Après cette journée très éprouvante où j'ai dû me montrer au congrès avant de repartir... D'accord, ça n'a pas l'air très épuisant comme ça, mais en réalité, c'était vraiment épuisant !
Je suis rentré dans mon bureau pour enfin commencer mon travail d'animus. Le bureau était une grande pièce richement ornée se trouvant au troisième étage du manoir, au milieu duquel se dressait un grand bureau en bois, juste devant une immense baie vitrée montant jusqu'au plafond, donnant sur les jardins. Chacun des murs de la pièce était composé d'immenses bibliothèques allant jusqu'au plafond, à tel point qu'on y trouvait des échelles à l'intérieur même des étagères qui les composaient. Je fus surtout surpris par le fait que le plafond devait être à 6 ou 7 mètres de haut, richement orné. Ce dernier voyait en son centre un énorme lustre qui devait sans doute très bien éclairer même de nuit. Et au cas où la pièce ne serait pas assez bien éclairée, on pouvait trouver des lampes accrochées aux murs. Et pour le grand final, donnant à cette pièce toute son importance, il y avait sur le bureau (outre l'ordinateur) une énorme pile de papier d'environ 1 mètre de haut que je devais gérer ; gérer tout seul... J'espère honnêtement que ce sont les dossiers annuels et pas hebdomadaires...
En m'approchant, je vis dessus : « Dossier quotidien : Pour l'animus seulement ». Je frappai mon poing sur la table, dépité. Cette année allait être longue, vraiment longue...
Quelques heures plus tard...
J'avais travaillé toute la nuit. Il devait être 7 heures du matin, et je n'avais toujours pas fini. J'étais si fatigué que j'avais plusieurs fois oublié le travail pour me poser des questions sur ma tâche, l'origine de mon pouvoir, etc... Ce qui m'avait grandement ralenti.
Soudain, je sentis une présence malaisante, puis une voix, au début brouillé, mais de plus en plus nette :
Enfin...
Paniqué, je tombai de ma chaise. Qui pouvait bien parler ? Caroline, Baptiste le garde ? Non, je ne connaissais pas cette voix. Elle était omniprésente, j'avais l'impression qu'elle venait de partout. Personne ne peut faire ça seul...
-GARDES ! criai-je alors paniqué, À MOI !
Je les vis entrer en trombe dans le bureau, armés jusqu'aux dents, balayant la salle du regard en me demandant :
-Qu'y a-t-il, monsieur ?
-Il... Il y a quelqu'un, répondis-je en bégayant.
-Pouvez-vous le localiser ? me demandèrent-ils, hésitant.
-Non, je ne sais pas où il est...
Il hurla alors dans son talkie : "L'animus sent quelqu'un, évacuation immédiate, code rouge."
Code rouge ? C'est pas un peu cliché comme alerte ? pensas-je
Avant d'être tiré de mes pensées par le bruit de soldats courant dans les couloirs, des centaines d'hommes lourdement armés braquant tout ce qui bougeait, enfonçant chaque porte, criant toujours plus d'information.
Hahaha,
-Je l'entend rire, dis-je alors à un soldat.
Je vis alors un hélicoptère se positionner dans mon dos, derrière la baie vitrée, avant qu'un militaire ne fasse feu sur chaque coin de la vitre afin de la détruire complètement, tandis qu'un autre me fit approcher de l'hélicoptère toujours en vol stationnaire. Quand le premier eut fini de tirer, on me fit monter dans l'hélico avec d'autres soldats. Une fois monté dans l'hélico, ce dernier décolla avant d'attendre quelques secondes une escorte non seulement aérienne mais aussi terrestre avec de nombreux tanks et lance-missiles.
Stolen novel; please report.
L'hélicoptère était un énorme engin blindé lourdement armé. Sans être immense, il pouvait déjà être assez imposant pour faire office de tank volant. J'étais monté avec divers soldats et Baptiste, l'amoureux secret de Caro, et accessoirement l'un des meilleurs garde du manoir aux dires de cette dernière.
-Nous allons vers un bunker plus loin. Vous le ressentez toujours ? me demanda-t-il.
-Il n'a toujours pas cessé de rire depuis tout à l'heure.
Nous étions déjà bien éloignés du manoir à travers la forêt lorsqu'il ordonna au pilote d'atterrir dans la plaine la plus proche après l'avoir bombardée afin de s'assurer qu'il n'y avait personne pour nous tendre une embuscade. Car si je ressentais toujours la présence si loin du manoir, c'est qu'elle faisait partie de l'escorte...
Toutes les personnes faisant partie de l'escorte aérienne étaient des hommes de confiance du dernier animus, il ne restait plus que l'escorte au sol...
En tant que chef de l'opération, il ordonna aux soldats au sol de se mettre à genoux et de sortir de leurs véhicules. Il les passa un à un en revue avant d'en conclure que le mystérieux personnage devait se trouver dans un des véhicules. Il les fit donc tout naturellement exploser un à un...
Pas sûr qu'il soit pour la réintégration des criminels dans la société. Caro a vraiment des goûts bizarres en therme d'homme, tous des psychopathes...
Après avoir détruit tous les véhicules terrestres, il passa à l'escorte aérienne...
C'est bon, dit lui d'arrêter, il faut qu'on puisse revenir.
-Vous avez entendu ? demandai-je.
-De quoi ? me demanda alors Baptiste, dont j'avais temporairement stoppé les pulsions.
Cela ne sert à rien, tu es le seul qui peut m'entendre.
Personne ne réagissant, je fus forcé de le croire sur parole :
-Qui es-tu ? demandai-je à haute voix. Des soldats se retournèrent alors, voyant que je parlais seul, mais n'osèrent pas me déranger ni s'approcher de moi dans un moment aussi critique.
Tu n'as pas besoin de parler. On va te prendre pour un fou à force de parler seul. Pense à ce que tu veux me dire, cela sera amplement suffisant.
Tu m'entends ?
Bien évidemment !
Mon visage fut crispé de stupeur. Il lisait dans mon esprit ! Il me semblait pourtant que seuls les animus pouvaient utiliser la magie !
Qui es-tu ?
Mmmh, comment dire, je suis en gros la source de ton pouvoir.
Hein, quoi, comment ça ?!?!
Je suis une voix qui se trouve dans la pierre de ton collier.
Je partais de surprise en surprise ! Une voix dans l'un des artefacts Animus ? Comment cela était-il possible ? Pour vérifier ces dires, je n'avais qu'à enlever le collier. Si la voix s'arrêtait, cela voulait dire qu'il disait vrai. Mais dès que j'eus commencé à l'enlever :
Un conseil : si tu ne veux pas mourir, enlève la bague d'abord.
Il connaissait aussi ce rituel. Qu'était-il vraiment ? J'enlevai donc discrètement la bague avant d'enlever le collier.
Ah, et dis à ton pote le tar...
À peine avais-je enlevé le collier que la voix s'arrêta. Et dès que je le remis :
...é, d'arrêter. Il est en train de placer des explosifs à côté du dernier hélico.
Réalisant qu'il disait vrai, j'arrêtas Baptiste juste à temps, avant qu'il ne détruise le dernier moyen de locomotion qu'il nous restait, en lui disant, convaincu par la voix, que c'était une fausse alerte.
Grommelant d'avoir eu à faire tout ça pour une fausse alerte, il en informa le reste des troupes restées au manoir avant de me faire remonter dans l'hélico avant de me ramener au domaine. Laissant le reste de l'escorte, dont les véhicule brulai toujours à côté, rentrer par leurs propres moyens.