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Bingo
Bingo

Bingo

Bingo ! 

Mon cœur battait de plus en plus vite au fur et à mesure que je gravissais les marches, du bâtiment le plus prestigieux de Longueville, le Rosa Bonheur. Je sentais le stress qui commençait à se manifester, mes doigts devenaient moites, j’avais du mal à marcher car mes jambes tremblaient et ma respiration se faisait plus rapide. Depuis le jour où j’avais reçu une lettre de Monsieur Anisas Modeler (le maire de Longueville), m’annonçant qu’il serait ravi que je sois présent à la réunion de lecture mensuelle des auteurs policiers, puisque mon roman “le parc des félins”, l’avait énormément plus. Chaque jour qui passa fût éprouvante pour moi, je n’arrivai pas à trouver le sommeil, tellement mon excitation était à son comble, et voilà que le fameux jour était arrivé. J’arrivai enfin à la dernière marche des escaliers et j'entrai dans le bâtiment, je me présentai à l’accueil, on n’écrivit mon nom ainsi que celui du livre que j’avais choisi de lire et on me remit un accessoire à l’effigie de l’auteur du roman ainsi qu’une grille de loto, je les pris et quand j’entra dans la salle je fus tout de suite pétrifié par la beauté des lieux. Le bâtiment se composait principalement d’une grande salle de forme circulaire, aux murs dorés et de lustres qui avaient été gravés dans du cristal et qui pendait au plafond. Au centre de la pièce était disposé une scène, de façon que l’orateur puisse capter l’attention de tous les spectateurs et autour d’elle étaient disposé dix tables rondes. Il y avait aussi des balcons qui étaient accessibles par des escaliers en pierre. Mais je remarquai, qu’un groupe d’individu faisait tache dans ce magnifique tableau, des policiers étaient répartis dans les quatre coins de la pièce, ils étaient sûrement là pour assurer la sécurité du maire qui aurait reçu des menaces de mort semble-t-il, à cause de son projet de réhabilitation du dépôt de locomotive de Longueville en supermarché. Après avoir finis de contempler, l'intérieur de la Rosa Bonheur je partis m’asseoir à ma table, où quatre garçons s'étaient déjà installés. C’est donc ainsi que je fis la connaissance de : “Charles de poule, Gémmina Génie, Ane Gammar et Raoul de Civette” qui étaient tout comme moi passionnés, par le monde des romans policiers. Nous bavardâmes longtemps avant d'être interrompus par l'extinction des lumières de la salle et la mise en marche de celle de la scène pour laisser Monsieur Anisas Modeler commencer son discours : 

« Ladys and Gentlemans, commença-t-il, je suis très heureux en ce jour d’être avec vous, afin d’inaugurer l’ouverture de la première réunion de lecture des romanciers policiers de Seine-et-Marne et je souhaite vous remercier chaleureusement de votre participation. » 

Il marquât une pause et les invités applaudirent. Du coin de l’œil, je vis une ombre frôlée, Monsieur An Gammar, avant de s’en aller ni vu ni connu. 

 « Ainsi, reprit-il, j’espère que vous allez bien profiter de cette journée, car le but de celle-ci consiste à faire en sorte que des romanciers de Seine-et-Marne puissent se rencontrer, pour discuter de notre passion à travers ces livres, sous une atmosphère conviviale. C’est pour cela que j’ai voulu aussi organiser un tournoi de loto, pour que cette journée reste inoubliable. Je vous souhaite donc à tous et à toutes une très bonne journée. » 

