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« Il y a d'abord la poussière d'étoile, la base pour faire du stellarium, en produire ne demande que de se concentrer sur les couleurs qui t'appellent le plus », disait Clémence.
Graduellement, plein de poussière flottante apparaissait au-dessus des mains de Clémence.
C'était impressionnant, incroyable, je n'avais jamais vu quelque chose comme ça de ma vie.
Ses grains de poussière étaient comme du sable, ils étaient tous bleus ou violets, leur éclat était magnifique.
Puis...
Elle se mit à faire de grands mouvements avec ses bras en bougeant rapidement, créant des formes en relâchant les grains de sable colorés dans l'air.
Ensuite, ils restaient plantés là, à la même position sans bouger, même d'un poil, comme s'ils étaient dans de la glace.
« J'ai fini de créer le plus de grains que je pouvais et de les disposer, tout ce qui me reste à faire, c'est de leur donner la forme la plus tangible possible »
« La forme la plus tangible ? », je demandais, curieux.
« C'est quoi tangible ? », je continuais avec ma question.
« Et bien, c'est ce qui paraît réel ou l'est complètement... Regarde bien ! », elle dit, commençant à intensément fixer avec ses yeux les grains de sable bleus et violets.
Je n'étais clairement pas préparé, car ce qui m'attendait comme spectacle allait être un des plus beaux.
Les grains scintillaient de plus en plus fort, devenant très lumineux, mais pas aveuglants.
Clémence commençait à tendre ses mains devant elle, forçant les grains à se rassembler vers un point.
Pour former, une petite sphère, d'environ un demi mètre, colorée et brillante.
« Voilà une mini-planète, comment tu la trouves, Kaspy ? », me demandait-t-elle.
« Quoi !?... C-c'est une planète !? », je disais, complètement choqué.
« Pourtant, elle ne fait même pas la taille du chien... Peut-importe, est-ce que je peux toucher ? », demandais-je.
« Vas-y »
La sphère était aussi dure que de la roche, mais semblait légèrement rugueuse comme du sable.
« Est-ce que je peux le prendre ? », je demandais.
« Oui, tien », me disait-t-elle.
Elle était bien plus lourde qu'elle ne le laissait paraître, mais j'étais capable de la prendre sans trop de problèmes.
« Comment est-ce que tu fais pour que ce soit si lourd ?... Je ne comprends vraiment pas », dis-je.
« C'est une question de maîtrise et de pratique, mais je dirais que créer une planète comme celle-ci est plus d'un exercice pour ma concentration que d'autre chose, en plus, si on était à l'extérieur, j'aurais pu en faire une à peu près aussi grosse qu'un pâté de maison », disait Clémence.
À l'entendre dire cela, mes yeux s'élargirent jusqu'à presque quitter mon visage, et ma mâchoire se décrocha presque de ma tête tellement j'étais choqué.
Je me repris pour poser une question.
« Mais est-ce que ça sert au combat ? »
« Ça peut, mais ce n'est pas pratique, et comme je te l'ai dit, ce n'est d'abord qu'un exercice de concentration, bien que ce soit aussi pratique pour mesurer la puissance de destruction que tu possèdes », me dit-t-elle.
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« Mais comment ? », je demandais.
« C'est très simple, ce que tu peux créer avec le stellarium, tu peux aussi le détruire, comme ça ! », elle s'exclamait, en donnant un coup plus rapide que l'éclair qui créa un gros son strident, vaporisant en un instant la magnifique petite planète.
Je compris soudainement l'ampleur du pouvoir de Clémence, et ça me terrifiait encore plus qu'avant.
« Alors, est-ce que tu veux essayer ? », me demandait-t-elle, maintenant debout, les mains sur ses hanches en me regardant.
« Q-q-quoi, m-me faire frapper ?! », je disais, commençant à paniquer, les yeux grands ouverts.
Je l'entendis soupirer, se touchant le visage.
« Mais non, Kaspy… Veux-tu essayer de faire tes premières poussières ? »
« Mes premières... Poussières ? »
« D'accord », je lui dis, fermant mes yeux.
Quelle est la couleur que j'aime le plus ?
Le bleu et le violet de Clémence sont plutôt jolis, mais je voudrais être original...
Je sais, le vert émeraude, comme mes yeux !
Si je me souviens bien, il faut imaginer la couleur...
Pourquoi pas imaginer les poussières dans ma main ?
