui, surtout de son bandeau complètement brun.

Un nom me revint en tête.

On l'appelait le malin, l’élu du jugement dernier, ou encore... La rage de mère nature.

Il enleva tranquillement son bandeau pour révéler ses yeux.

C'était complètement absurde... Ses iris avaient la forme d’engrenages, qui ne cessaient de tourner en sens horaire, mais ce qui était encore plus absurde, était la couleur de ses iris.

Rouge sang écarlate, ces yeux, c'était comme la mort en personne qui me regardait droit dans les yeux.

Je ne pouvais pas bouger les yeux, mon corps ne répondait plus, je ne pouvais pas fermer les paupières.

Un sentiment de malaise intense me parcourait, et se transforma en un rien de temps en paranoïa démesuré.

Je n'étais plus sûr d'avoir encore toute ma tête, à entendre ces petites voix me chuchoter à l'oreille des mots tous d'une absurdité encore plus démesuré à la seconde qui passait.

Il y avait des ombres qui apparaissaient aux côtés de l'entité qui me regardait droit dans les yeux.

Je n’étais plus juste fou, j’avais l’impression que j’allais faire une crise cardiaque d’un instant à l’autre.

Je tombais au son, la tête penchant légèrement vers le puit sans fond et noir comme la nuit.

Je me releva, maintenant débarrassé de ma paralysie, même lui s'était volatilisé.

Je ramassais mes choses, m'enfuyant à toute vitesse dans les profondeurs de la jungle, encore en panique.

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