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Je me nomme Magnhild Weinfield.
Mon premier souvenir est celui de la lumière, celle au plafond, du bocal douillet dans lequel je prenais mes respirations, l'air fraîche s'invitant dans mes poumons.
Je ne sais combien de temps après ce premier souvenir, je me souviens avoir fait mes premiers pas, interrompu par des lumières volantes me faisant léviter au-dessus du sol avec mon père, c'était comme voler sur un nuage, tout ça me faisait rire.
Sans que le temps ne me prévient, je courus pour la première fois, c'était une sensation étrange, mais amusante, surtout sous la lumière du soleil, se faufilant au travers des feuilles de la forêt, tapant mes yeux et ma peau de sa lumière chaude, ma mère me pris en photo, je dessinais mon meilleur sourire sur mon visage, alors qu'un papillon se déposait sur ma tête pendant la photo.
Alors que je me surpris en train de souffler mes bougies d'anniversaire, je pris soudainement vie, je pris pleinement conscience pour la première fois !
C'était comme si, pendant ce temps, je n'avais jamais été totalement conscient de ce que je faisais, comme si j'avais été en autopilote, ne me laissant que quelques fenêtres de conscience brève gravé de souvenirs marquants.
Le temps passa très rapidement, les années se suivirent les unes après les autres.
J'étais à l'école juvénile depuis presque maintenant cinq ans.
Ici, le système scolaire au primaire fonctionne sur sept ans, de cinq ans à douze ans, j'en suis à ma cinquième année, je vais avoir dix ans le 21 juin en 2280, soit dans neuf mois.
Ah oui, j'ai oublié de le mentionner, mon nom de famille provient en partie de mon père, qui se nomme Bruce Field, puis l'autre de ma mère, Lene Wein, d'où Weinfield.
À l'école les cours sont ennuyants, et les autres sont bizarres, en fait, depuis que j'ai commencé à être conscient, je trouve mes camarades d'âge similaire étranges, ils ont l'air parfois aussi imbéciles que des chiens.
Malgré tout ça, je comprend tout très rapidement, il n'y a pas de défis particuliers intellectuellement parlant.
J'ai toujours des notes parfaites, même si je n'étudie jamais... Non, attendez, je crois que j'ai en fait un défi dans la vie de tout les jours.
Il n'est pas réellement intellectuel ce défi... Enfin, je tourne autour du pot, mais en gros, c'est celui de passer sous le radar des cons de l'équipe de hockey de l'école, ils en ont toujours après quelqu'un, et depuis que j'ai essayé d'aider un petit elf qu'ils martyrisaient, ça va plutôt mal je dirais.
Mais bon, je réussis toujours d'une manière ou d'une autre d'échapper à ces chiens avec des pièges plus ou moins élaborés...
Mais bon, des fois je ne peux rien faire, ils ont des pouvoirs après tout, et moi non, donc c'est assez injuste, et à part l'intelligence, je n'ai pas de capacités particulières.
Les cours finissant, on se préparaient à tous et toutes à rentrer chez nous.
J'avais hâte de retrouver mon laboratoire dans le sous-sol, là au moins je m'amuse, c'est très stimulant, vraiment.
Mais, avant de pouvoir y être, il faut aller à l'extérieur, et il va falloir me faire discret.
Pas par pas, je m'assurais de ne laisser aucunes traces de ma présence à ces chiens, me faire le plus petit possible et les distraire est ma tactique préféré, et c'est celle qui fonctionne le mieux.
« HEY, MAGN EST LÀ LES GARS ! », Criait un d'entre eux.
Ils m'ont repérés, chouette... En passant, saviez-vous qu'un guépard peut courir jusqu'à cent-vingt kilomètres à l'heure ?
Parfois, j'aimerai être comme eux... Malheureusement, il faut me contenter de mes misérables vingt-deux kilomètres à l'heure, combiné à une endurance à en faire rire même les élèves les moins athlétiques.