« Comment ?... », murmurait Clémence.
J'ouvris mes yeux, pour voir une quantité massive de sable qui scintillait comme de l'émeraude.
J'étais dans un nuage de poussière si épais, que je ne pouvais voir Clémence.
« Clémence, comment je fais maintenant pour rassembler le sable dans un point précis ? », je lui demandais.
« Et bien, tu t'imagines les faire bouger tout en essayant de les faire bouger avec ton corps », elle disait.
Bon, je suppose que je dois improviser...
Pourquoi pas faire des vagues ?
Non...
Quelque chose de plus vert.
Comme une grosse plante !
Ça y est, j'ai mon idée, maintenant...
Comment je vais m'y prendre ?
Déjà, je crois que libérer de l'espace autour de moi serait une bonne idée.
« Ça va aller par là... », je dis en pensant à voix haute.
...Une heure plus tard...
« J'ai... Fini ?... », je dis, incertain d'être sûr si j'étais satisfait de mon résultat.
« Une plante géante faite de poussière de stellarium ?... Et qui a l'air aussi réel que ça ? », dit Kora, semblant surpris et même légèrement choqué.
Ma peinture sur air était aussi grande que grand-père Juo ou même Clémence, je ne me savais pas si bon dessinateur franchement.
« Kora, pince moi la joue », ordonnait Clémence, fixant mon oeuvre depuis le long canapé.
« Ouch... Alors c'est bien réel ? », disait-t-elle, s'approchant de la plante géante faite de poussière.
« J'ai l'impression de voir presque une vraie plante devant mes yeux, c'est incroyable, jamais je n'ai vu quelqu'un aussi talentueux que toi Kasper... Mais ! », dit-elle.
« Mais, ça ne veut malheureusement pas dire grand chose sur tes compétences à utiliser cet art, à part la partie dextérité... En fait, je serais plus curieuse de voir ce que tu peux obtenir comme densité avec autant de poussière avec tes capacités actuelles », continuait Clémence, me soumettant à un défi.
« La densité ? », je demandais.
Elle m'expliqua par la suite ce que la densité signifiait.
« Donc c'est du poids... Non, de la matière dans un espace limité ?... D'accord, maintenant je comprends mieux, aller, c'est parti ! », je m'exclamais.
Il faut que ce soit le plus petit possible...
En quelques secondes, la poussière commençait déjà à se rassembler vers le point que je visais.
J'essayais le plus que je pouvais d'augmenter la densité, et je dois dire que j'étais moi-même en train de me surprendre, j'avais à peine commencé qu'elle brillait déjà de son vert émeraude éclatant.
« Ça alors, c'est du niveau pour un débutant !... C'est presque comme un rêve », dit Clémence, semblant encore impressionnée.
« J'ai fini, je ne peux pas faire... Mieux », je disais en forçant.
Je pouvais la voir du coin de l'oeil enfiler son oreillette, elle semblait naviguer dans plusieurs applications.
« Ça y est, voyons voir la densité et la taille de ce que tu as fait... »
« 1 mètre de diamètre, pour... Non, attends… 5 tonnes !? », elle disait.
« C'est une densité de malade pour un débutant, c'est presque mon niveau de stellarium »
« Tu sais quoi, je vais ouvrir la fenêtre de l'arrière, transpose ta sphère dans la cours et fait là grandir le plus que tu peux en gardant une bonne densité », elle me demandait, semblant tout excitée.
« D-d'accord », je disais, transportant la sphère flottante vers l'extérieur, en plein milieu de la vaste cours arrière.
Je commençais à la faire grandir, tout en ajoutant de mon sable.
J'atteignai ma limite de sable flottant rapidement, malgré tout, c'était assez pour faire une sphère plus grosse que la maison elle-même.
« Le poids n'est pas proportionnellement le même, n'empêche que ta sphère est maintenant à 50 mètres de diamètre et pèse 500 tonnes, c'est un truc de dingue ! », me disait Clémence, qui semblait époustouflée.
Kora aussi semblait complètement choqué, il me regardait comme si je n'étais pas humain, comme une bête surnaturelle.
Je sortis à l'extérieur, assénant un gros coup direct sur la sphère, qui disparut en fumée en moins d'une seconde.
C'était pour moi comme un moment magique, je sentais que j'allais aimer le stellarium.
J'ai enfin trouvé... Ce qu'on appelle une passion.
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