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Chronique des Loups [Français]
La Requête d'une Amante

La Requête d'une Amante

La requête d’une Amante

Xarguzu Taarn est à l’origine de bien des créations :

Les tyrans ailés qui gardent son palais, les Sulyn’Artïrs qui lui tiennent compagnie, le vampirisme et son geôlier Tandrarath qui affaiblissent les forces qui se dressent contre lui…

mais aucune de ces créations ne peuvent rivaliser avec Kamree, la mère des Daemars. Bien qu’il est réussi à lui donner vie, elle n’est restée sienne que peu de temps avant

que Supine ne lui subtilise pour en faire sa compagne, découvrant nombre des secrets du Seigneur Noir.

Études des Daemars, La Maîtresse

Par Camilda Larenhoa

L’odeur de la mort embaumer la chambre intérieure du temple, mélanger aux corps des vampires et de leurs esclaves qui gisaient sur le sol crasseux et maculé de sang. Merion observa de loin chacune de ses récents adversaires à la recherche d’un battement de cœur, bien qu’en possession d’une expérience supérieure à la leur le moindre manque d’attention pourrait lui coûter la vie, c’est ce que lui avait appris Orvana pendant une de leurs séances. Il s’approcha avec prudence de chacune de ses victimes et plongea sa lame au centre de leur poitrine, bien que certains n’aient pas survécu à l’affrontement d’autres avaient toutefois eu la malchance de survivre, paralysée et s’étouffant avec leur propre sang, il s’assura d’abréger leurs souffrances avant de concentrer son attention sur l’autel impie, plus particulièrement sur la sacrifiée qui était étendue sur celui-ci.

Il porta son attention sur le bras pendant du côté où il se tenait et remarqua les traces faites par les menottes.

Elle a tentait de se débattre, les ecchymoses au niveau des mains laissent à penser qu’ils l’ont traîner et frapper pendant le trajet jusqu’à l’autel, pensa Merion. Son regard s’intéressa aux scarifications encore sanglantes du rituel, celles-ci étaient composées de lettres et de symboles probablement en Vaar’Orkootar, éparpillé sur l’intégralité du corps. Des lignes parallèles remonter des bras et des jambes jusqu’au centre de la poitrine, là encore deux cercles encadrés une ouverture faite par une incision de laquelle sortait une dague singulière, sa lame écarlate à l’apparence d’une vague briller de vie au rythme d’un battement de cœur. Le visage blafard de la sacrifiée était lui aussi couvert de scarifications, entourant sa bouche et ses yeux et culminant sur dix-sept incisions sur son front.

Son autopsie terminée, Merion prit un chiffon de l’une de ses poches et essuya sa lame avant de la ranger dans son fourreau, puis dans un soupir s’approcha du corps auquel il dédia une prière. Cette dague est étrange, Taarn n’est pas du genre à faire dans le beau et l’extravagant et pourtant elle porte son empreinte, peut-être est-ce là la marque d’un vampire orgueilleux, certains d’entre nous sont comme ça, des aristocrates qui veulent prouver par la force ou la ruse leur capacité à subjuguer des populations, dans l’espoir d’un jour peut-être obtenir les faveurs de leur Prince.

S’assurant de n’entendre aucun murmure en provenance du corps ou de la dague, Merion l’empoigna et la délogea de son socle sanglant, son éclat s’estompa et laissa place à un rouge sombre. Il déposa son sac et en sortit un drap blanc portant l’emblème de la cour du loup sanglotant, enroula celui-ci autour de la lame avant de la ranger dans son sac, il jeta un dernier coup d’œil autour de lui avant de rebrousser chemin à travers le dédale de couloirs de la caverne.

À sa sortie de la caverne il leva les yeux au ciel et observa les étoiles, sa boussole fut détruite pendant l’affrontement dans les profondeurs du monde et il ne lui rester maintenant que les étoiles pour s’orienter.

Si la pointe de la lance du Guerrier pointe vers le Nord, je serais obligé de me diriger vers l’Ouest pour rejoindre Lothunk, de là je n’aurais qu’à suivre les anciennes routes impériales pour remonter vers Pinti et rejoindre Olinden par bateau, il n’y a plus qu’à espérer que je ne me retrouve pas dans une tempête de sable ou bien que je manque de vivres.

