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Les Vestiges D'un Clan
Chapitre 11 : Pavillon D'alchimie

Chapitre 11 : Pavillon D'alchimie

Feng Lin se tenait droit au milieu des décombres, son souffle légèrement irrégulier après le combat. Il n'était pas blessé, mais la fatigue pesait sur ses muscles, conséquence de son corps encore fragile. Pourtant, une excitation froide traversait son esprit. Il pouvait sentir les changements subtils dans son corps, les signes avant-coureurs d’une percée.

Il ferma les yeux, se concentrant sur la circulation de son énergie. Son corps, autrefois affaibli par le poison, était encore loin de son état optimal, mais il avait suffisamment récupéré pour franchir une étape supplémentaire. Il s’assit en tailleur au sol, ignorant le cadavre a côté de lui.

Il guida son Qi avec précision, le faisant circuler dans ses méridiens, renforçant son ossature affaiblie. L’énergie se condensait, se raffinait, s’infiltrant profondément dans ses os comme une rivière nourrissant une terre stérile. Une douleur sourde monta lentement, puis s’intensifia, comme si chaque os de son corps était brisé et reforgé en un instant.

Feng Lin serra les dents, supportant la douleur sans broncher. C’était un passage obligé. Le Raffinement des Os n’était qu’une des étapes du chemin de la cultivation, mais il marquait un tournant. Ses os, autrefois aussi fragiles que ceux d’un enfant malade, se renforçaient, devenant plus denses, plus résistants. Chaque cellule de son corps absorbait l’énergie du monde environnant, accélérant le processus.

Puis, soudain, une sensation de légèreté envahit son être. Il rouvrit les yeux, une lueur froide et perçante dans son regard. Il venait d’atteindre la deuxième étape du Raffinement du Corps : le stade du Raffinement des Os. Son corps était toujours maigre, mais il sentait déjà la différence. Sa force physique s’était accrue, ses mouvements étaient plus fluides, et la fatigue qui l’accablait quelques instants plus tôt s’était partiellement dissipée.

Un léger sourire apparut sur son visage avant de disparaître aussitôt. Ce n’était qu’un petit pas. Il était encore bien trop faible pour prétendre à quoi que ce soit dans ce monde cruel.

Se relevant, il tourna enfin son attention vers le cadavre à quelques mètres de lui. Son adversaire n’avait pas été un expert redoutable, mais il avait tout de même été un cultivateur. Et tout cultivateur possédait des ressources précieuses.

Feng Lin s’approcha du corps sans vie, ses yeux balayant rapidement la scène. Il s’accroupit et fouilla les poches de l’homme, ses doigts cherchant un artefact spatial, un objet de valeur, n’importe quoi qui pourrait l’aider. Mais il n’y avait rien.

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« Hmph. Un misérable voleur, même pas capable d’avoir un anneau spatial ? » murmura-t-il, une pointe de déception dans la voix.

Son regard tomba sur une petite bourse attachée à la ceinture du cadavre. Il la détacha et l’ouvrit d’un geste précis. À l’intérieur, quelques plantes médicinales étaient empilées négligemment. Feng Lin les observa avec attention.

Elles avaient dû être volées quelque part, peut-être dans un vieux jardin abandonné ou dans une résidence mal protégée. Leur état laissait à désirer : les feuilles étaient flétries, les tiges à moitié desséchées. La plupart avaient perdu leurs propriétés médicinales, ne restant que de vagues ombres de ce qu’elles avaient été autrefois.

« Tch. Même ça, ce n’est presque plus utile… »

Il en reconnaissait quelques-unes. Certaines auraient pu être précieuses dans le passé, mais dans cet état, elles ne valaient plus grand-chose. Pourtant, il ne les jeta pas immédiatement. Même des herbes de qualité inférieure pouvaient avoir une certaine utilité, que ce soit pour atténuer la douleur ou stabiliser temporairement un état instable.

Feng Lin referma la bourse et la glissa dans sa manche. Même si elles n’étaient pas idéales, il pourrait peut-être les utiliser plus tard.

Il se releva et jeta un dernier regard au cadavre. D’un geste indifférent, il le poussa du pied sur le côté. Cet homme n’avait été qu’un obstacle insignifiant sur son chemin.

Feng Lin repris sa marche à travers l’immense salle d’alchimie délabrée. L’endroit portait les marques du temps et du déclin : des étagères effondrées, des fours d’alchimie fissurés et des résidus de pilules éparpillés sur le sol couvert de poussière. Il avançait lentement, son regard scrutant chaque recoin, espérant trouver quelque chose encore utilisable.

Il poussa une porte entrouverte et entra dans une pièce latérale. L’odeur de plantes fanées flottait dans l’air, signe que cet endroit avait autrefois contenu des herbes médicinales précieuses. Il s’approcha d’un vieux meuble en bois et l’ouvrit d’un geste précis. À l’intérieur, plusieurs bocaux en verre brisé, ne laissant derrière eux que des fragments de poudre inutilisable.

« Hmph, tout est en ruine… » murmura-t-il en refermant le tiroir.

Il continua son exploration, traversant une autre section de la salle. Il aperçut un vieux four d’alchimie dans un coin, recouvert d’une épaisse couche de poussière. En s’approchant, il remarqua un faible éclat métallique sous un tas de cendres. Il écarta les débris et découvrit une petite pince en argent, autrefois utilisée pour manipuler des pilules brûlantes. Bien que son utilité soit limitée, il la prit tout de même, préférant ne rien laisser au hasard.

Après quelques minutes de recherche, il réalisa que presque tout avait été pillé ou rendu inutilisable par le temps. Il se redressa, son regard froid balayant la salle. Il était temps de partir.

Feng Lin quitta la salle d’alchimie sans un regard en arrière. Ses pas résonnaient dans les couloirs silencieux alors qu’il se dirigeait vers la résidence principale de la famille. Même si ce clan était tombé en disgrâce, il devait bien rester quelques objets de valeur oubliés, cachés ou tout simplement ignorés par des générations trop faibles pour en comprendre l’utilité.

Ses pensées étaient claires : récupérer tout ce qui pouvait accélérer sa progression. Des techniques de cultivation, des armes, des artefacts, peu importe. Tant qu’il pouvait en tirer profit, il prendrait tout ce qui valait la peine d’être récupéré.

Alors qu’il approchait de la résidence, il se demanda si ces déchets de la famille Feng avaient conscience de ce qu’ils avaient perdu. Peut-être restait-il un ancien héritage enfoui quelque part ? Une salle scellée, un trésor oublié, une inscription ancienne ? Peu importe ce qu’il trouverait, il était prêt à s’en emparer.