Sur ce-il partit, sous le tonnerre d’applaudissement de la foule, les lumières de la scène s’éteignirent laissant place au noir le plus complet, mais je crus voir des étincelles apparaître de façon fugace dans un des balcons, je n’eus pas le temps de m’attarder dessus, car un fracas assourdissant, comparable à celui d’un brisement de verre, emplis la pièce, puis ce fut le silence total. Les lumières s’allumèrent et pendant quelques secondes nous restâmes muets à cause du cauchemar qu'on était en train de voir, finalement des cris suraigus jaillirent de part et d'autre de la bouche des invités, horrifiés par ce spectacle macabre. Monsieur Anisas Modeler gisait mort sous le poids d’un lustre qui était tombé du plafond et à ses côtés il y avait Monsieur Laurent Outan son adjoint qui était légèrement blessé et avait son costume pailleté légèrement déchiré. Immédiatement, les policiers qui étaient présent, sécurisèrent les lieux et demandèrent à tout le monde de rester là où il se trouvait, car il ne faisait aucun doute que le meurtrier du maire était encore parmi nous. 

 Tout le monde était abasourdi, on n’arrivait pas à croire qu’un crime avait eu lieu devant nos yeux et que le coupable pouvait être l’un d’entre nous. Pendant que d'autre pleurait ou bien restait immobile car ils étaient en état de choc, d'autre émettait des hypothèses sur ce qui s'était passé et la salle commença alors à se remplir d'histoire sordide en tout genre. Par exemple certains supposait que le lustre était trop vieux et qu’il serait tombé par malchance sur le maire, ou bien encore que ce serait son karma qui serait à l’œuvre à cause de l’accumulation de toute ses mauvais actes qu’il aurait commis depuis sa naissance, les plus imaginatifs pensaient que ce serait un coup de la Mafia Corse, car Monsieur Anisas leur devait de l'argent. Nous étions tous des romanciers policiers disposant d’une grande imagination donc face à cette histoire de plausible meurtre nous essayâmes de faire honneur à notre titre et nous imaginâmes de multiples scénarios, ayons chacun ni queue ni tête. 

« Voyons Messieurs et Mesdames, cria Laurent Outan l’adjoint du maire qui semblait s'être remis du choc, je vous prie de faire le silence un instant et de laisser les experts de la police faire leur travail, nous n’avons après tout aucune preuve que c’est un meurtre, cela pourrait-être un malencontreux accident car à première vue, il n’y a rien d'inhabituelle sur le lustre ni sur le lieu d’accident. Je vous demande donc à tous de reprendre votre calme et d’aider au mieux les enquêteurs en répondant à chacune de leurs questions. Sur ce passez une bonne fin de journée Messieurs et Mesdames. 

* Comment voulez-vous qu’on passe une bonne journée quand nous savons que ce n’était pas un accident, vociféra un invité, c’était un meurtre. Un lustre ne peut pas tomber ainsi, c’est un coup de la Mafia. 

Dans la salle, les gens recommencèrent à donner leurs opinions à qui voulaient bien l'entendre. 

—  Messieurs et Mesdames, s'énerva le lieutenant Paul Lys en charge de l’affaire, je comprends votre appréhension mais je vous prie de rester calme et de ne pas tirer des conclusions hâtives car cela pourrait nuire au bon déroulement de l’enquête, ainsi donc si vous désirer tout comme nous savoir ce qui s'est vraiment passé, je vous demanderais de répondre correctement aux questions que vous poserais mon équipe. » 

