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Savez-vous pourquoi vous êtes vivant ? Pourquoi êtes-vous né ? Pourquoi mourrez-vous ?

Moi je sais, j'ai la clé à ces mystères, car moi Kasper Weinfeld, ne suis plus.

J’ai mille et une choses à raconter, hélas, ce serait trop long, même si vous pouviez vivre indéfiniment.

Mais voilà ce qu'est l'essence de l'existence, de la réalité, c'est le noyau lui-même, c'est ce qui dépasse toutes connaissances et forces, où rien veut tout dire, et où tout ne veut rien dire, c'est ce qui est et qui arrive à transcender le vide, puis à émerger.

Et encore là c'est très en surface, et expliquer ce que c'est n'amènerai qu'à plus amples confusions.

Alors pourquoi ne pas vous raconter mon histoire, celle qui m'a amené à l'extérieur de tout, même de la réalité, jusque dans les terres oubliés, qui est un quelque part dans cet au-delà, un endroit mythique et surréel où tout les réalités possibles et imaginables, ne sont que fictions, là où je suis en ce moment.

Pour ne plus vous faire attendre, commençons par la rencontre avec l'Éternel dans son jardin, sa création, là où tout mon histoire a commencé alors que je n'étais qu'une pauvre chose apparu de nulle part...

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« Ce qui me surprend le plus, c'est que la mort soit aussi coloré », dis-je, entouré d'un tapis de fleurs s'étendant jusqu'à ce que la vue ne puisse plus.

Je n'avais plus de forme, plus de corps, mais en tournant ma vue vers l'arrière, j'aperçu une grande figure opaque, noire comme la nuit dans ce monde en rose, dans ce paysage surréel.

« Bienvenu, je t'attendais tant », me dit la grande forme noir comme la nuit de sa voix buggé, comme un microphone électronique mal réglé.

J'eu peur, mais ne senti aucune hostilité, je pris place dans le parterre.

« Un bel endroit pour un mort, n'est-ce pas ? », rétorquait l'étrange chose qui était avec moi, se posant presque de la même manière que moi.

« C'est supposé être une parodie du paradis ? », demandais-je, concerné.

Un rire buggé et cauchemardesque provenu brièvement de la chose.

« C'est mon jardin, une de mes créations, comment tu la trouve ? »

Le malaise était à son comble, rien n'était normal ici.

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C'était ça la mort ?

« Pour tout te dire, j'ai une vrai question à te poser », dit la chose.

« D'abord, quel est ton nom ? », conviais-je

« L'Éternel, je suis celui qui a toujours été et qui ne sera jamais »

« Ma question est... As-tu envi d'exister une fois de plus ? »

J'étais troublé par la question, même si j'étais mort, j'existait d'une certaine manière, car j'étais là.

« Exister ? C'est pas ce que je suis en train de faire ? », commentais-je.

« Non, ici rien n'existe, en vérité, nous sommes aux portes des terres oubliés, dans une de mes créations »

La nouvelle me percuta comme un train, j'essayais de faire sens de tout ce qui se passait.

« Quoi ? C'est une blague ? Non ? », dis-je de plus en plus confus.

« Ça n'as aucun sens, aucune- »

« Logique ? Le concept de la logique, et de l'illogique ? Ils n'existent pas ici, c'est ce qui me permet de créé, et sinon ma proposition ? », demandait l'Éternel.

Je me tut.

« Exister une autre fois était mon souhait avant que je n'existe plus... Alors c'est d'accord. »

Un silence suivit.

« Dans ce cas, va franchir la lumière au bout de ce tunnel, j'ai hâte de te revoir », dit l'Éternel de sa glauque voix.

Prenant place, je pris un dernier coup d'oeil à mon mystérieux compagne imaginaire, tout en me dirigeant vers le tunnel.

En un rien de temps, je m'y trouvais, j'y étais presque aspiré.

Arrivé devant le trou lumineux, je pris l'ultime choix d'y faire mon entré.

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Rien, le vide, le noir à l'état primordial, pas de temps, pas de dimension... Plus que rien.

Le temps n'y existe pas, mais l'éternité insupportable de ce vide me faisait envi quand j'y était conscient, à attendre quelque chose, figé et seul dans cet inexistence.

Le dernier souvenir en date que j'ai, est celui d’un paradis surréel avec une étrange chose toute noir, une boue élastique flottante, c'était étrange, mais je me sentais proche de cette étrange chose.

Était-ce l'imagination de ma conscience dans cet inexistence ? Probablement.

Je me contentais de me laisser porter par quelque soit la chose qui me sortirait de ce vide plus silencieux que lui-même.

Une neige noire, grise et blanche envahit ma vue de nul part, comme des chauves-souris sortant de leur caverne, ce qui allait ce passer par la suite ?

Je ne savais pas ce que c'était supposé être, mais j'y était prêt.

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Le début ressemble à un rêve en noir et blanc, le temps passe en accéléré.

Il y a de bref moments où le temps te semble ralentir à une vitesse normale, mais le noir et le blanc reste toujours tes seules options de couleurs.

Tu repenses à d'étranges souvenirs, ceux d'une étrange chose, d'un vide, et puis de te retrouver ici, mais tu ne sais pas pourquoi.

Était-ce un rêve, ou bien est-ce que ça c'est bel et bien passé ?

Tu n'en savais rien, et la question était trop étrange, tu décide donc de la mettre de côté, dans un coin de ta mémoire, bien au chaud pour pouvoir la réutilisé plus tard.

Le temps commence à passer de plus en plus lentement, tout semble prendre une tournure plus réel, sans trop savoir pourquoi tu l'accepte tel que c'est.

Certains temps plus tard, tu commences petit à petit à voir autre chose… ce sont les couleurs, tu aperçois une myriade de points lumineux et scintillants, des nuages de couleurs, des disques imprimés dans le ciel.

La vie passe maintenant à un rythme lent, mais normal, rien n'est plus comme un rêve.

Tu est complètement là, et tu demande à haute voix : « Qu'est-ce que je fais ici ? »

La voix grave d'un géant retentit dans tes oreilles comme une vérité absolue : « On es en train de regarder les étoiles Kasper... »

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