Son paquetage contenait suffisamment de vivres pour un aller-retour d’ici à Lothunk, mais le Désert d’Or est connu pour être dangereux, rempli de créatures nocturnes en tout genre comme le chien des dunes qui attaque en meute les voyageurs solitaires, le tranche-dune bien qu’il soit connu pour être un animal pacifique et territorial se trouve utilisé par les Shelebs comme monture de chasse, déchiquetant les caravanes marchandes en un rien de temps pour les laisser gerber leurs trésors.

Avançant rapidement à travers les dunes, Merion s’autoriser régulièrement des pauses de vingt-cinq minutes contre une protubérance rocheuse, son vampirisme ne le protéger pas de la fatigue physique et il savait sa traversée condamnée au moindre signe de fatigue de sa part. Il profita de ses courts instants de répit pour observer le sable des dunes se déplacer au gré du vent et écouter le bruit de celui-ci dans le silence absolu, il avait l’habitude d’entendre les branches des arbres et le bruit des oiseaux depuis les hauteurs du château de Lonsas, bien souvent ces sons étaient rapidement supplantés par le bruit des épées et des boucliers qui s’entrechoquer dans la salle d’entraînement non loin de son bureau.

Après trois longues heures de marche à travers le désert, il aperçut au loin les arbres de l’oasis qu’il rencontra lors de sa première traversée, quatre petites maisons en terre cuite avaient été érigées il y a longtemps par des individus qui tentèrent de s’y installer, les maisons étaient aujourd’hui désertes, mais régulièrement utilisées par les caravanes et les nomades, pour faire halte pour la nuit. Posant un genou à terre, il concentra son ouïe sur chacune d’entre elles, cherchant le moindre battement de cœurs ou un murmure, mais n’entendit rien, il se propulsa dans un nuage de chauve-souris et s’agenouilla non loin de l’oasis. Il ôta ses gants et laissa tremper ses mains dans l’eau pendant quelques secondes avant de s’asperger le visage, la fraîcheur de l’eau le plongea dans une transe dont il dû rapidement s’extirper, il dégaina sa rapière et fit un arc de cercle, créant des remous dans l’eau.

Deux silhouettes apparurent devant Merion, sortant d’un portail circulaire d’où s’échapper une lumière pourpre. Elles s’approchèrent avec précaution de l’oasis, levant doucement leurs mains de manière inoffensive. L’une d’entre elles s’approcha un peu plus et prit la parole :

« Nous ne voulions pas vous effrayer, elle laissa un sourire amical se dessiner sur ses lèvres, il serait regrettable que vous ayez à faire usage de votre lame, seriez-vous assez aimable pour la ranger dans son fourreau ? »

Il resta là, un genou à terre tout en pointant sa lame en direction des étrangères qui était apparu dans son dos, il fronça les sourcils et concentra son ouïe sur son interlocutrice.

Aucun battement… et aucune respiration de leurs parts, elles ont beau apparaître comme des femmes du pays, il y a toujours une erreur dans leurs déguisements.

« Vous pouvez abandonner votre mascarade, Daemars, le subterfuge ne fonctionnera pas sur moi. »

L’inconnue qui s’avança ferma les mains avant de les laisser retomber vers le bas, ses yeux s’illuminèrent dans l’obscurité d’un orange lumineux.

« Bien entendu, nous pensions que vous préféreriez une apparence plus banale, mais si telle est votre souhait. »

Elles firent chacun un mouvement avec leurs mains droites et dans un nuage de poussière bleuté changèrent d’apparence. Leurs vêtements du désert furent remplacés par une robe fendue d’un bleu sombre, leurs châles disparurent pour laisser à l’air libre leurs cheveux noirs bouclés, à l’avant de leurs têtes étaient apparu des cornes sombres qui s’enrouler vers l’arrière, leurs bases été couvert d’un anneau d’or et de pierres précieuses incrustées qui est remonté jusqu’à la pointe. Leurs peaux prit une teinte violette, ici et là des taches lumineuses semblables à des taches de rousseur se dispersés sur leurs corps tels des étoiles dans l’obscurité, un tatouage blanc descendait de leur gorge et se séparer en deux à partir des clavicules pour recouvrir leurs seins, un trou dans la robe permettait de voir le tracé du tatouage se rejoindre là où ce qui aurait du être le nombril, avant de descendre plus bas vers leurs intimités.