Si le discours de l’adjoint du défunt maire et du lieutenant Paul Lys avait pour but d’apaiser la foule, il produisit l’effet inverse, elle s’excita encore plus et les rumeurs ainsi que les hypothèses reprirent de plus belle. De mon côté, je décidai de quitter mes compagnons récemment rencontrés, pour me pencher sur un événement qui me taraudait l’esprit, les étincelles que j’avais vues avant que le lustre ne tombe. Je pris donc les escaliers et monta et arrivé au balcon, je fis rapidement le tour des lieux, mais ne trouva rien à première vue, puis je refis une inspection, en faisant attention au moindre des détails et c’est ainsi que je remarquai deux objets, l’un était une grille de loto auquel était inscrit un nom, et l’autre un mouchoir avec la photo du célèbre auteur Alain Di dessus, avec certaines parties brûlées. Je supposais donc que quelqu’un était venu ici et était parti en oubliant sa grille ainsi que son mouchoir. Grâce à la grille, j'avais l'identité de mon suspect, mais quelque chose clochait, je devais approfondir mes recherches et avec la serviette je pense pouvoir confirmer l’identité de celui qui était venue ici. Avant de m’en aller, je remarquai, un troisième indice qui m’avais échappé, sur la barre du balcon il y avait des paillettes, je gravai cela dans un coin de ma mémoire.  Je partis donc à l’accueil pour consulter le registre pour savoir si la couleur de la serviette correspond à celle qu’a reçue mon suspect numéro un. Dans la page dédiée aux mouchoirs violet il y figurait deux noms :   “ Laurent Outan et Carla Hassothchi”. Mais il n’y avait nulle part celui écrit sur le carton de loto, c’est alors qu’un éclair fusa dans mon esprit et c'est alors que je compris qui était l’assassin de Monsieur Anisas et comment il l’avait tué, il ne me restait plus qu’à trouver la dernière pièce du puzzle. Je me mis donc à fureter, dans toute la salle, elle devrait être là quelque part, j’en étais sûr, je cherchai encore et encore, quand finalement je la trouvai, elle était sous une table, ma carte maîtresse, ce petit bout de fer ou brillait un minuscule point d’une faible lueur. J’avais enfin résolu l'énigme, maintenant, il était l’heure de lever le voile du mystère. 

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Je me rendis sur la scène en plein milieu des invités et pris le micro entre mes mains : 

« Ah, Em, fis-je. 

Tout le monde cessa de parler et se retourna pour me regarder. 

— Que faites-vous sur la scène Monsieur, m’interpella le lieutenant Paul lys, vous n’avez rien n’à faire ici je vous demanderai donc de regagner votre place. 

—  Veuillez m’excuser, balbutiai-je, maisj’ai trouvé l’auteur de ce crime. 

Des murmures emplirent la salle. 

—  Voyons, Monsieur, ce n'est pas le moment de se prendre pour Sherlock Holmes, dit-il d’un ton sarcastique. 

—  Néanmoins, ne pensez-vous pas qu’il faut écouter toutes les propositions qui se montrent à nous ? 

L’inspecteur maugréa avant de répondre : 

— Dans ce cas parler, nous vous écoutons mon cher « lieutenant ». » 

Je commençai alors mon récit en leur racontant, l’étincelle que j’avais aperçu et qui m’avait mis la puce à l’oreille, la découverte de la grille de loto auquel figurait un nom et qui m’avait amené à ma première conclusion. 

« Ainsi, continuai-je, selon la grille le meurtrier du maire serait Monsieur Ane Gammar, car c’est son nom qui figurait sur la grille de loto que j’ai trouvé par terre. 

Je montrai la grille de loto à la foule et tous les regards convergèrent vers Monsieur Ane Gammar. Celui-ci se leva de sa chaise et clama son innocence : 

*  C’est faux, cria-t-il à l'attention de la salle, je n’ai pas bougé de la table où j’étais pendant le discours du maire. 

Il se tourna vers moi. 

*  Tu étais même là à mes côtés, reprit-il. 

