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Chapitre 1 : un matin comme les autres

Les rares rayons du soleil traverse les fenêtres de l’hôpital Bel-Cœur, les bruits des portes s’ouvrant par les infermières pour réveiller les plus jeunes, certains ne voulant pas sortir de leurs lits. Les autres infermières montent dans le second étage pour réveiller les adolescents, certains sont déjà debout et marche dans les couloirs pour rejoindre leurs amis et d’autres sont endormies d’un sommeil profond.

- On se réveille bande de feignants ! Vous allez rater le petit déjeuner sinon et vous viendrai pas vous plaindre car vous n’avez rien mangé ! crie la vieille infirmière appelée Mme. Milina, une femme sévère aux cheveux blonds-gris, petits yeux verts et appartenant à une génération d’infermières depuis que le concept « hôpital » fût crée.

- Samira ! Réveille-toi bon sang ! La bibliothèque n’est pas ta chambre pour la millième fois ! engueule-t-elle à la jeune fille endormie sur son tas de livres.

La fille, appelée Samira, se réveille en sursaut en entendant la voix de Mme. Milina, ses cheveux noirs en pétard autour de sa tête et ses yeux s’ouvrant soudainement révélant ses yeux bleue-gris. Elle tourne sa tête vers l’infermière, sa bouche légèrement ouverte de surprise où une cicatrice au coin de celle-ci est visible, tranchant presque toute sa joue et cousus avec un fil noir, son M.A.E.I autour de cou pompant l’excès de substance rose dans sa gorge. Elle lâche un simple grognement car faire un son est devenue impossible pour Samira : ses cordes vocales fût gravement abîmé et la rendue muette, lâchant seulement quelques petits grognements.

- Aller lève-toi et range-moi tous ces livres ! En plus j’avais fermé la porte à clef ! Je parie que tu la encore crochetée !

Elle baisse la tête, avouant silencieusement son crime, elle sait pertinemment qu’il est interdit de rentrer dans la bibliothèque après l’heure de sommeil. L’infermière tend sa main et la fille donne la barrette utilisée pour crocheter la serrure. La vielle femme récupère l’objet du délit et part réveiller les autres ados. Samira se lève et range les livres dans leurs emplacements : il y a un mélange fantaisies, de science et d’art, tout cela l’intéresse même ils ne vont pas souvent ensemble. Elle pose le dernier avant qu’un jeune homme passe sa tête à travers la porte, qu’elle reconnaît immédiatement d’être Kîm : ses cheveux noires attaché en petite queue de cheval avec un ruban, ses yeux marrons noisettes, un casque sur les oreilles avec des antennes sortant de chaque côté et habillée d’un pyjama bleu clair :

- Salut Samira ! Je vois que tu es encore endormie dans la bibliothèque ! dit-il avec un sourire joueur, Mme. Milani est rouge de rage, on dirait une tomate ! il rigole après avoir dit sa phrase, rejoint par un rire mouflé par Samira avant qu’elle ne tousse, le regard inquiet de son ami remplace son comportement joueur, Hey… te force pas à rigoler, un sourire c’est déjà suffisant ! Samira sourit bien que son complexe d’être incapable de faire un bruit la suit depuis bien longtemps.

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Kîm lui prend la main avant de sortir de la bibliothèque avec elle pour aller à la cantine au RDC. Les autres adolescents sont déjà assis dans les longues tables, mangeant leurs petits déjeuners en faisant un brouha dans toute la pièce. Les deux amis s’assoient dans une table vide après avoir récupéré leurs plateaux de déjeuner et commence à manger en discutant pendant la matinée jusqu’à 10h.

Les troupes d’adolescents marchent jusqu’aux vestiaires, chacun entrant sois chez les filles ou garçons. Samira rentre dans la pièce remplis de casiers, les filles parlantes et se changeant de leurs tenues habituelles, la jeune fille arrive à passer dans un coin tranquille pour se changer. Pendant qu’elle met son pull à rayures noir et blancs, une main tapote son épaule la faisant sursauter de surprise avant de se retourner pour voir la personne qui l’interpelle : une jeune fille aux cheveux blonds coupé en carré imparfait, des lunettes devant ses yeux, les manches accrochés derrière ses oreilles de façon chirurgical que cela rend impossible à enlever, simplement habillé d’un cycliste blanc et d’un t-shirt noir avec un cœur blanc au centre :

- Salut Sam’ ! Tu pourrais m’aider pour quelque chose ? demande-t-elle avec un léger sourire timide avant de s’illuminer en voyant Samira hocher sa tête, j’ai fait tomber mes barrettes, tu sais les roses en formes d’étoiles ? elles sont sûrement dans mon casier mais je ne les vois pas, tu sais avec ses lunettes et substance qui me floue la vue, c’est un peu compliqué.

Elle hoche la tête une seconde fois et se dirige vers le casier de la fille, fouillant à l’intérieur pour trouver ces fameuses barrettes. Après quelques secondes de recherches, elle trouve les barrettes mêlées entre les vêtements et les sort pour donner à leur destinataire, celle-ci les prenant avec un sourire et les mettre dans ses cheveux mais avant qu’elle ne puisse la remercier, un cri de douleur course dans tous les couloirs de l’hôpital.

Tous les enfants sortent des vestiaires, voulant voir celui ou celle qui vient de crier mais seule une flaque rose est visible, coulant depuis un couloir, les infermières courant vers la source du bruit et celles déjà arrivé se fige de terreur devant la scène. Samira passe parmi la foule de filles, essayant de voir ce qu’il se passe, les cris continue alors que les infermières transportent l’enfant malgré ses débats, disparaissant dans deux grandes portes où un panneau est dessus avec marqué « INTERDICTION AUX ENFANTS ». Les jeunes patients chuchotes entre eux, certains surpris de la scène et d’autres inquiet sur le sort de Paul, l’enfant emporté dans le côté interdit de l’hôpital :

- Tu penses qu’il va en ressortir ? dit une fille à sa collègue.

-Je ne sais pas, le dernier qui était là-bas est revenu complètement bizarre !

- On raconte que ceux qui rentre à l’intérieur ont vu de leurs propres yeux la mort, dit le jeune homme, son visage prenant un air menaçant.

- Arrêté Jean ! Ce sont juste tes stupides histoires d’horreur ! cris l’un de ses potes en rigolant avant de lui frappant l’épaule.

Avant qu’ils ne puissent finir leurs débats, l’infermière Milina débarque dans les couloirs pour les engueuler les faisant tous sursautés et retourné dans les vestiaires, personne ne voulant confronter le regard noir de la vieille femme, la seule restant dehors est Samira étant déjà habillée et attendant juste son ami Kîm, repensant à ce qui peut bien se passer derrière ces portes interdites…

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