À nouveau la daemar s’approcha de l’oasis et marcha dans son eau, elle posa sa main droite sur sa poitrine et s’inclina en avant.

« Je suis Oru, maîtresse d’Enech’Yr et première-née de Kamree, derrière-moi est Hudun, ma compagne et consort. »

La daemar en retrait, Hudun, portait à sa hanche un stylet d’or couvert de petites pierres précieuses, qu’elle caressait du bout des doigts, elle observa comme un félin les actions de Merion, cherchant le moindre signe d’hostilité envers sa partenaire. Pendant un bref instant, le silence s’était installé entre les trois individus, chacun observant les actions des deux autres. Trouvant l’ambiance pesante, Oru s’avança à nouveau, ce qui fit sursauter Merion et le força à s’approcher rapidement, sa rapière prête à trancher la gorge de son interlocutrice. Oru baissa ses yeux en direction de la lame puis croisa à nouveau le regard de Merion, elle afficha à nouveau un sourire invitant à la discussion avant de reprendre :

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« Je peux comprendre votre appréhension vis-à-vis de ce que nous sommes, mais je vous assure que notre présence ici n’est en aucun cas pour vous causer du tort. »

Merion fit des mouvements avec les doigts de sa main libre, préparant une incantation à l’encontre d’Hudun. Tout en gardant sa posture de combat, il releva un œil en direction d’Oru et s’exclama :

« Évitez de tergiverser avec moi et dites ce que vous avez à dire. »

« Blai’Idna, la dague qui s’anime au rythme d’un battement de cœur, que vous avez récupéré dans les profondeurs de ce temple où coule le sang, notre maîtresse à jeter son dévolu sur elle et souhaite l’acquérir. »

Merion rapprocha sa lame du cou d’Oru, et son incantation été prêt à frapper Hudun.

« Qui me dit que vous n’êtes pas au service du Prince de la Domination, il est difficile de savoir avec vous. »

Oru releva la tête et regarda le ciel, dans un murmure elle fit apparaître un parchemin qui se déroula dans les airs à sa droite, permettant à Merion d’en lire le contenu. Son attention se porta sur les mots Danseuse pourpre, Fille du Plaisir, Maîtresse du bassin Rouge et sur le cachet représentant une succube nue arrosée par des carafes.

Reculant sa lame en prenant garde à Hudun, Merion ferma sa main libre et laissa sa magie se dissiper, il s’éloigna de son interlocutrice et prit une posture détendue avant de rengainer sa lame dans son fourreau.

Oru fit disparaître le parchemin en le laissant s’enrouler sur lui-même avant de le faire disparaître dans un nuage de poussière, une fois cela fait elle marcha tout doucement en remontant sa robe pour quitter l’oasis, une fois sur la terre ferme elle se tourna vers Merion.

« Peut-être serait-il plus agréable de discuter autour d’un feu plutôt que dans cette eau, vous ne croyez pas, cela sera probablement plus agréable pour vous. »

Merion resta pendant un moment silencieux avant de quitter lui aussi l’eau de l’oasis, il sortit une gourde qu’il plongea dans l’eau tout en gardant un œil sur les deux daemars avant de prendre son sac à dos à une main.

« Prenez la maison qui vous convient le plus, je vous suivrai. »

Oru afficha encore une fois son sourire amical puis se tourna vers sa compagne, à qui elle indiqua l’une des maisons, elles s’y dirigèrent en premier, suivi de près par Merion.

Un silence pesant s’invita dans la petite maison en terre cuite, Merion ne lança aucune discussion à l’encontre d’Oru, qui elle s’était permis de faire apparaître sur un tapis des plats en or rempli de fruits, de viandes et autres nourritures ainsi que plusieurs bouteilles de vintage, Hudun quant à elle surveiller Merion, qui soutenait son regard, serrant dans sa main droite le fourreau de sa rapière.