* Je le sais, dis-je, c’est pour cela que quand j’ai vu ton nom, j’ai immédiatement compris que le vrai coupable essayait de se protéger en te faisant porter le chapeau et c’est en utilisant le deuxième indice le mouchoir, que j’ai pu vérifier mes dires. Comme vous le savez tous, nous avons chacun une serviette d’une couleur qui ne nous a pas été donné par hasard, car on peut retrouver ceux qui ont la même couleur de serviette que nous, avec le registre qui est tenus à l’accueil. Donc quand j’ai lu la page répertoriant ceux ayant un mouchoir violet, j’ai pu donc disculper définitivement Monsieur An, parce que son nom n’apparaissait pas, mais seulement ceux de Madame Carla Hassothchi et de Monsieur Laurent Outan. Pour connaître lequel d’entre eux deux étaient le coupable, j’ai eu besoin de l’indice que j’avais trouvé sur le bord du balcon, c’est à dire les paillettes que j’ai trouvés. Il se trouve que Monsieur l'adjoint du maire porte un costume pailleté, mais j’ai dû l'éliminer de ma liste des suspects, parce qu'il a été lui-même été touché par la chute du lustre et je ne crois pas qu’il aurait été assez fou pour courir un tel risque pour se faire disculper. Il ne reste plus que Madame Carla Hassothchi, qui est donc notre coupable… 

—  Monsieur, avez-vous une preuve tangible de ce que vous avancez, me coupa Paul Lys, pouvez-vous nous dire aussi comment aurait-elle pu tuer le maire ? 

—  J’y viens, répondis-je, pour l'assassiner Madame Carla a tout simplement, marqué un point du lustre au marqueur fluorescent, ainsi quand les lumières se sont éteintes, elle avait ce point comme repère, elle n’avait plus qu’à le viser avec son pistolet auquel elle a dû mettre un silencieux, pour qu’on n’entende pas le coup de feu. Mais malgré cela, il subsista un problème, car un coup de feu produit des étincelles et dans le noir c’est le meilleur moyen pour se faire repérer, c'est pour cela qu'elle a mis son mouchoir sur le bout du silencieux pour cacher au maximum les étincelles, ces traces de brûlés qui sont sur le mouchoir en attestent et c’est de cette manière que le lustre tombât sur le maire. Afin de minimiser les chances qu’on la retrouve, Madame Hassothchi a volé la carte de Monsieur Ane Gammar ici présent, pour lui faire porter le chapeau, mais malheureusement pour elle a commise trois erreurs. Premièrement, elle ne s’est pas rendue compte que son mouchoir était tombé, pourtant il contient les traces de poudre du pistolet et ses empreintes digitales. Deuxième erreur, en se positionnant au balcon pour tirer, elle n’a pas fait attention à son sac qui gratta la barre du balcon et perdis donc les paillettes dont lequel il est constitué et finalement, elle a oublié de ramasser le morceau du lustre, était tombé... 

Je montrai le morceau que j’avais ramassé plus tôt à toute la salle et tous les regards convergèrent sur Madame Carla et Monsieur Ane en profita pour dire : 

—  Mais oui, je me rappelle de cette femme, c’est elle qui m’avait frôlé lors du discours du défunt maire, je ne l’avais pas reconnue à cause du noir, c’est sûrement à ce moment qu’elle m’a volé ma grille. 

— Quant aux armes du crimes, repris-je, telles que le pistolet, le silencieux et le marqueur fluorescent, ils doivent être encore dans son sac à main. 

— Ces types sont des menteurs, se défendit Carla, dans mon sac il n’y a rien de plus que ma boîte de maquillage, mon téléphone et du chocolat Meunier que je raffole, rien de plus rien de moins commissaire Paul Lys. 

—  Messieurs, fouillez son sac à main, ordonna le lieutenant. » 

Carla, recula, essaya de s’enfuir mais elle fût rattrapée par les policiers qui trouvèrent effectivement les armes du crime dans son sac à main, elle fût embarquée direction le poste de police, où elle avouera avoir tué Monsieur le maire, car il désirait détruire le musée vivant du chemin de fer situé dans l’ancien dépôt de locomotive de Longueville et elle refusait de voir ce bâtiment détruit, juste pour aménager un supermarché. A la suite de cette affaire, tous les invités, ainsi que le lieutenant Paul Lys me félicitèrent chaleureusement pour mon coup de maître et mon esprit digne de celui de Sherlock Holmes, je fus très honoré de ses compliments. De mon côté ce petit épisode me donna une idée pour mon prochain roman. 

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