Quelles autres options j'avais ?
Ironiquement, je crois que courir à toutes jambes était celle qui me venu le plus rapidement... Ça, ET NE PAS REGARDER EN ARRIÈRE !
Je débouchais sur la rue, quittant le territoire scolaire.
J'eu une idée, celle de traverser la rue en courant.
Sauf que par « inadvertance », un véhicule me percuta à pleine vitesse, me bousculant avec une force incroyable sur plusieurs mètres, me laissant aux portes de la mort.
« Oh putain !... », j'entendis.
J'entendais des gens dans la rue parler, mes harceleurs aussi, je me sentais observé, défiguré par le regard des autres.
Je vis le conducteur sortir de sa voiture, mais ma vue était trop floue pour que je puisse apercevoir le moindre détail précisément.
C'est alors que, je me vis récupérer à une vitesse incroyable, la douleur disparaissant, comme par magie.
Bizarrement, mes blessures venaient de se guérir complètement, sans laisser une trace, ma vue venait de complètement se rétablir.
Un pouvoir de régénération ?
On dirait bien...
« Que j'ai eu le jackpot, putain de merde ! », dis-je, comme dirait bien mon père quand il gagne une partie contre ses amis.
« C'est quoi ce bordel... », murmurait certains, ou un truc du genre.
Je pouvais voir le très grand conducteur, cependant il portait des lunettes de soleil, ses cheveux étaient étrangement argentés, exactement comme le métal.
Son véhicule à anti-gravité flottait encore au-dessus du sol.
Il avait l'air à la fois sidéré et soulagé de voir que j'étais en vie et que je n'avais aucune blessure.
Je pris en note le modèle du véhicule, qui pesait bien une tonne et demi dans mes souvenirs, je pu aussi voir qu'à une vingtaine de mètres de là, le panneau de mesure de vitesse indiquait un dépassement de vitesse important, le véhicule circulait à soixante-douze kilomètres à l'heure.
De un, c'était très irresponsable, et de deux... C'est quoi son problème !?
Personne n'as rien à faire à circuler à une vitesse pareille sur une voie scolaire !
Je me rendis compte que les mecs de hockey étaient encore là, en train de me regarder, à quelques mètres de moi.
J'eus le réflexe immédiat de prendre mes affaires et de m'enfuir, les jambes à mon cou en panique comme tout à l'heure, m'élançant avec une surprenante vitesse.
Étrangement, je ne sentais aucune fatigue à ne serait-ce que courir pour dix secondes sans m'arrêter.
J'étais enfin arrivé à la maison, après avoir couru comme un taré pendant trois minutes.
C'est bizarre, très étrange... Le trajet me prend à l'habitude bien plus de temps, au moins trente minutes en marchant rapidement, soit à quatre kilomètres à l'heure environ... Et là j'ai fait trois minutes ?
Ça voudrait dire que j'ai couru à quarante kilomètres à l'heure pendant trois minutes sans m'arrêter !?
« Mais qu'est-ce qui m'arrives bordel !? », dis-je, confus.
Encore, je compris rapidement que mon pouvoir de régénération venait de me rendre plus athlétique par une incroyable marge.
Maintenant, j'avais une question importante qui trottait dans ma tête... Suis-je devenu plus fort ?
Je me mis en position au sol, exécutant des pompes sans effort avec une vitesse d'exécution bluffante.
Ce n'étais donc plus assez, alors je fis des pompes avec un bras cette fois... Et je réussis à en faire une vingtaine facilement, chaque bras.
Encore là ce n'étais pas assez.
Il me fallait quelque chose de plus lourd que mes maigres trente-cinq kilos, car oui, je suis un enfant, pas un adulte.
C'est là que j'eus l'idée d'aller dans le garage, là-bas, il y avait des poids, des poids super lourds, j'étais sûr de trouver ma force maximale grâce à ça !
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