En un instant le silence fut brisé par Oru, qui s’exclama :

« Voudriez-vous boire quelque chose maître Aelsin, elle remplit une coupe en argent et tendit celle-ci à Merion, il serait dommage de gâcher un si bon vin. »

Merion fit un geste de refus avec sa main avant de répondre :

« Je préfère avoir les idées claires tant que je serais en votre présence. »

Oru se permit de sourire à la réponse de Merion et déposa la coupe devant sa consort, celle-ci rester impassible à l’action de sa partenaire, mais se permit de dire quelque chose en Vaar’Orkootar, lançant une discussion avec Oru.

Maudit soit-elles à user de la Langue noire, je ne comprends pas un mot de ce qu’elles peuvent se dire, elles doivent concocter un plan pour m’abattre et s’emparer de cette maudite dague.

Agacé par la discussion secrète ayant lieu, il toussa dans sa main, ce qui extirpa les deux daemars de leur discussion.

« Si vous avez l’intention de vous débarrasser de moi de quelconque manière, faites-le de préférence dans mon dos. »

Les deux daemars se turent et tournèrent la tête en direction de Merion, Oru chercha à relancer la conversation, mais elle fut devancée par Hudun.

« Nous disons que nous devrions vous tuer tout de suite et prendre Blai’Idna, vous n’êtes d’aucune utilité à notre maîtresse, mais Oru dit que notre mission n’est pas de combattre, mais de conclure un accord, alors nous retenons notre lame, pour l’instant. »

Oru tapa sur la cuisse d’Hudun, qui jeta un coup d’œil à sa partenaire avant de prendre la coupe qu’on lui présenta. Oru posa ensuite sa main sur sa poitrine et baissa la tête à l’encontre de Merion.

« Je vous prierai de ne pas faire attention aux paroles de ma consort, elle ne comprend pas pourquoi nous ne pouvons pas vous prendre la dague par la force, cela serait rapide et nous pourrions être déjà de retour auprès de notre maîtresse, mais nos ordres sont clairs et écrit alors, nous ne pouvons agir de la sorte avec vous. »

« La dague n’est donc rien de plus qu’un prétexte, Merion sortit celle-ci encore enveloppé dans le drap blanc et la posa à côté de lui, quelles sont donc les demandes de Kamree pour vouloir faire affaire avec un ernarhu. »

« Vous vous méprenez, nous avons bien la mission de récupérer Blai’Idna, telle est la volonté de notre Prince, mais nous avons une autre requête, un peu plus personnelle. »

« Je n’aurais jamais imaginé qu’un Demi-Prince en vienne à demande une faveur auprès de quelqu’un, en règle général nous sommes ceux qui font appel à eux, alors qu’est-ce qui pousse votre maîtresse à vouloir interagir avec mes semblables ? »

Oru porta sa coupe à sa bouche et but une gorgée puis garda celle-ci à portée de lèvres avant de répondre :

« Les affrontements dans le Maas se font de plus en plus nombreux et l’abject Seigneur Noir est régulièrement désigné vainqueur grâce à ses forces grandissantes, notre maîtresse souhaite frapper un grand coup pour donner à notre Prince l’ascendant dans le Grand Conflit, et frapper Taarn suffisamment fort pour qu’il quitte son palais. »

« Et pour cela elle veut envoyer une force de vampires dans le sacro-saint lieu où tous les adorateurs de Taarn se réunissent après lui avoir offert satisfaction, ça serait déjà une chance si quelqu’un réussissait à atteindre la première pyramide. »

« Nous ne cherchons pas à attaquer, mais à nous faufiler pour dérober quelque chose de grande valeur. »

Merion se permit de rire à ce qu’il venait d’entendre, mais remarqua rapidement qu’aucune n’avait l’air amusé, il fit rapidement disparaître son sourire et haussa les sourcils.

« Vous vous rendez tout de même compte que tout ceci est dément, ni vous ni moi ne savons comment ne sont construites les pyramides, ni même la Sous-Cité, cela pourrait bien prendre des années, peut-être même des siècles. »

« Mais vous connaissez quelqu’un qui connaît les lieux, celui que les nôtres surnomment Bat’Ir Shu’Rak et que vous surnommez le Loup. »

« Vous comprenez que toute cette idée est du suicide, d’autant plus que vous voulez utiliser l’un de mes proches dans votre plan, Merion prit la dague enveloppée et la rangea de nouveau dans son sac, donc si vous voulez obtenir cette dague vous savez ce qu’il vous reste à faire. »

Hudun posa à nouveau sa main au niveau du stylet attaché à sa cuisse et relança une conversation avec Oru en Vaar’Orkootar et elle éleva la voix rapidement, Oru quant à elle garda son calme et leva sa main, lui intimant de se calmer tout en gardant un œil sur Merion, qui lui préparer un sortilège.

Hudun regardant avec intensité Merion, elle laissa échapper un râle de mécontentement et quitta la maison en claquant la porte derrière elle, Oru quant à elle fit claquer ses doigts pour faire disparaître le tapis ainsi que le repas disposé dessus, elle s’inclina en avant et croisa ses bras de façon formelle.

« J’ai espoir que les vôtres et vous reviendrez sur votre décision, vous y gagnerez en vous en acceptant une alliance contre notre ennemi commun. »

Merion se leva et rattacha sa rapière à sa ceinture avant de mettre son sac sur son dos, il réfléchit un instant à ce qui l’attendait dehors, allaient-ils le prendre en embuscade pour l’emmener auprès de leur maîtresse, ou bien le laisser partir, il revint alors au moment présent et hocha la tête de gauche à droite.

« Vous avez été assez aimable de ne pas avoir fait de moi l’un de vos pantins, alors je vais vous souhaitez bonne chance dans votre guerre, aussi futile soit-elle, j’espère à l’avenir ne pas avoir à vous voir sur mon chemin. »

Oru se leva elle aussi du sol et tapota sur sa robe pour se débarrasser de la poussière, elle s’inclina une nouvelle fois et quitta sans dire un mot la maison.

Sortant par l’une des fenêtres dans un nuage de chauve-souris, Merion se propulsa vers le ciel et observa les horizons pour repérer une potentielle embuscade, mais ne remarqua rien, il redescendit à terre et revint à l’emplacement de l’oasis d’où il remplit sa gourde, il inspecta une dernière fois les environs, observa les étoiles pour être sûr qu’il était sur la bonne voie et dans un élan de course se propulsa en un nuage de chauve-souris.

Usant d’un sortilège pour cacher leurs présences, Oru et Hudun observèrent Merion disparaître au-delà des dunes.

Hudun laissa une moue de colère apparaître sur son visage, elle se tourna vers Oru qui elle continuer de laisser apparaître son sourire charmeur. Agacée par la situation, elle regarda de nouveau devant elle.

« Notre mission est un échec, notre Prince sera grandement déçu et son châtiment sera terrible. »

« Vous craignez bien des choses mon amour, mais vous oubliez les ordres donnés, obtenir Blai’Idna était envisageable face à un individu plus enclin à être intéressé par nos offres, mais notre cher invité n’était pas de ceux-là. »

Hudun dévisagea sa partenaire, elle craignait fortement son maître comme tout daemar au service d’un Prince, et ne pouvait comprendre comment Oru ne ressentait la moindre peur.

« Nous ne partageons pas votre enthousiasme. »

« Vous autres Ürsh’Akayr êtes supposés être les plus ambitieux des serviteurs des Princes et pourtant vous êtes incapable de voir plus loin que les ordres donnés. »

Hudun laissa échapper un râle à la dernière remarque d’Oru, qui elle la regarda du coin de l’œil, amusée.

« Il est temps pour nous de rentrer. »

À cette remarque, Hudun tourna les talons et s’éloigna avant de professer une incantation en Vaar’Orkootar accompagner de gestes circulaires et de mouvement de doigts qui ouvrirent un portail vers un lieu couvert par une lumière pourpre.

Peut-être aurons-nous l’occasion de nous recroiser Maître Aelsin, en temps voulu j’en suis sûre.

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